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Le blog de Pierre HAMMADI

Le blog de Pierre HAMMADI

Bienvenue à tous

Publié le par PIERRE HAMMADI

Arrêté jeudi 24 mars à Boulogne-Billancourt, Reda Kriket n'a pas livré beaucoup de détails sur son projet, en dépit des armes et des explosifs retrouvés dans un appartement d'Argenteuil.

Le Français de 34 ans a tout de même été mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, c'est-à-dire en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", "acquisition, détention et cession d'armes de catégories A et B en bande organisée", "fabrication en bande organisée d'engins explosifs ou incendiaires" et "détention et transports de substances et produits incendiaires ou explosifs en vue de la préparation d'atteinte aux personnes par substance explosive".

Il a dans la foulée été placé en détention provisoire, a expliqué le procureur de la République François Molins, lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi soir. Et pour cause, c'est un véritable arsenal de guerre, d'une ampleur "inédite", qui a été découvert dans l'appartement conspiratif d'Argenteuil. Les enquêteurs ont mis la main sur "un arsenal qui constituait les préparatifs d'une action terroriste imminente", a-t-il expliqué, dont :

- Des "éléments chimiques" et des "explosifs" : "trois bouteilles d'eau oxygénée, de l'acétone, un Tupperware contenant 105 g de TATP, deux bidons de 10 et 15 litres contenant de l'acide, des doseurs", détaille le procureur. "Six fioles de glycérine acide et 1,3 kg d'explosifs industriel" et quatre cartons contenant "des milliers de billes d'acier".

- Des "éléments électriques": comme des composants pour la confection de détonateurs, avec notamment "un détonateur à seringue rempli de poudre avec alimentation électrique prêt à l'emploi".

- Des "armes": "cinq fusils d'assaut kalachnikov et leurs chargeurs, un pistolet mitrailleur d'origine croate (...), sept armes de poings" et de "très nombreuses munitions".

- "Cinq passeports français volés", que Kriket affirme avoir achetés à Barbès, un quartier du 18e arrondissement de Paris.

- "Sept téléphones neufs", prêt à l'emploi.

- "Deux ordinateurs", dont l'exploitation a permis de faire apparaître "de la documentation en lien avec des groupes djihadistes et des informations concernant la fabrication artisanale de produits explosifs".

"Tout laisse à penser que la découverte de cette cache a permis d'éviter la commission d'une action d'une extrême violence par un réseau terroriste prêt à passer à l'acte", a ajouté François Molins.

"A ce stade des investigations aucune cible précise projetée n'a pu être identifiée". Le suspect a donné peu d'explications durant sa garde à vue, disant avoir loué le logement d'Argenteuil à l'été 2015 "à la demande d'un tiers" et minimisant son rôle, a expliqué le procureur de la République, qui a précisé que le loyer était réglé tous les mois "en liquide".

Les enquêteurs sont remontés à Reda Kriket après avoir identifié Anis Bahri, son principal complice présumé interpellé dimanche à Rotterdam, aux Pays-Bas. Pas moins de 45 kg de munitions de calibre 7,62, du type de celles utilisées avec des kalachnikovs ont été retrouvés lors des perquisitions menées aux Pays-Bas, selon des sources policière et proche de l'enquête.

Les deux hommes sont "soupçonnés" de s'être rendus en Syrie entre "fin 2014 et début 2015", a encore indiqué le procureur de la République. Ils sont aussi suspectés, depuis leur retour de Syrie, d'avoir fait des allers-retours entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Condamné à de multiples reprises en France pour des faits de violences ou de vol, notamment à Nanterre à cinq ans de prison pour sa participation à une expédition punitive, Reda Kriket n'est pas un inconnu des services antiterroristes. Il a été également été condamné en son absence en juillet 2015 en Belgique au procès d'une filière djihadiste vers la Syrie.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Ce mercredi midi, le président s'est exprimé depuis l'Elysée pour expliquer qu'il abandonnait le projet de révision constitutionnelle, dont la mesure controversée d'extension de la déchéance de nationalité, après quatre mois de débats agités.

Dans une déclaration solennelle, François Hollande a rappelé qu'il avait proposé une révision constitutionnelle "trois jours après les attentats du 13 novembre". "Je l'avais fait en appelant à un dépassement des frontières partisanes, pour rassembler les Français, il fallait qu'il y ait un acte qui puisse témoigner de ce que nous voulions faire», a expliqué le chef de l'Etat, tout en soulignant que la menace terroriste «reste plus élevée que jamais".

"Je constate aujourd'hui que l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord et qu'un compromis parait hors d'atteinte" sur la question de la déchéance de nationalité, a reconnu le président. "Je constate qu'une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, je déplore profondément cette attitude car nous devons tout faire pour éviter les divisions et écarter les surenchères", a-t-il encore insisté cherchant à faire porter l'échec de ce projet à la droite.

"Aussi, a fini par déclarer François Hollande, j'ai décidé de clore le débat constitutionnel". Le président a en revanche promis qu'il ne "dévierait pas de ses engagements pour assurer la sécurité de notre pays et pour protéger les Français contre le terrorisme". "C'est mon devoir je l'assumerais jusqu'au bout", a-t-il conclu.

La réforme était dans l'impasse depuis que le Sénat avait voté un texte différent de celui de l'Assemblée. Les sénateurs ont réservé l'extension de la déchéance de nationalité aux seuls binationaux, arguant ne pas vouloir créer d'apatrides, là où l'Assemblée l'avait théoriquement étendue à tous les Français afin de ne pas créer de discriminations. Le texte de l'Assemblée avait recueilli le vote de plus de 3/5e des députés, celui du Sénat, à majorité de droite, a été adopté à la majorité simple.

Le président de la République a pris la parole après avoir reçu une nouvelle fois le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), et celui de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), comme il l'avait fait la semaine dernière après le vote du Sénat modifiant la mouture de l'Assemblée.

Ce renoncement est un revers pour le président de la République. "Tout ça ressemble à une pantalonnade", a fustigé la députée socialiste Aurélie Filippetti sur LCP. "Tout ça pour ça. On aura fracturé ce pays, on aura créé des divisions dangereuses, on aura agité des débats qui finalement n'ont fait que flatter les bas instincts de certains et ça ne débouchera sur rien, en tout cas rien d'efficace dans la lutte contre le terrorisme", a expliqué l'ancienne ministre juste avant l'allocution du président.

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Jean-Pierre Coffe est mort à l'âge de 78 ans dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loire, annoncent ce mercredi plusieurs médias, dans des circonstances encore inconnues. Il était encore l'un des chroniqueurs de l'émission les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier sur RTL. Selon la radio qui a annoncé son décès, il continuait à venir chaque semaine et y était encore allé ces tout derniers jours.

L'histoire de Jean-Pierre Coffe n'a pas commencé à la télévision. Plus jeune, c'est dans l'édition que l'homme a fait ses premières armes, avant de se tourner vers la restauration en ouvrant, dès 1976, deux restaurants dans la capitale.

Mais c'est bien la télévision qui l'a rendu célèbre, friand de ses coups de gueule contre la malbouffe, de son fort caractère. C'est ensuite aux côtés de Michel Drucker qu'il a acquis sa plus grande notoriété, en devenant dès 2003 chroniqueur pour l'émission Vivement dimanche prochain.

Il avait débuté sa carrière à la télévision, sur Canal + dès 1984. A l'époque, il faisait office de chroniqueur culinaire pour plusieurs émissions de la chaîne cryptée, embauché alors par Michel Denisot en personne. C'est huit ans plus tard que le fameux "Ça, c'est de la merde", sera lâché pour la seule et unique fois à la télévision. L'expression ne le quittera plus.

Jean-Pierre Coffe finira par se raconter dans une biographie publiée le 6 mai 2015. Une vie de Coffe, un ouvrage sans concession, narrant l'histoire d'un homme qui a vu sa femme avorter en cachette, découvrant le corps de son fils dans le bidet des toilettes. L'histoire d'un homme qui a vu sa fille mourir d'un cancer alors qu'elle n'avait que 37 ans. L'histoire d'un homme à la vie sexuelle libérée découvrant sur le tard une homosexualité finalement assumée. L'histoire d'un homme, enfin, qui s'est difficilement remis d'un AVC déclencheur d'envies suicidaires.

Crâne rasé, ses célèbres lunettes rondes et colorées sur le nez, ce bon vivant piquait volontiers des colères, comme ses célèbres sorties contre le jambon sous vide. Convaincu que l'on pouvait bien manger pour pas cher, Jean-Pierre Coffe appelait les consommateurs à "changer leurs habitudes alimentaires", à privilégier les produits de saison, à renouer avec le plaisir de cuisiner. Il ira au bout de cette logique en assurant la publicité pour le "hard-discounter" Leader Price. Une initiative qu'il défendra bec et ongles.

L'animateur, qui affirmait toujours payer l'addition dans les restaurants parce que "la liberté est à ce prix-là", a également signé une soixantaine d'ouvrages sur la cuisine et le jardinage, de livres de recettes.

Jean-Pierre Coffe, dont le père est mort à la guerre en 1940, deux ans après sa naissance à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, a été élevé dans une maison bourgeoise par sa mère, coiffeuse, sa grand-mère cuisinière et son grand-père maraîcher.

Placé dans une famille en tant que pupille de la nation, il a également passé une année dans la campagne jurassienne. Mais plus que de poules courant dans les prés et de légumes verts, il rêvait, adolescent, de devenir comédien. Il s'est inscrit au Cours Simon à Paris.

Il est d'ailleurs apparu dans plusieurs films dans les années 70 et 80 (Violette Nozière de Claude Chabrol, La clé sur la porte d'Yves Boisset...) ainsi que dans des téléfilms.

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Après la publication de la rémunération du président du directoire du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, le sujet n'a pas fini de faire débat. Carlos Tavares a gagné 5,24 millions d'euros en 2015, soit près de deux fois plus que l'année précédente (2,75 millions). Le conseil de surveillance du groupe a estimé que le patron "avait rempli ses objectifs 2015 à hauteur de 99% et lui a attribué une rémunération variable de 1,93 million d'euros", précisait le communiqué.

Mardi29 mars, Bercy a confirmé une information des Echos, selon laquelle les deux représentants de l'Etat au conseil d'administration de PSA se sont opposés à la hausse de la rémunération du patron du groupe. L'exécutif recommande "une baisse de 30% de la rémunération du dirigeant" dans les entreprise où il dispose d'une participation minoritaire, précise le quotidien.

Et l'Etat n'est pas le seul à émettre des réserves. Si Carlos Tavares a bien redressé la situation économique de l'entreprise avant même le délai qu'il s'était fixé - PSA Peugeot Citroën a divisé par quatre sa perte nette en 2014 -, les syndicats dénoncent un partage inégal des fruits de ce succès.

"Quand on sait que les salariés ont eu une augmentation générale de 8 euros nets par mois, que ce soit pour les ouvriers ou les techniciens, et que monsieur Tavares va tourner à environ 14.500 Euros par jour, samedi et dimanche compris, c'est un véritable scandale", a réagi le délégué syndical central CGT de PSA, Jean-Pierre Mercier, au micro d'Europe 1.

"On a produit toutes ces richesses et on n'a absolument rien en retour", a dénoncé Jean-Pierre Mercier. Même son de cloche à la CFDT, dont le secrétaire général Laurent Berger a estimé dimanche sur BFM que "ce style de salaire fait beaucoup de mal à la cohésion sociale" et que les salariés avaient aussi "grandement" contribué au redressement du groupe automobile.

Sur France Info, Franck Don, délégué syndical de la CFTC à PSA, a fait part de son étonnement. "On ne peut qu'être stupéfait face à des chiffres aussi énormes et le fait qu'on puisse s'octroyer le double de sa rémunération".

Mais pour lui, ce n'est pas tant le montant du salaire qui pose problème. "Le fait qu'un patron performant, qui réussit à redresser une entreprise puisse toucher beaucoup d'argent : d'accord. Le souci n'est pas là. C'est l'écart des salaires qui est inacceptable."

L'Etat, actionnaire du groupe, se serait opposé à cette augmentation. Mais le délégué syndical dénonce "un bal des hyprocrites". "Si aujourd'hui, plus rien n'est maîtrisé, c'est de la faute des politiques. Il faudrait peut-être que les gouvernements de l'Europe mettent en place des garde-fous. Cela éviterait ce genre de dérives, qui me paraît injuste par rapport à la situation des salariés."

"Il faut savoir récompenser la réussite", a justifié ce mardi 29 mars Pierre Gattaz, président du Medef, au sujet de la polémique Carlos Tavares. "Il faut saluer, féliciter Carlos Tavares du redressement exceptionnel qu'il a fait de PSA (...), il a redressé en 18 mois un fleuron de l'industrie française". Certes, mais il n'était pas seul : comme l'a souligné Pierre Gattaz par ailleurs, le groupe compte 150.000 salariés.

"Cette société fait quand même [vivre] 150.000 personnes, 55 milliards de chiffres d'affaires. Il y a quelques années, elle a été obligée de s'adosser à un actionnaire chinois, faisait des pertes, 5 milliards. Il a redressé en quelques mois cette société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. C'est un cargo."

Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) est revenu ce mardi sur France Info sur les 5,24 millions d'euros de salaire que s'est accordé Carlos Tavares, PDG du groupe automobile PSA. "Les patrons sont cyniques, provocateurs, ça mériterait des grèves générales, ça mériterait qu'il y ait une colère sociale."

"C'est partout pareil : partout, on nous impose des augmentations autour de 1%, ce n'est jamais possible d'augmenter les salaires, a affirmé le candidat à la présidentielle de 2017. On nous dit que c'est la crise, et on voit bien qu'il y a des fortunes qui passent sous forme de dividendes pour des actionnaires. C'est partout le même mécanisme : on voit bien que tout cet argent, c'est de l'argent volé. Aux salariés, d'une part, parce que ça se passe non seulement par des gels de salaires, mais aussi par des réductions d'effectifs, par des conditions de travail dégradées. Et puis c'est d'autre part du vol sur l'argent public" a ajouté le porte-parole du NPA.

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ATTENTION CES IMAGES PEUVENT CHOQUER

Après les images de maltraitance animale dans l'abattoir d'Alès (Gard), puis celui du Vigan (Gard), l'association de défense des animaux L214 révèle un nouveau cas dans les Pyrénées-Atlantiques cette fois.

Dans une vidéo aux images choquantes dévoilée en exclusivité par Le Monde, on peut notamment voir un agneau écartelé vivant dans l'établissement intercommunal de Soule, à Mauléon-Licharre. L'entreprise de découpe de viande est certifiée bio et Label rouge.

En réaction à ce nouveau scandale, Stéphane Le Foll, qui a fait part de son "indignation face à des pratiques intolérables", a ordonné aux préfets des inspections dans tous les abattoirs français d'ici un mois. "En cas de défaut avéré constaté à l'occasion de ces inspections", il demande "la suspension sans délai de l'agrément de ces établissements", précise le ministère dans un communiqué. Le ministre de l'Agriculture exige aussi "la suspension immédiate de l'activité de l'abattoir" de Mauléon.

Le communiqué indique également que les résultats de ces inspections "seront transmis à la commission d'enquête parlementaire annoncée le 22 mars dernier". Sur cette base, le ministre "prendra les mesures qui s'imposent pour renforcer la responsabilité des opérateurs, en particulier sur la surveillance des postes d'abattage".

L214 explique que les images ont été tournées, en caméra cachée, environ deux semaines avant Pâques. "Animaux frappés, mal ou pas étourdis, conscients au moment de la saignée, découpés à vif : une réalité insoutenable", ajoute L214 qui appelle à signer une pétition adressée au Premier ministre pour "exiger la transparence des abattoirs".

Dans la vidéo, "on voit des animaux qui reprennent conscience et se débattent violemment alors qu'ils sont suspendus pour la saignée; des employés qui commencent les opérations de découpe des pattes et de la tête sur des bêtes encore vivantes; des salariés qui frappent ou assomment à l'aide de crochets des ovins pas complètement étourdis; d'autres qui poussent des bovins en leur assénant des coups d'aiguillon électrique sur la tête; ou encore un agneau écartelé vivant, pris entre deux crochets en l'absence de l'opérateur".

Pourtant, cette fois encore, ces sévices sont perpétrés dans un établissement à taille humaine et en apparence irréprochable : l’abattoir de Mauléon-Licharre emploie 37 personnes dont 13 abatteurs et se décrit comme "résolument tourné vers l’abattage de qualité". Il traite chaque année, selon la direction, 3.000 tonnes de viande, dont 40 % proviennent de bêtes élevées dans la vallée de Soule.

Les viandes qui y sont débitées sont pour partie certifiées Label rouge et classées sous le régime européen des Indications géographiques protégées (IGP). L’établissement possède également la certification Ecocert pour l’agriculture biologique. Parmi ses 460 clients, on trouve des particuliers en vente directe, des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et quelques grandes tables parisiennes et chefs étoilés, comme le boucher-star Yves-Marie Le Bourdonnec ou le chef Alain Ducasse.

Gérard Clémente, le directeur de l'abattoir cité par Le Monde, se dit "effondré et catastrophé". Il assure que les employés incriminés seront licenciés. A deux mois de la retraite, il explique avoir essayé "d'améliorer les conditions d'abattage depuis des années : et là, on tourne le dos, et des employés frappent les bêtes".

Le maire de Mauléon Michel Etchebest a annoncé dans un communiqué prononcer "la fermeture de l'abattoir pour une durée indéterminée, à titre conservatoire" afin qu'une enquête puisse faire la lumière sur ces pratiques. Il demande en outre à la direction de l'abattoir, "de prendre sur-le-champ toutes les mesures et sanctions adéquates envers les auteurs de ces actes, sans préjuger des sanctions ou mesures plus importantes à venir".

"J'ai la mise à pied déjà prête pour les deux concernés" a assuré le directeur, "mais au-delà des mesures qu'on va prendre, c'est une tâche indélébile, pour l'abattoir, pour tout le monde", s'est-il désolé, rappelant que l'abattoir avait de longue date investi dans des anesthésieurs électriques, travaille beaucoup avec des éleveurs bios, des petits producteurs, du circuit court.

ATTENTION CES IMAGES PEUVENT CHOQUER

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C'est l'une des pires attaques terroristes de l'histoire récente du Pakistan. Au moins de 72 personnes sont mortes dans l'attentat suicide qui a frappé dimanche 27 mars, un parc populaire de Lahore, en pleine fête de Pâques.

L'attentat a été revendiqué par les talibans pakistanais de la faction Jamaat-ul-Ahrar, qui ont déclaré avoir visé spécifiquement la communauté chrétienne. Mais selon l'inspecteur de police adjoint Haider Ashraf, la majorité des victimes sont musulmanes. Selon un responsable des services de secours, 29 enfants ont été tués, ainsi que 7 femmes et 36 hommes.

"Nous envoyons ce message au Premier ministre Nawaz Sharif pour lui dire que nous sommes entrés dans Lahore. Il peut faire ce qu'il veut mais il ne nous arrêtera pas. Nos kamikazes vont continuer ces attaques", a déclaré Ehsanullah Ehsan, porte-parole de la faction.

Lundi, Assim Bajwa, un porte-parole de l'armée pakistanaise a répondu sur Twitter : "Nous devons traduire en justice les meurtriers de nos frères, sœurs et enfants innocents et nous ne laisserons jamais ces sauvages inhumains submerger notre vie et notre liberté".

La déflagration s'est produite dans le parc Gulshan-e-Iqbal, proche du centre-ville de cette ville de 10 millions d'habitants, particulièrement bondé en ce jour de printemps où la minorité chrétienne célébrait le dimanche de Pâques.

Le kamikaze "s'est fait exploser près de l'aire de jeux pour enfants, où ils faisaient de la balançoire", a indiqué un haut responsable administratif de Lahore, Mohammad Usman. Des billes métalliques ont été retrouvées.

Secouristes et volontaires ont dans un premier temps porté assistance aux blessés au milieu des flaques de sang et des débris. Un médecin a décrit des scènes d'horreur à l'hôpital Jinnah, où des blessés étaient soignés à même le sol et dans les couloirs. La situation demeurait chaotique ce lundi alors que les familles et les journalistes affluaient dans l'établissement.

Un deuil de trois jours a été décrété dans la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale. Ecoles et administrations devraient néanmoins rester ouvertes ce lundi, selon un haut responsable.

Le Vatican a condamné cette attaque et a indiqué que le pape François priait pour tous les Pakistanais, y compris ceux de la minorité chrétienne."Le massacre de dizaines de personnes innocentes dans un jardin de Lahore, au Pakistan, jette une ombre de tristesse et de souffrance sur les fêtes de Pâques", déclare le Saint-Siège.

Au Pakistan, des groupes islamistes armés ciblent parfois la minorité chrétienne, environ 2% de la population de ce pays de 200 millions d'habitants, majoritairement musulman sunnite.

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L'armée syrienne a repris ce dimanche 27 mars le contrôle total de la ville de Palmyre après en avoir chassé les jihadistes du groupe État islamique qui tenaient cette cité antique du centre de la Syrie depuis près d'un an, a affirmé à l'AFP une source militaire à Palmyre.

Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Les unités d'ingénierie de l'armée sont en train de désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique qui contient des trésors détruits en partie par le groupe extrémiste. Les forces prorégime, appuyées par l'aviation russe, ont lancé le 7 mars une offensive pour reprendre Palmyre à l'EI, qui s'était emparé en mai 2015 de la ville et ses ruines antiques classées au patrimoine mondial de l'Unesco.

L'armée syrienne resserre l'étau sur le groupe Etat islamique (EI) à Palmyre avec l'appui des forces russes, largement engagées dans la bataille, dont l'appui a permis la reconquête d'une grande partie de cette ville du centre de la Syrie.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), «au moins 400 djihadistes de l'EI ont été tués depuis le début de l'offensive». «Il s'agit du bilan le plus lourd pour l'EI dans une seule bataille depuis son émergence» en plein conflit syrien en 2013, selon le directeur de l'OSDH.

D'un point de vue stratégique, cette victoire permet au régime de prendre le contrôle du grand désert syrien et donc de pouvoir avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les djihadistes. En Irak justement, l'EI est aussi la cible d'une large offensive de l'armée irakienne qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, la deuxième ville du pays située dans le Nord.

Le Pentagone américain envisage de renforcer son soutien aux forces gouvernementales qui ont récemment lancé une offensive pour reprendre Mossoul, principal bastion de l'EI dans le nord de ce pays.

Responsable en outre d'atrocités dans les régions sous son contrôle et de vastes destructions du patrimoine, le groupe djihadiste a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Et en septembre, il a détruit plusieurs des tours funéraires de la cité, avant de réduire en poussière le célèbre Arc de triomphe, symbole de l'essor de cette ville vieille de plus de 2000 ans.

Avant le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 150 000 touristes visitaient cette oasis du désert située à 210 km au nord-est de Damas, aux 1000 colonnes, aux statues et à la formidable nécropole de 500 tombes.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Plusieurs dizaines de hooligans ont fait irruption dimanche 27 mars place de la Bourse, à Bruxelles, en scandant des slogans comme "On est chez nous" et "Tous ensemble", perturbant le recueillement de dizaines de personnes qui se relaient depuis mardi pour rendre hommage, en silence ou en chansons, aux victimes des attaques jihadistes. Sur les marches de la Bourse, les manifestants ont déroulé une banderole sur laquelle on pouvait lire "Les Casuals (un genre de hooliganisme, ndlr) contre le terrorisme".

"On est des hooligans", "on est chez nous", ont lancé les manifestants vêtus de noir sur la place de la Bourse. "Complices terroristes, complices terroristes", ont-ils scandé face aux manifestants pacifiques installés sur les marches de la Bourse. "Le fascisme ne passera pas", leur ont répondu ces derniers.

Samedi après-midi, les autorités belges avaient demandé aux organisateurs d'une "marche contre la peur", initiée après les attentats qui ont fait au moins 31 morts le 22 mars, de reporter l'événement pour des raisons de sécurité. La manifestation a bien été annulée, mais les Bruxellois continuent de se retrouver sur cette place du centre de la ville pour rendre hommage aux victimes des attaques terroristes.

Surveillés par les forces anti-émeutes, les hooligans ont répété des slogans virulents à l'endroit du groupe jihadiste État islamique, qui a revendiqué les attentats. Selon une journaliste de CNN présente sur place, des saluts nazis étaient visibles dans la foule des manifestants. Quelques minutes après le début du rassemblement, peu après 15 heures, des canons à eau ont été utilisés pour disperser les manifestants.

D'après les chemins de fer belges, la SNCB, les militants nationalistes qui ont perturbé dimanche les rassemblements silencieux sur la place de la Bourse auraient repris le train vers Vilvorde, une commune située au nord-est de Bruxelles, d'où ils étaient partis un peu plus tôt dans la journée.

Selon la police belge, une dizaine d'interpellations ont eu lieu à Bruxelles après l'irruption de quelque 200 manifestants nationaliste sur la place de la Bourse. Les manifestants ont notamment lancé des projectiles incendiaires vers les forces de l'ordre et dégradé du mobilier urbain, a précisé la police à l'agence de presse Belga.

Charles Michel "condamne fermement" les "débordements" qui ont eu lieu place de la Bourse dimanche, demandant "le respect à un moment de deuil pour tout le pays". Le Premier ministre belge a jugé "tout à fait inapproprié que des manifestants rompent (la période de) recueillement à la Bourse à Bruxelles". "Les gens se réunissent pour trouver un réconfort", a-t-il commenté auprès de l'agence Belga, selon le Soir.

Le maire de Bruxelles Yvan Mayeur a réagi aux incidents qui ont eu lieu sur la place de la Bourse dimanche après-midi, se disant "scandalisé par ce qui se passe, de constater que de telles crapules viennent provoquer les habitants sur les lieux de leur hommage", d'après le journal Le Soir. "Nous avons été prévenus hier de leur venue possible, et je constate que rien n’a été fait pour les empêcher de se rendre à Bruxelles", a-t-il ajouté, demandant "une réaction du gouvernement fédéral par rapport à cela".

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Le président des États-Unis, Barack Obama, a estimé samedi que "stigmatiser" les musulmans faisait le jeu des djihadistes "qui veulent nous monter les uns contre les autres", condamnant implicitement des propositions de candidats républicains à la Maison-Blanche.
Dans la lutte contre le groupe État islamique (EI), "nos partenaires les plus importants sont les Américains musulmans", a-t-il déclaré dans son allocution hebdomadaire, après des attentats mardi à Bruxelles revendiqués par l'EI qui ont fait 31 morts et quelque 300 blessés.

Il a présenté ses condoléances aux deux Américains au moins tués dans ces attentats, lors desquels " au moins 14 Américains ont été blessés". "Nous devons rejeter toute tentative de stigmatiser les Américains musulmans" et saluer "leurs énormes contributions à notre pays et à notre mode de vie", a affirmé M. Obama.
"Ces tentatives sont contraires à notre caractère, à nos valeurs, et à notre histoire en tant que nation bâtie sur l'idée de liberté religieuse", a encore dit le président américain. "C'est aussi contre-productif. Cela fait directement le jeu des terroristes qui veulent nous monter les uns contre les autres ; qui veulent avoir une raison de recruter davantage de gens pour leur cause dévouée à la haine."

Les deux principaux prétendants à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump et Ted Cruz, soutiennent l'idée que la police patrouille les quartiers musulmans. Donald Trump veut en outre interdire temporairement aux musulmans d'entrer aux États-Unis de peur qu'un extrémiste ne se cache parmi eux.

Barack Obama a reconnu que le groupe EI "représentait une menace pour l'ensemble du monde civilisé", mais il a promis que "les terroristes échoueront". Il a salué notamment l'élimination par les États-Unis du numéro deux de l'organisation djihadiste, Abdel Rahmane al-Qadouli, annoncée vendredi 25 mars.

La quatrième édition du Sommet sur la sécurité nucléaire, qui réunira plusieurs chefs d'État à Washington jeudi et vendredi prochains, sera l'occasion d'évoquer la lutte contre l'EI et de "s'assurer que le monde reste uni dans cet effort", a précisé le président américain.

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Les autorités grecques ont commencé à évacuer des migrants bloqués dans le camp d'Idomeni (nord) à la frontière avec la Macédoine, a annoncé samedi la police au moment où la tendance à la baisse des arrivées dans les îles grecques à partir de la Turquie se confirme.

Huit cars ont transporté vendredi quelque 400 migrants depuis le camp d'Idomeni vers des centres d'accueil de la région, a précisé la police locale.
Une dizaine d'autres cars attendaient samedi d'embarquer les migrants qui acceptent de quitter le camp, pour la plupart des familles avec des enfants qui ne supportent plus les conditions difficiles à Idomeni.

Selon les chiffres officiels, 11.603 personnes demeuraient samedi matin à Idomeni, où les migrants s'entassent depuis la fermeture début mars de la frontière par la Macédoine.

"A partir de lundi, les efforts (d'évacuation) vont s'intensifier", avait déclaré jeudi Giorgos Kyritsis, porte-parole du service de coordination de la politique migratoire. Il avait indiqué que 30.000 nouvelles places seraient créées dans les centres d'accueil d'ici à 20 jours.
Dans le même temps, le flux de migrants en provenance de la Turquie a continué à diminuer, depuis l'entrée en vigueur il y a une semaine de l'accord UE-Turquie.

Samedi, les autorités ont indiqué que 78 personnes seulement étaient arrivées vendredi sur les îles grecques et 161 jeudi. Aucune arrivée de migrants n'avait été enregistrée mercredi, pour la première fois après l'entrée en vigueur dimanche de l'accord UE-Turquie censé barrer la route migratoire égéenne.

Cet accord, vivement contesté par les humanitaires, prévoit le renvoi en Turquie de tous ceux arrivés irrégulièrement à partir du 20 mars en Grèce, y compris les demandeurs d'asile syriens, sauf pour les personnes jugés éligibles à une protection spécifique, Kurdes par exemple.

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