Jean-Pierre Coffe est mort à l'âge de 78 ans dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loire, annoncent ce mercredi plusieurs médias, dans des circonstances encore inconnues. Il était encore l'un des chroniqueurs de l'émission les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier sur RTL. Selon la radio qui a annoncé son décès, il continuait à venir chaque semaine et y était encore allé ces tout derniers jours.
L'histoire de Jean-Pierre Coffe n'a pas commencé à la télévision. Plus jeune, c'est dans l'édition que l'homme a fait ses premières armes, avant de se tourner vers la restauration en ouvrant, dès 1976, deux restaurants dans la capitale.
Mais c'est bien la télévision qui l'a rendu célèbre, friand de ses coups de gueule contre la malbouffe, de son fort caractère. C'est ensuite aux côtés de Michel Drucker qu'il a acquis sa plus grande notoriété, en devenant dès 2003 chroniqueur pour l'émission Vivement dimanche prochain.
Il avait débuté sa carrière à la télévision, sur Canal + dès 1984. A l'époque, il faisait office de chroniqueur culinaire pour plusieurs émissions de la chaîne cryptée, embauché alors par Michel Denisot en personne. C'est huit ans plus tard que le fameux "Ça, c'est de la merde", sera lâché pour la seule et unique fois à la télévision. L'expression ne le quittera plus.
Jean-Pierre Coffe finira par se raconter dans une biographie publiée le 6 mai 2015. Une vie de Coffe, un ouvrage sans concession, narrant l'histoire d'un homme qui a vu sa femme avorter en cachette, découvrant le corps de son fils dans le bidet des toilettes. L'histoire d'un homme qui a vu sa fille mourir d'un cancer alors qu'elle n'avait que 37 ans. L'histoire d'un homme à la vie sexuelle libérée découvrant sur le tard une homosexualité finalement assumée. L'histoire d'un homme, enfin, qui s'est difficilement remis d'un AVC déclencheur d'envies suicidaires.
Crâne rasé, ses célèbres lunettes rondes et colorées sur le nez, ce bon vivant piquait volontiers des colères, comme ses célèbres sorties contre le jambon sous vide. Convaincu que l'on pouvait bien manger pour pas cher, Jean-Pierre Coffe appelait les consommateurs à "changer leurs habitudes alimentaires", à privilégier les produits de saison, à renouer avec le plaisir de cuisiner. Il ira au bout de cette logique en assurant la publicité pour le "hard-discounter" Leader Price. Une initiative qu'il défendra bec et ongles.
L'animateur, qui affirmait toujours payer l'addition dans les restaurants parce que "la liberté est à ce prix-là", a également signé une soixantaine d'ouvrages sur la cuisine et le jardinage, de livres de recettes.
Jean-Pierre Coffe, dont le père est mort à la guerre en 1940, deux ans après sa naissance à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, a été élevé dans une maison bourgeoise par sa mère, coiffeuse, sa grand-mère cuisinière et son grand-père maraîcher.
Placé dans une famille en tant que pupille de la nation, il a également passé une année dans la campagne jurassienne. Mais plus que de poules courant dans les prés et de légumes verts, il rêvait, adolescent, de devenir comédien. Il s'est inscrit au Cours Simon à Paris.
Il est d'ailleurs apparu dans plusieurs films dans les années 70 et 80 (Violette Nozière de Claude Chabrol, La clé sur la porte d'Yves Boisset...) ainsi que dans des téléfilms.
Le chroniqueur culinaire Jean-Pierre Coffe est mort à 78 ans
"C'est de la merde!" Il n'aurait peut-être pas commenté ainsi l'annonce de son décès, mais comment faire autrement. Jean-Pierre Coffe est mort à l'âge de 78 ans dans sa maison de Lanneray, en...
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