Dimanche 3 septembre, Laurent Wauquier, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, officiellement candidat à la présidence du parti Les Républicains, a prononcé un premier discours depuis le mont Mézinc (Haute-Loire) à 1.700 mètres d'altitude. Et, prévient qu'il va falloir s'attendre au retour de la "droite vraiment de droite".
"Certains pensent que la droite doit jeter un voile pudique sur ses idées. Je crois exactement l'inverse", déclare-t-il. "Le problème de la droite n’est pas d’en dire trop, mais de ne pas en faire assez quand nous sommes aux responsabilités."
Parlant de lui à la troisième personne : "Il est de droite, et pire que ça : il ne s'en excuse pas ! [...] J’entends d'ici : c’est la droite dure, de la droitisation. Être à droite pour certains, c’est déjà une dangereuse dérive droitière... C’est comme cela, ne vous y trompez pas, que la gauche cherche à nous faire taire."
Laurent Wauquier mitraille Macron : "Ma conviction c’est qu’il pratique le double langage et la duplicité à l’égard des Français. Il dit une chose, l’autre fois il dit l’autre, […] et il n’est pas exclu qu’il ne tienne parole ni sur l’une, ni sur l’autre."
"Il prétend faire la guerre au terrorisme, et supprime les moyens de la police et de notre armée. Il prétend s’occuper du pouvoir d’achat des français, et s’apprête à augmenter massivement les impôts. [...] Il dit que nous devons tous faire des efforts, et n’hésite pas à dépenser 26.000 euros de maquillage, de quoi faire pâlir le coiffeur de François Hollande !"
"Les Français sont en train de comprendre que son seul projet, c’est lui-même. L’illusion n’est plus là."
Il a également taclé :
- Jean-Luc Mélenchon " C’est un grand spécialiste. Un grand spécialiste des dictatures latino-américaines. Il parle beaucoup mieux du Venezuela que de la France".
- Et réduit Marine Le Pen au cruel souvenir du débat manqué d'entre-deux-tours : "Elle a montré le visage de la haine, de l’agressivité et de l’incompétence, elle a montré qu’elle n’était pas à la hauteur, les Français ne l’oublieront pas."
- Quant à la gauche, elle est expédiée d'une phrase : "Elle est aujourd’hui chez Macron !".
"La boucle est bouclée, il ne reste qu'un recours. À condition bien sûr de slalomer entre les Cassandre et les traîtres qui entachent l'histoire récente de la droite. Nous avons souvent été ‘la droite la plus bête du monde’. Je ne rentrerai pas dans ce jeu. Les diviseurs dans notre famille politique, nous en avons plus qu’assez, et nous ne les laisserons plus nous affaiblir", promet Laurent Wauquiez.
Laurent Wauquiez a également tenu à remercier lors de son allocution ceux qui ont décidé de soutenir sa candidature. C'est le cas notamment de la juppéiste Virginie Calmels, "symbole fort" selon lui de son projet qui veut "s'ouvrir sur la société civile".
Les élus LR Brice Hortefeux, Éric Ciotti et Damien Abad ont également reçu les remerciements de l'ancien ministre.
L'élection pour la présidence du parti Les Républicains se tiendra les 10 et 17 décembre. Pour l'instant, Laurence Sailliet, Daniel Fasquelle, Florence Portelli, Maël de Calan et Julien Aubert sont également candidats.
Clôture du discours avec la MarseillaiseVive la République et vive la France ! 🇫🇷 #Mezenc2017 #LaDroitederetour pic.twitter.com/H012zficI3
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 3 septembre 2017
Tous ensemble pour l'ascension du Mezenc. #Mezenc2017 pic.twitter.com/SQJo6pIR4K
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 3 septembre 2017