L'armée syrienne a repris ce dimanche 27 mars le contrôle total de la ville de Palmyre après en avoir chassé les jihadistes du groupe État islamique qui tenaient cette cité antique du centre de la Syrie depuis près d'un an, a affirmé à l'AFP une source militaire à Palmyre.
Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Les unités d'ingénierie de l'armée sont en train de désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique qui contient des trésors détruits en partie par le groupe extrémiste. Les forces prorégime, appuyées par l'aviation russe, ont lancé le 7 mars une offensive pour reprendre Palmyre à l'EI, qui s'était emparé en mai 2015 de la ville et ses ruines antiques classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'armée syrienne resserre l'étau sur le groupe Etat islamique (EI) à Palmyre avec l'appui des forces russes, largement engagées dans la bataille, dont l'appui a permis la reconquête d'une grande partie de cette ville du centre de la Syrie.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), «au moins 400 djihadistes de l'EI ont été tués depuis le début de l'offensive». «Il s'agit du bilan le plus lourd pour l'EI dans une seule bataille depuis son émergence» en plein conflit syrien en 2013, selon le directeur de l'OSDH.
D'un point de vue stratégique, cette victoire permet au régime de prendre le contrôle du grand désert syrien et donc de pouvoir avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les djihadistes. En Irak justement, l'EI est aussi la cible d'une large offensive de l'armée irakienne qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, la deuxième ville du pays située dans le Nord.
Le Pentagone américain envisage de renforcer son soutien aux forces gouvernementales qui ont récemment lancé une offensive pour reprendre Mossoul, principal bastion de l'EI dans le nord de ce pays.
Responsable en outre d'atrocités dans les régions sous son contrôle et de vastes destructions du patrimoine, le groupe djihadiste a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Et en septembre, il a détruit plusieurs des tours funéraires de la cité, avant de réduire en poussière le célèbre Arc de triomphe, symbole de l'essor de cette ville vieille de plus de 2000 ans.
Avant le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 150 000 touristes visitaient cette oasis du désert située à 210 km au nord-est de Damas, aux 1000 colonnes, aux statues et à la formidable nécropole de 500 tombes.
Syrie : la cité antique de Palmyre totalement reprise à l'Etat Islamique
E n Syrie, les forces prorégime ont annoncé la réussite de l'offensive pour reprendre Palmyre à l'EI, qui avait pris en mai 2015 la ville et ses ruines antiques classées au patrimoine mondial ...