Près de Nantes, à Saint-Herblain, dans le quartier de la Crémetterie, les parents ont appelé les secours mercredi 11 janvier après-midi vers 17 h 15 pour signaler que leur enfant David âgé de 8 ans, s’était noyé dans son bain. Très vite, pompiers et policiers ont eu des doutes sur la nature du décès.
Des menottes et des colliers de serrage en plastique ont été découverts dans l’appartement. Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte par le procureur. Des témoins ont été entendus et ont indiqué avoir entendu des cris.
L’autopsie a conclu à un décès par noyade de l'enfant. Il présentait des traces de liens sur les poignets et les chevilles.
Depuis plusieurs mois, l'enfant aurait, "de manière régulière, fait l'objet de sévices, de coups et à certaines occasions était entravé par des liens", a expliqué une source judiciaire.
Le beau-père, et la mère du garçon, ont été mis en examen vendredi 13 janvier à Nantes et placé en détention provisoire pour meurtre et tortures. Le couple était sans antécédent judiciaire.
Il ressort des auditions, et des différents éléments d’enquête, que l’enfant aurait été soumis à des actes de maltraitance durant les heures précédant sa mort. Il aurait ensuite été plongé dans la baignoire remplie d’eau froide, pieds et poings liés par des cordelettes. En garde à vue, la mère a évoqué "la punition de la baignoire".
Le couple est soupçonné, selon le quotidien Presse Océan, d'avoir déjà infligé par le passé et à plusieurs reprises, "la punition de la baignoire" au jeune garçon. Deux autres enfants de la famille, âgés de 18 mois et 3 ans, étaient présents dans l’appartement. Le procureur les a fait placer par l’aide sociale à l’enfance.
La famille était inconnue des services sociaux. Le petit garçon de huit ans venait d’arriver de Côte d'Ivoire pour rejoindre sa mère, au mois d’août. Âgée de 26 ans, celle-ci était venue en France en 2008 pour poursuivre des études de droit. Elle était actuellement femme au foyer. Agé de 31 ans, son compagnon travaillait comme ouvrier au moment des faits.