Sept personnes ont été arrêtées par les enquêteurs dans le cadre de l'enquête après la découverte d'une voiture chargée de cinq bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gasoil à Paris.
Celle-ci avait été retrouvée dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, en plein Paris, tout près de la cathédrale Notre-Dame.
Trois femmes ont été interpellées à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre d'une opération antiterroriste, jeudi 8 septembre.
"Ces jeunes femmes âgées de 39, 23 et 19 ans, radicalisées, fanatisées, préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et imminentes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Parmi elles se trouvait la fille du propriétaire du véhicule. Âgée de 19 ans, elle était connue des services de renseignement pour des velléités de départ en Syrie.
Lors des interpellations, elle a blessé un policier avec un couteau à l'épaule. Les policiers ont répliqué. La jeune femme a elle été touchée par balle à la cuisse et à la cheville.
Cette jeune femme, considérée comme la principale suspecte, elle avait prêté allégeance à l'État islamique selon une source proche de l'enquête.
Les policiers ont retrouvé sur elle une lettre en ce sens, a affirmé RTL, qui précise que les trois femmes voulaient venger la mort du porte-parole et numéro deux de l'État islamique, Abou Mohammed al-Adnani, désigné comme "le ministre des attentats" de l'EI, tué en Syrie par une frappe de la coalition fin août.
Le ministre, qui a salué "l'action exemplaire et la très belle performance des services d'enquête et de renseignements" dans ce qui a été une "véritable course contre la montre", a précisé que les jours du policier, hospitalisé, n'étaient pas en danger.
Le propriétaire du véhicule, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, avait été relâché mardi 7 septembre à l'issue de sa garde à vue.
Deux couples originaires du Loiret ont été interpellés et sont en garde à vue, l'un d'entre eux était "bien connu" des services de renseignement pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale.
Le premier couple composé d'un homme de 34 ans et d'une femme de 29 ans, a été interpellé, mardi 6 septembre, sur une aire d'autoroute près d'Orange (Vaucluse) avec ses trois enfants.
L'autre couple a été arrêté mercredi 7 septembre à son domicile, à Châlette-sur-Loing, dans le département du Loiret. L'homme et la femme sont tous deux âgés de 26 ans.
"Il s'agit de deux frères et de leurs compagnes", selon une source proche de l'enquête.
Après les mitraillages, les attaques au couteau ou à la veste explosive, les services spécialisés craignent "une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, a admis le patron de la DGSI Patrick Calvar le 10 mai devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.
Devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, il s'était aussi dit "persuadé" que les djihadistes "monteront en puissance" en passant au stade "des véhicules piégés et des engins explosifs".
Selon BFMTV, les trois femmes interpellées avaient pour projet d'attaquer la Gare de Lyon à Paris, celle de Boussy Saint-Antoine où elles ont été interpellées, ainsi que des policiers.
"La France est confrontée à une menace inédite aux ressorts protéiformes. Recrutés, endoctrinés par des terroristes en zone irako-syrienne, des individus aux profils très différents sont conditionnés pour passer à l’acte sur notre sol." a insisté jeudi 8 septembre Bernard Cazeneuve.