La réforme du permis de conduire, initiée depuis prÚs de deux ans par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, entre en application ce lundi.
Le plus gros changement pour les 1,4 million de candidats au "papier rose" - désormais au format d'une carte de crédit - reste le nouveau Code de la route. Les 700 questions de la base de données jusqu'ici en vigueur dans les centres d'examen sont maintenant remplacées par une série de 1 000 énigmes inédites.
Les candidats retrouveront toujours les panneaux, les priorités..., mais l'accent est mis sur l'écoconduite, les voitures automatiques, la cohabitation entre voitures et motards. Des questions qui doivent permettre au futur titulaire du permis de mieux s'adapter à certaines situations.
Beaucoup dâentre elles sont liĂ©es non pas aux rĂšgles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas dâaccident. Par exemple : "Avant dâappeler les secours, je vĂ©rifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." Câest la premiĂšre fois que les premiers secours sont abordĂ©s.
Les rĂšgles du code de la route restent les mĂȘmes : avoir au minimum 35 bonnes rĂ©ponses sur les 40 posĂ©es.
Ainsi, la grande nouveauté consiste en l'utilisation de vidéos pour 10 % des questions, ou encore de photos en vue aérienne lorsque la compréhension du problÚme l'exige. Et pour faciliter le passage de l'examen, les candidats disposeront de tablettes tactiles.
"Nous avons tentĂ© de lever les ambiguĂŻtĂ©s propres aux anciennes questions, les mauvaises formulations, les questions-piĂšges. Par exemple, lorsqu'on vous montre une rue avec une place libre mais que cette place est situĂ©e Ă contresens et donc interdite. Dans ce contexte, la question "puis-je me garer ?" est ambigĂŒe, dĂ©taille Emmanuel Barbe, dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă la sĂ©curitĂ© routiĂšre. Nous voulons favoriser celui qui a le bon comportement, plutĂŽt que celui qui connaĂźt la rĂšgle et qui se contente de bachoter."
L'arrivĂ©e des premiers secours et l'Ă©co-conduite. Beaucoup dâentre elles sont liĂ©es non pas aux rĂšgles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas dâaccident. Par exemple : "Avant dâappeler les secours, je vĂ©rifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." Câest la premiĂšre fois que les premiers secours sont abordĂ©s.
L'idĂ©e de cette rĂ©forme est de rĂ©duire les dĂ©lais de passage de l'examen. En 2014, il fallait attendre 98 jours en moyenne pour repasser son permis aprĂšs un premier Ă©chec. Selon les derniers chiffres du ministĂšre de l'IntĂ©rieur, le dĂ©lai en France est en moyenne de 70 jours. "MĂȘme si la situation est variable selon les dĂ©partements, le temps d'attente a dĂ©jĂ baissĂ© de prĂšs d'un tiers depuis 2014. En Ile-de-France, oĂč la situation Ă©tait la plus catastrophique. Cela va mieux », constate aussi Bruno Garancher, prĂ©sident du rĂ©seau d'auto-Ă©coles ECF.
L'objectif reste toujours de réduire à 45 jours le délai pour repasser l'examen pratique aprÚs un premier échec, ce qui "sera atteint courant 2017", assure-t-on au ministÚre.
La prochaine Ă©tape va se mettre en place Ă partir du 1er juin, oĂč des entreprises privĂ©es seront habilitĂ©es Ă surveiller le Code. L'objectif du ministĂšre est de dĂ©charger les inspecteurs du Code pour qu'il se consacre Ă la conduite. Cela sera le cas par exemple avec des agents de la Poste. Selon l'entreprise publique, il suffira de s'inscrire sur le site et de se rendre le lendemain dans le bureau en bas de chez soi. Les personnes pourront donc passer leur Code Ă 19 heures le soir ou le samedi.
Cependant, les syndicats des inspecteurs, trĂšs remontĂ©s contre la privatisation, prĂ©disent une flambĂ©e des Ă©lĂšves recalĂ©s : "Les Ă©checs et les passages multiples vont arranger ces entreprises Ă but lucratif", prĂ©vient mĂȘme Pascale Maset du syndicat Snica-FO.
"Cette externalisation ne vise que l'organisation matĂ©rielle de l'examen, l'Ătat reste seul responsable des questions posĂ©es et de la correction des Ă©preuves", assure-t-on Ă©galement Ă la DĂ©lĂ©gation Ă la sĂ©curitĂ© routiĂšre (DSCR).
Néanmoins, l'ensemble de ces nouveaux effectifs offrira 142.000 places d'examen supplémentaires pour le code la route, selon le ministÚre. En outre, le recrutement de 125 inspecteurs permettra, cette fois-ci, l'ouverture de 200.000 places supplémentaires pour l'examen sur route.
Permis de conduire : la réforme entre en vigueur aujourd'hui
Les 700 questions de la base de données jusqu'ici en vigueur dans les centres d'examen sont maintenant remplacées par une série de 1 000 énigmes inédites. Si les candidats retrouveront toujour...