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Le blog de Pierre HAMMADI

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Publié le par PIERRE HAMMADI

La ministre de la justice Christiane Taubira démissionne du gouvernement

En signant sa démission, ce mercredi 27 février, une heure avant le conseil des ministres où Manuel Valls présente le texte définitif sur la déchéance de nationalité, Christiane Taubira met fin à plus de trois ans à la tête du ministère de la Justice.

Trois années de "liberté de parole" pour elle, de "couacs" ou de "provocations", pour d'autres, sur sa réforme pénale ou dernièrement sur la déchéance de nationalité. 

François Hollande est aux affaires depuis quatre mois et les ministères de la Justice et de la Famille planchent sur le mariage des couples homosexuels, l'une des grandes promesses de campagne du candidat Hollande. Dans une interview à La Croix, Christiane Taubira dévoile les grandes lignes du projet. "Le projet de loi va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté", affirme-t-elle. 

Le 23 avril 2013, la France devient le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes de même sexe après cent trente-six heures de débat parlementaire et de nombreuses manifestations, où des centaines de milliers d'opposants de la "Manif pour tous" sont descendus dans les rues.

Alors ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, peu apprécié de Christiane Taubira, et réciproquement, envoie la première bombe. Dans une note à François Hollande, dévoilée par Le Monde, il réclame l'arbitrage élyséen sur la réforme pénale de la ministre, notamment sur l'introduction d'une peine de probation qui permettrait de limiter l'envoi à la case prison des moins de 18 ans. 

Membre du parti radical de gauche, Christiane Taubira se rend à La Rochelle, à l'université d'été du Parti socialiste. Pas pour soutenir Harlem Désir, alors n°1 du PS, ni pour écouter le discours de Manuel Valls. Elle répond à l'invitation des frondeurs.

Dans une interview à L'Obs, Taubira tape du poing sur la table :  sur l'économie et la sécurité, "la gauche a adopté les mots de la droite. C'est une faute". "La gauche, ce n'est ni le césarisme, ni le bonapartisme, c'est le débat et la diversité", ajoute-t-elle même à l'adresse directe de Manuel Valls, qui à ses yeux étouffe les débats par ses accès d'autorité.

En déplacement à Alger, Christiane Taubira affirme sur une radio que le projet de révision constitutionnelle, annoncée par François Hollande devant le Congrès de Versailles après les attentats du 13 novembre, "ne retient pas" l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français et condamnés pour des actes de terrorisme. "En terme d'efficacité, ce n'est pas une mesure probante", résume-t-elle.

Le 7 janvier, la ministre cosigne une tribune dans Le Monde, avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, laissant à penser qu'elle assume et soutient la ligne du gouvernement. 

Le soir-même sur iTélé, elle insiste sur l'efficacité "absolument dérisoire" de la mesure, qu'elle ne juge "pas souhaitable".  Manuel Valls appelle le lendemain "chacun à se tenir" derrière le président de la République car "c'est de lui que tout émane, c'est lui qui a été élu". 

Quatre jours plus tard, devant le groupe des députés socialistes réunis à l'Assemblée, Valls annonce qu'il défendra lui-même le texte, laissant à Taubira le soin de leur présenter la réforme de la procédure pénale.

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