Après la vague d'agressions qui a touché Cologne le soir du Nouvel an, la chancelière allemande s'est prononcée samedi en faveur d'un très net durcissement des règles d'expulsion de demandeurs d'asile condamnés par la justice en Allemagne, en l'autorisant même pour ceux condamnés à une peine avec sursis.
"Si les réfugiés ont commis un délit", cela doit "avoir des conséquences, (...) cela veut dire que le droit (de séjour) doit s'arrêter s'il y a une peine de réclusion ou même avec sursis", a déclaré Angela Merkel, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de la direction du parti à Mayence (sud-ouest).
Une semaine après les faits, vendredi 8 janvier, 121 plaintes ont été déposées pour des vols, des agressions physiques et, pour les trois quarts d'entre elles, pour des violences sexuelles. Face à l'ampleur des faits, une cellule d'enquête spéciale, baptisée "Nouvel An", a été créée, forte de 80 policiers.
La présence de migrants parmi les auteurs de ces violences fait scandale outre-Rhin, où 1,1 million de demandeurs d'asile ont été accueillis en 2015, "un nombre record". La polémique enfle d'autant plus que cette présence massive sur le sol allemand suscite l'inquiétude grandissante de l'opinion publique.
Le gouvernement allemand affirme que les suspects identifiés à ce jour sont en majorité des réfugiés. Mais il n'est toutefois pas prouvé que les agressions sexuelles sont le fait de migrants fraîchement arrivés en Allemagne.
Une centaine d'agressions sexuelles ont eu lieu à Cologne dans l'ouest de l'Allemagne lors de la nuit du Nouvel An.
Des jeunes femmes témoignent des faits qui se sont déroulés alors qu'elles faisaient la fête aux abords de la cathédrale et de la gare de la ville.