Air France : l'image choc restera gravée dans les mémoires : le DRH d'Air France, Xavier Broseta, devant le siège de la compagnie, encadré par des agents de sécurité, torse nu, sa cravate encore nouée autour du cou.
Il doit prendre la fuite, escalader une clôture métallique pour échapper à la folie de manifestants prêts à lyncher les dirigeants, selon l'expression d'un syndicaliste de la CGT témoin de la scène. Non loin du DRH, un autre dirigeant, Pierre Plissonnier, DRH du "hub" de Roissy en guenilles, chemise et veste arrachées, lui aussi aux abois...Des clichés d'une violence incroyable très éloignée de la tradition de pacte social qui a longtemps prévalu dans la compagnie aérienne.
La scène s'est produite une heure à peine après le début du comité central d'entreprise (CCE) au cours duquel les dirigeants d'Air France ont présenté le plan de restructuration des deux prochaines années. Le plan de réduction de la flotte long courrier et les suppressions d'emplois ont été présentés, soit 2.900 postes (300 chez les pilotes, 900 chez les hôtesses et les stewards et 1.700 parmi les personnels au sol ).
Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, a réussi à échapper au déchaînement mais pas Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, tous deux violemment pris à parti. A poil, à poil, démission ont crié une poignée d'agités. Plusieurs employés de la compagnie de la DRH et de la sécurité ont aussi été blessés par ce petit groupe d'ultras prêts à en découdre.
Les réactions ne sont pas fait attendre. D'abord, au sein de la compagnie. La direction a décidé de déposer une plainte pour violences aggravées en dénonçant "le fait d'individus isolés particulièrement violents".
Sur la scène politique, la condamnation de ces actes a été unanime...
Air France sous le choc après l'agression de ses dirigeants
VIDÉO - Après les violences dont ont été victimes sept personnes, la compagnie aérienne cherche à relancer un dialogue social difficile depuis plusieurs mois. L'image choc restera gravée dans les mémoires: le DRH d'Air France, Xavier Broseta, devant le siège de la compagnie, encadré par des agents de sécurité, torse nu, sa cravate encore nouée autour du cou.