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Le blog de Pierre HAMMADI

Le blog de Pierre HAMMADI

Bienvenue à tous

Publié le par PIERRE HAMMADI

Le procès est prévu pour le mois de mai. Le policier mis en cause dans une vidéo où on le voit frapper un lycéen à Paris en marge de manifestations contre le projet de loi travail, le 24 mars, a été renvoyé par le parquet devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris ce samedi de source judiciaire. 

Ce gardien de la paix de 26 ans sera jugé en mai pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique sur le lycéen de 15 ans. Il avait été placé en garde à vue jeudi 31 mars à l'Inspection générale de la police judiciaire (IGPN). La police des polices cherche également à identifier un autre policier, filmé lui en train d'utiliser sa matraque télescopique de manière "illégale". 

Sur cette vidéo - prise jeudi 24 mars, près du lycée Henri-Bergson - qui avait été partagée de nombreuses fois, on y entend notamment les policiers crier à l’adolescent de 15 ans : "Lève-toi ! Lève-toi !". Et alors qu’il s’exécute pacifiquement, un policier lui assène un violent coup qui le projette au sol. Le lendemain, les lycéens s’étaient rassemblés devant Bergson pour dénoncer les violences policières. Un cortège de jeunes, s’était ensuite dirigé vers le commissariat central du 10e arrondissement, puis vers celui du 19e.

Là, au son de slogans anti-police, ils avaient renversé des poubelles, des barrières et jeté des projectiles contre les façades du bâtiment. Depuis, de nouvelles vidéos faisant état de violences policières ont été relayées par des parents d’élèves (F.C.P.E - Fédération des Conseils de Parents d'Élève).

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Publié le par PIERRE HAMMADI

"Le 31 mars, on ne rentre pas chez nous", avaient-ils promis. Ils ont tenu parole. Jeudi, après la manifestation contre la loi Travail, des centaines de personnes, 4.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place de la République, à Paris, où ils ont passé une bonne partie de la nuit. Un mouvement baptisé "Nuit Debout" et imité dans plusieurs villes de France.

 Paris, un concert, une projection du film Merci Patron ! mais surtout des débats politiques étaient organisés, jusqu'à l'expulsion des derniers irréductibles par la police à 5 heures du matin.

La "Nuit Debout" est d'abord née d'une frustration, explique Camille à francetvinfo : "On était un peu déprimés par les résultats des élections régionales. Autour de nous, on a eu l'impression d'une torpeur généralisée. A cela s'ajoutaient les attentats…" Autour de la rédaction du journal indépendant Fakir (qui se définit comme un "journal fâché avec tout le monde. Ou presque"), l'envie d'une réaction monte.

Ce sentiment va croiser une autre dynamique. Le fondateur de Fakir, François Ruffin, se prépare à sortir son premier film, "Merci Patron !". Le documentaire, qui raconte comment deux chômeurs, licenciés par le groupe LVMH, ont piégé son patron Bernard Arnault, est devenu un "phénomène" en salles, avec 150.000 entrées en un mois, raconte Télérama.

"C'est un film réjouissant, et qui répond bien au contexte actuel autour de la loi Travail", explique Camille. Avant même sa sortie, l'équipe de Fakir, dont la jeune femme fait partie, "a senti une énergie chez les gens qui sortaient du film. On s'est dit que ce serait dommage de la laisser filer".

Frustrés par les manifestations, les initiateurs de la "Nuit Debout" expliquent avoir voulu créer "un espace de débat et de fête". Ils se défendent d'avoir une ligne politique. "On est de gauche et on n'aime pas le PS, mais j'imagine qu'on n'est pas tous sur la même ligne", confie Camille.

Pour la deuxième fois consécutive, les manifestants qui occupaient la place de la République à Paris, ont été évacués à partir de 6 heures ce samedi matin par la police, rapporte France Info. "80 militants ont été évacués à 5h25" selon une source policière. Quelques centaines de personnes s'étaient massées sur la place vendredi à 18 heures précise Le Monde.

La place avait d'abord été occupée à l'issue de la manifestation du jeudi 31 mars contre la loi Travail, jusqu'à être évacuée dans le calme le vendredi vers 5 heures du matin, alors qu'une cinquantaine de personnes s'y trouvait encore.

Ce samedi 2 avril, l'évacuation aurait été "plus musclée", indique un journaliste d'iTELE sur place, alors qu'un militant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) indique lui à France Info que les CRS distribuaient des "coups de matraque". "L'évacuation s'est bien passée" avance de son côté une source policière.

Les "indignés" français, en référence au mouvement espagnol du même nom qui pratiquait l'occupation des places publiques en mai 2011, ne s'avouent pas vaincus pour autant. Le leader du NPA Olivier Besancenot appelle en effet les intéressés à réinvestir la place dès 14h ce samedi.


Les organisateurs appellent ce dimanche sur leur compte Twitter à réinvestir la place de la République à partir de 13h30.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

La France a promis jeudi 31 mars de faire "toute la lumière" sur les accusations de viols commis par ses soldats en Centrafrique, les Nations unies étant une nouvelle fois ébranlées par plus d'une centaine d'allégations de sévices visant aussi ses Casques bleus dans le pays.

"Les cas d'abus et d'exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux", a dénoncé l'ambassadeur français auprès des Nations unies François Delattre, à propos d'accusations de violences sexuelles et même de bestialité révélées par l'ONU quelques heures plus tôt.

Ainsi, l'organisation a reçu des informations indiquant que des soldats français de la force Sangaris auraient forcé en 2014 des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une petite somme d'argent, a indiqué à l'AFP un de ses responsables à New York.

Selon l'ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu'elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris dans un camp puis forcées d'avoir des relations sexuelles avec un chien.

François Delattre a promis de "faire toute la lumière" sur ces allégations visant des soldats de la force Sangaris, qui faisait déjà l'objet d'une enquête de la justice française pour d'autres cas présumés de viols dans ce pays meurtri par des années de guerre.

L'ONU enquête de son côté sur les nouvelles accusations "révoltantes" de sévices commis par ces soldats français ainsi que des Casques bleus de l'ONU, son secrétaire général Ban Ki-moon se disant "profondément choqué".

Des responsables de l'ONU ont pu interroger 108 victimes présumées d'abus sexuels, en "grande majorité" des mineures, a indiqué son porte-parole, Stephane Dujarric.

La France a envoyé sa force d'intervention Sangaris en Centrafrique en décembre 2013 pour stopper les massacres intracommunautaires. Ces soldats ne font pas partie des Casques bleus mais le Conseil de sécurité les a chargés d'aider au rétablissement de la paix.

Le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Zeid Ra'ad Al Hussein, a déclaré prendre les dernières accusations, "dont certaines sont particulièrement odieuses, extrêmement au sérieux". "Aucun effort ne doit être ménagé" dans l'enquête des Nations unies, a-t-il dit.

Concernant les abus attribués aux soldats français, "il est clair que si les faits étaient établis, des sanctions disciplinaires exemplaires seraient prononcées, en complément de la réponse pénale", a assuré l'ambassadeur François Delattre.

S'attaquant pour la première fois à ce fléau, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté avec difficulté le 11 mars une résolution qui prévoit de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus en cas de soupçon de viols ou d'abus.

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La justice enquête sur une nouvelle affaire de prêtre soupçonné d'agressions sexuelles. Le prêtre suspecté officie dans le deuxième arrondissement de la ville selon M6info, qui ajoute que "de nouveaux témoignages portés récemment à la connaissance de la justice" ont conduit le parquet à rouvrir une enquête ouverte en 2006.

Selon une source proche du dossier, les faits d'agressions mis en cause concernent "une fille", dont l'âge n'a pas été précisé.

Cette enquête s'ajoute à l'information judiciaire ouverte à l'encontre du père Bernard Preynat, mis en examen fin janvier pour des faits d'agressions sexuelles commis il y a plus de 25 ans sur de jeunes scouts qu'il encadrait dans la banlieue de Lyon.

Deux autres enquêtes préliminaires sont également ouvertes, visant cette fois le cardinal Philippe Barbarin parmi d'autres responsables religieux, pour des faits de "non-dénonciation" d'agressions sexuelles. Dans ce cadre, la police a perquisitionné, mercredi, les locaux de l'évêché à Lyon.

A l'origine de ces enquêtes, des plaintes de victimes qui reprochent à Mgr Barbarin de ne pas avoir informé la justice des agissements du père Bernard Preynat, mis en examen, le 27 janvier, pour des agressions sexuelles commises entre 1986 et 1991 sur des scouts. Et d'avoir laissé ce religieux en poste jusqu'en 2015.

Une autre victime, qui exerce aujourd'hui une fonction importante au ministère de l'Intérieur, accuse aussi l'évêque d'avoir fermé les yeux sur les agressions d'un autre prêtre lyonnais dont il dit avoir été victime dans les années 1990.

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Des grèves et des manifestations ont eu lieu jeudi 31 mars dans toute la France pour demander le retrait du projet de loi Travail porté par Myriam El Khomri. Dans les gares, les métros, les aéroports ou sur la route, le trafic a été très perturbé. Des rassemblements ternis par quelques échauffourées.

Ils étaient entre 390.000 et 1,2 million de personnes dans les rues. Comme souvent en pareilles circonstances, les chiffres des syndicats et de la police divergent. Pour la police, les manifestants n'étaient que 390.000 à battre le pavé à travers la France, dont 26.000 à 28. 000 à Paris. Au total, la police a dénombré 233 rassemblements. Le décompte des syndicats CGT et FO fait état de 1,2 million de personnes dans les rues, dont 160.000 à Paris.

Le 9 mars, la police avait compté 224.000 manifestants, les syndicats 400.000 à 500.000.

Des heurts ont éclaté en marge de plusieurs cortèges. Dans la capitale, des jeunes cagoulés ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, de même qu'à Rennes ou Grenoble. A Nantes, certains ont affronté la police qui a fait usage de canons à eau. En tout, une cinquantaine de personnes ont été interpellées, et une vingtaine de policiers blessés.

À Nantes, dès le début de la manifestation à 11H00, plusieurs dizaines de jeunes, le visage dissimulé, ont lancé divers projectiles (cailloux, bouteilles en verre ...) devant l'opéra, les forces de l'ordre répliquant avec des gaz lacrymogènes. Plusieurs véhicules ont été incendiés.

"ll faut que le gouvernement prenne en compte ce qui se passe", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Dans un communiqué, la CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et l'UNL ont annoncé la tenue de nouvelles "actions, grèves et manifestations, notamment le 5 avril en direction des parlementaires, le samedi 9 avril et après, jusqu'au retrait de ce projet de loi et pour l'obtention de nouveaux droits sociaux".

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Arrêté jeudi 24 mars à Boulogne-Billancourt, Reda Kriket n'a pas livré beaucoup de détails sur son projet, en dépit des armes et des explosifs retrouvés dans un appartement d'Argenteuil.

Le Français de 34 ans a tout de même été mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, c'est-à-dire en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", "acquisition, détention et cession d'armes de catégories A et B en bande organisée", "fabrication en bande organisée d'engins explosifs ou incendiaires" et "détention et transports de substances et produits incendiaires ou explosifs en vue de la préparation d'atteinte aux personnes par substance explosive".

Il a dans la foulée été placé en détention provisoire, a expliqué le procureur de la République François Molins, lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi soir. Et pour cause, c'est un véritable arsenal de guerre, d'une ampleur "inédite", qui a été découvert dans l'appartement conspiratif d'Argenteuil. Les enquêteurs ont mis la main sur "un arsenal qui constituait les préparatifs d'une action terroriste imminente", a-t-il expliqué, dont :

- Des "éléments chimiques" et des "explosifs" : "trois bouteilles d'eau oxygénée, de l'acétone, un Tupperware contenant 105 g de TATP, deux bidons de 10 et 15 litres contenant de l'acide, des doseurs", détaille le procureur. "Six fioles de glycérine acide et 1,3 kg d'explosifs industriel" et quatre cartons contenant "des milliers de billes d'acier".

- Des "éléments électriques": comme des composants pour la confection de détonateurs, avec notamment "un détonateur à seringue rempli de poudre avec alimentation électrique prêt à l'emploi".

- Des "armes": "cinq fusils d'assaut kalachnikov et leurs chargeurs, un pistolet mitrailleur d'origine croate (...), sept armes de poings" et de "très nombreuses munitions".

- "Cinq passeports français volés", que Kriket affirme avoir achetés à Barbès, un quartier du 18e arrondissement de Paris.

- "Sept téléphones neufs", prêt à l'emploi.

- "Deux ordinateurs", dont l'exploitation a permis de faire apparaître "de la documentation en lien avec des groupes djihadistes et des informations concernant la fabrication artisanale de produits explosifs".

"Tout laisse à penser que la découverte de cette cache a permis d'éviter la commission d'une action d'une extrême violence par un réseau terroriste prêt à passer à l'acte", a ajouté François Molins.

"A ce stade des investigations aucune cible précise projetée n'a pu être identifiée". Le suspect a donné peu d'explications durant sa garde à vue, disant avoir loué le logement d'Argenteuil à l'été 2015 "à la demande d'un tiers" et minimisant son rôle, a expliqué le procureur de la République, qui a précisé que le loyer était réglé tous les mois "en liquide".

Les enquêteurs sont remontés à Reda Kriket après avoir identifié Anis Bahri, son principal complice présumé interpellé dimanche à Rotterdam, aux Pays-Bas. Pas moins de 45 kg de munitions de calibre 7,62, du type de celles utilisées avec des kalachnikovs ont été retrouvés lors des perquisitions menées aux Pays-Bas, selon des sources policière et proche de l'enquête.

Les deux hommes sont "soupçonnés" de s'être rendus en Syrie entre "fin 2014 et début 2015", a encore indiqué le procureur de la République. Ils sont aussi suspectés, depuis leur retour de Syrie, d'avoir fait des allers-retours entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Condamné à de multiples reprises en France pour des faits de violences ou de vol, notamment à Nanterre à cinq ans de prison pour sa participation à une expédition punitive, Reda Kriket n'est pas un inconnu des services antiterroristes. Il a été également été condamné en son absence en juillet 2015 en Belgique au procès d'une filière djihadiste vers la Syrie.

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Ce mercredi midi, le président s'est exprimé depuis l'Elysée pour expliquer qu'il abandonnait le projet de révision constitutionnelle, dont la mesure controversée d'extension de la déchéance de nationalité, après quatre mois de débats agités.

Dans une déclaration solennelle, François Hollande a rappelé qu'il avait proposé une révision constitutionnelle "trois jours après les attentats du 13 novembre". "Je l'avais fait en appelant à un dépassement des frontières partisanes, pour rassembler les Français, il fallait qu'il y ait un acte qui puisse témoigner de ce que nous voulions faire», a expliqué le chef de l'Etat, tout en soulignant que la menace terroriste «reste plus élevée que jamais".

"Je constate aujourd'hui que l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord et qu'un compromis parait hors d'atteinte" sur la question de la déchéance de nationalité, a reconnu le président. "Je constate qu'une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, je déplore profondément cette attitude car nous devons tout faire pour éviter les divisions et écarter les surenchères", a-t-il encore insisté cherchant à faire porter l'échec de ce projet à la droite.

"Aussi, a fini par déclarer François Hollande, j'ai décidé de clore le débat constitutionnel". Le président a en revanche promis qu'il ne "dévierait pas de ses engagements pour assurer la sécurité de notre pays et pour protéger les Français contre le terrorisme". "C'est mon devoir je l'assumerais jusqu'au bout", a-t-il conclu.

La réforme était dans l'impasse depuis que le Sénat avait voté un texte différent de celui de l'Assemblée. Les sénateurs ont réservé l'extension de la déchéance de nationalité aux seuls binationaux, arguant ne pas vouloir créer d'apatrides, là où l'Assemblée l'avait théoriquement étendue à tous les Français afin de ne pas créer de discriminations. Le texte de l'Assemblée avait recueilli le vote de plus de 3/5e des députés, celui du Sénat, à majorité de droite, a été adopté à la majorité simple.

Le président de la République a pris la parole après avoir reçu une nouvelle fois le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), et celui de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), comme il l'avait fait la semaine dernière après le vote du Sénat modifiant la mouture de l'Assemblée.

Ce renoncement est un revers pour le président de la République. "Tout ça ressemble à une pantalonnade", a fustigé la députée socialiste Aurélie Filippetti sur LCP. "Tout ça pour ça. On aura fracturé ce pays, on aura créé des divisions dangereuses, on aura agité des débats qui finalement n'ont fait que flatter les bas instincts de certains et ça ne débouchera sur rien, en tout cas rien d'efficace dans la lutte contre le terrorisme", a expliqué l'ancienne ministre juste avant l'allocution du président.

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Jean-Pierre Coffe est mort à l'âge de 78 ans dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loire, annoncent ce mercredi plusieurs médias, dans des circonstances encore inconnues. Il était encore l'un des chroniqueurs de l'émission les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier sur RTL. Selon la radio qui a annoncé son décès, il continuait à venir chaque semaine et y était encore allé ces tout derniers jours.

L'histoire de Jean-Pierre Coffe n'a pas commencé à la télévision. Plus jeune, c'est dans l'édition que l'homme a fait ses premières armes, avant de se tourner vers la restauration en ouvrant, dès 1976, deux restaurants dans la capitale.

Mais c'est bien la télévision qui l'a rendu célèbre, friand de ses coups de gueule contre la malbouffe, de son fort caractère. C'est ensuite aux côtés de Michel Drucker qu'il a acquis sa plus grande notoriété, en devenant dès 2003 chroniqueur pour l'émission Vivement dimanche prochain.

Il avait débuté sa carrière à la télévision, sur Canal + dès 1984. A l'époque, il faisait office de chroniqueur culinaire pour plusieurs émissions de la chaîne cryptée, embauché alors par Michel Denisot en personne. C'est huit ans plus tard que le fameux "Ça, c'est de la merde", sera lâché pour la seule et unique fois à la télévision. L'expression ne le quittera plus.

Jean-Pierre Coffe finira par se raconter dans une biographie publiée le 6 mai 2015. Une vie de Coffe, un ouvrage sans concession, narrant l'histoire d'un homme qui a vu sa femme avorter en cachette, découvrant le corps de son fils dans le bidet des toilettes. L'histoire d'un homme qui a vu sa fille mourir d'un cancer alors qu'elle n'avait que 37 ans. L'histoire d'un homme à la vie sexuelle libérée découvrant sur le tard une homosexualité finalement assumée. L'histoire d'un homme, enfin, qui s'est difficilement remis d'un AVC déclencheur d'envies suicidaires.

Crâne rasé, ses célèbres lunettes rondes et colorées sur le nez, ce bon vivant piquait volontiers des colères, comme ses célèbres sorties contre le jambon sous vide. Convaincu que l'on pouvait bien manger pour pas cher, Jean-Pierre Coffe appelait les consommateurs à "changer leurs habitudes alimentaires", à privilégier les produits de saison, à renouer avec le plaisir de cuisiner. Il ira au bout de cette logique en assurant la publicité pour le "hard-discounter" Leader Price. Une initiative qu'il défendra bec et ongles.

L'animateur, qui affirmait toujours payer l'addition dans les restaurants parce que "la liberté est à ce prix-là", a également signé une soixantaine d'ouvrages sur la cuisine et le jardinage, de livres de recettes.

Jean-Pierre Coffe, dont le père est mort à la guerre en 1940, deux ans après sa naissance à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, a été élevé dans une maison bourgeoise par sa mère, coiffeuse, sa grand-mère cuisinière et son grand-père maraîcher.

Placé dans une famille en tant que pupille de la nation, il a également passé une année dans la campagne jurassienne. Mais plus que de poules courant dans les prés et de légumes verts, il rêvait, adolescent, de devenir comédien. Il s'est inscrit au Cours Simon à Paris.

Il est d'ailleurs apparu dans plusieurs films dans les années 70 et 80 (Violette Nozière de Claude Chabrol, La clé sur la porte d'Yves Boisset...) ainsi que dans des téléfilms.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Après la publication de la rémunération du président du directoire du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, le sujet n'a pas fini de faire débat. Carlos Tavares a gagné 5,24 millions d'euros en 2015, soit près de deux fois plus que l'année précédente (2,75 millions). Le conseil de surveillance du groupe a estimé que le patron "avait rempli ses objectifs 2015 à hauteur de 99% et lui a attribué une rémunération variable de 1,93 million d'euros", précisait le communiqué.

Mardi29 mars, Bercy a confirmé une information des Echos, selon laquelle les deux représentants de l'Etat au conseil d'administration de PSA se sont opposés à la hausse de la rémunération du patron du groupe. L'exécutif recommande "une baisse de 30% de la rémunération du dirigeant" dans les entreprise où il dispose d'une participation minoritaire, précise le quotidien.

Et l'Etat n'est pas le seul à émettre des réserves. Si Carlos Tavares a bien redressé la situation économique de l'entreprise avant même le délai qu'il s'était fixé - PSA Peugeot Citroën a divisé par quatre sa perte nette en 2014 -, les syndicats dénoncent un partage inégal des fruits de ce succès.

"Quand on sait que les salariés ont eu une augmentation générale de 8 euros nets par mois, que ce soit pour les ouvriers ou les techniciens, et que monsieur Tavares va tourner à environ 14.500 Euros par jour, samedi et dimanche compris, c'est un véritable scandale", a réagi le délégué syndical central CGT de PSA, Jean-Pierre Mercier, au micro d'Europe 1.

"On a produit toutes ces richesses et on n'a absolument rien en retour", a dénoncé Jean-Pierre Mercier. Même son de cloche à la CFDT, dont le secrétaire général Laurent Berger a estimé dimanche sur BFM que "ce style de salaire fait beaucoup de mal à la cohésion sociale" et que les salariés avaient aussi "grandement" contribué au redressement du groupe automobile.

Sur France Info, Franck Don, délégué syndical de la CFTC à PSA, a fait part de son étonnement. "On ne peut qu'être stupéfait face à des chiffres aussi énormes et le fait qu'on puisse s'octroyer le double de sa rémunération".

Mais pour lui, ce n'est pas tant le montant du salaire qui pose problème. "Le fait qu'un patron performant, qui réussit à redresser une entreprise puisse toucher beaucoup d'argent : d'accord. Le souci n'est pas là. C'est l'écart des salaires qui est inacceptable."

L'Etat, actionnaire du groupe, se serait opposé à cette augmentation. Mais le délégué syndical dénonce "un bal des hyprocrites". "Si aujourd'hui, plus rien n'est maîtrisé, c'est de la faute des politiques. Il faudrait peut-être que les gouvernements de l'Europe mettent en place des garde-fous. Cela éviterait ce genre de dérives, qui me paraît injuste par rapport à la situation des salariés."

"Il faut savoir récompenser la réussite", a justifié ce mardi 29 mars Pierre Gattaz, président du Medef, au sujet de la polémique Carlos Tavares. "Il faut saluer, féliciter Carlos Tavares du redressement exceptionnel qu'il a fait de PSA (...), il a redressé en 18 mois un fleuron de l'industrie française". Certes, mais il n'était pas seul : comme l'a souligné Pierre Gattaz par ailleurs, le groupe compte 150.000 salariés.

"Cette société fait quand même [vivre] 150.000 personnes, 55 milliards de chiffres d'affaires. Il y a quelques années, elle a été obligée de s'adosser à un actionnaire chinois, faisait des pertes, 5 milliards. Il a redressé en quelques mois cette société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. C'est un cargo."

Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) est revenu ce mardi sur France Info sur les 5,24 millions d'euros de salaire que s'est accordé Carlos Tavares, PDG du groupe automobile PSA. "Les patrons sont cyniques, provocateurs, ça mériterait des grèves générales, ça mériterait qu'il y ait une colère sociale."

"C'est partout pareil : partout, on nous impose des augmentations autour de 1%, ce n'est jamais possible d'augmenter les salaires, a affirmé le candidat à la présidentielle de 2017. On nous dit que c'est la crise, et on voit bien qu'il y a des fortunes qui passent sous forme de dividendes pour des actionnaires. C'est partout le même mécanisme : on voit bien que tout cet argent, c'est de l'argent volé. Aux salariés, d'une part, parce que ça se passe non seulement par des gels de salaires, mais aussi par des réductions d'effectifs, par des conditions de travail dégradées. Et puis c'est d'autre part du vol sur l'argent public" a ajouté le porte-parole du NPA.

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ATTENTION CES IMAGES PEUVENT CHOQUER

Après les images de maltraitance animale dans l'abattoir d'Alès (Gard), puis celui du Vigan (Gard), l'association de défense des animaux L214 révèle un nouveau cas dans les Pyrénées-Atlantiques cette fois.

Dans une vidéo aux images choquantes dévoilée en exclusivité par Le Monde, on peut notamment voir un agneau écartelé vivant dans l'établissement intercommunal de Soule, à Mauléon-Licharre. L'entreprise de découpe de viande est certifiée bio et Label rouge.

En réaction à ce nouveau scandale, Stéphane Le Foll, qui a fait part de son "indignation face à des pratiques intolérables", a ordonné aux préfets des inspections dans tous les abattoirs français d'ici un mois. "En cas de défaut avéré constaté à l'occasion de ces inspections", il demande "la suspension sans délai de l'agrément de ces établissements", précise le ministère dans un communiqué. Le ministre de l'Agriculture exige aussi "la suspension immédiate de l'activité de l'abattoir" de Mauléon.

Le communiqué indique également que les résultats de ces inspections "seront transmis à la commission d'enquête parlementaire annoncée le 22 mars dernier". Sur cette base, le ministre "prendra les mesures qui s'imposent pour renforcer la responsabilité des opérateurs, en particulier sur la surveillance des postes d'abattage".

L214 explique que les images ont été tournées, en caméra cachée, environ deux semaines avant Pâques. "Animaux frappés, mal ou pas étourdis, conscients au moment de la saignée, découpés à vif : une réalité insoutenable", ajoute L214 qui appelle à signer une pétition adressée au Premier ministre pour "exiger la transparence des abattoirs".

Dans la vidéo, "on voit des animaux qui reprennent conscience et se débattent violemment alors qu'ils sont suspendus pour la saignée; des employés qui commencent les opérations de découpe des pattes et de la tête sur des bêtes encore vivantes; des salariés qui frappent ou assomment à l'aide de crochets des ovins pas complètement étourdis; d'autres qui poussent des bovins en leur assénant des coups d'aiguillon électrique sur la tête; ou encore un agneau écartelé vivant, pris entre deux crochets en l'absence de l'opérateur".

Pourtant, cette fois encore, ces sévices sont perpétrés dans un établissement à taille humaine et en apparence irréprochable : l’abattoir de Mauléon-Licharre emploie 37 personnes dont 13 abatteurs et se décrit comme "résolument tourné vers l’abattage de qualité". Il traite chaque année, selon la direction, 3.000 tonnes de viande, dont 40 % proviennent de bêtes élevées dans la vallée de Soule.

Les viandes qui y sont débitées sont pour partie certifiées Label rouge et classées sous le régime européen des Indications géographiques protégées (IGP). L’établissement possède également la certification Ecocert pour l’agriculture biologique. Parmi ses 460 clients, on trouve des particuliers en vente directe, des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et quelques grandes tables parisiennes et chefs étoilés, comme le boucher-star Yves-Marie Le Bourdonnec ou le chef Alain Ducasse.

Gérard Clémente, le directeur de l'abattoir cité par Le Monde, se dit "effondré et catastrophé". Il assure que les employés incriminés seront licenciés. A deux mois de la retraite, il explique avoir essayé "d'améliorer les conditions d'abattage depuis des années : et là, on tourne le dos, et des employés frappent les bêtes".

Le maire de Mauléon Michel Etchebest a annoncé dans un communiqué prononcer "la fermeture de l'abattoir pour une durée indéterminée, à titre conservatoire" afin qu'une enquête puisse faire la lumière sur ces pratiques. Il demande en outre à la direction de l'abattoir, "de prendre sur-le-champ toutes les mesures et sanctions adéquates envers les auteurs de ces actes, sans préjuger des sanctions ou mesures plus importantes à venir".

"J'ai la mise à pied déjà prête pour les deux concernés" a assuré le directeur, "mais au-delà des mesures qu'on va prendre, c'est une tâche indélébile, pour l'abattoir, pour tout le monde", s'est-il désolé, rappelant que l'abattoir avait de longue date investi dans des anesthésieurs électriques, travaille beaucoup avec des éleveurs bios, des petits producteurs, du circuit court.

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