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Le blog de Pierre HAMMADI

Le blog de Pierre HAMMADI

Bienvenue à tous

Publié le par PIERRE HAMMADI

Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué par balles ce jeudi matin à Marseille (Bouches-dur-Rhône). La victime aurait été touchée mortellement de plusieurs projectiles dans une fusillade survenue vers 6 heures du matin boulevard National, non loin de la gare Saint-Charles, rapporte le journal La Provence.

"Un homme a été mortellement blessé par balles alors qu'il regagnait avec sa concubine un véhicule en stationnement", a expliqué une source judiciaire. "Deux hommes sont arrivés et ont fait feu dans sa direction, au niveau de la bouche de métro de la station National", a poursuivi cette source. Malgré les soins prodigués sur place par les marins-pompiers appelés à 5 h 45, la victime n'a pas pu être réanimée et a été déclarée morte à 6 h 15.

Sur place, un périmètre de sécurité a été mis en place par les forces de l'ordre, et une tente dressée pour protéger le corps de la vue des curieux, en bas d'une résidence hôtelière. Les agents de la police scientifique procédaient toujours peu avant 9 heures à des relevés sur la scène de crime. Les enquêteurs cherchaient encore en début de matinée à confirmer l'identité de la victime.

Le 2 avril dernier, trois hommes avaient été tués par balles vers 22 h 30 au cours d'une fusillade dans la cité Bassens des quartiers nord de la ville. Trois individus avaient été également légèrement blessés. Suite à ce drame, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait réaffirmé "la détermination absolue du gouvernement à éradiquer la criminalité organisée, alors qu'une fusillade a provoqué le décès de trois personnes". "La République rattrapera et jugera les auteurs de ces crimes", avait précisé le ministre dans son communiqué.

La justice et la police élucident régulièrement ces règlements de compte. Mi-avril, dix personnes ont été mises en examen et écrouées dans le cadre d'une enquête sur plusieurs homicides et tentatives, liés à la rivalité entre deux clans pour le contrôle de trafics de stupéfiants dans des cités du 13e arrondissement.

Cette fusillade porte à douze le nombre de morts dans l'agglomération, dont dix à Marseille, survenus depuis le début de l'année, la plupart de ces homicides étant considérés comme des règlements de comptes liés au trafic de drogue. 

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Publié le par PIERRE HAMMADI
Loi travail : Manuel Valls engage la responsabilité de son gouvernement avec le 49.3

Le Conseil des ministres a autorisé Manuel Valls à recourir au 49-3 pour la loi travail, rapportent des ministres à l'AFP. Le premier ministre a annoncé à l'Assemblée qu'il utilisera le recours constitutionnel dès ce mardi après-midi.

L'ensemble du gouvernement a été convoqué pour un conseil des ministres extraordinaire, ce mardi 10 mai, à 14h30 afin d'autoriser l'exécutif à recourir au 49-3 sur le projet de loi travail face aux blocages à gauche.

L'article 49-3 permet à l'exécutif d'adopter un texte sans vote avec engagement de la responsabilité du gouvernement. Cette arme constitutionnelle a été utilisée à trois reprises en 2015 sur le projet de loi Macron.

Avant même la décision de Manuel Valls, les présidents de groupe LR et UDI ont annoncé qu'ils étaient prêts à répliquer au 49-3 par une motion contre le gouvernement.

Le président des députés Front de gauche, André Chassaigne, a confirmé mardi que son groupe appellerait à la constitution d'une "motion de censure de gauche", avec des frondeurs PS. Le député Pouria Amirshahi (ex-PS) s'est dit prêt, sinon, à voter celle de la droite.

Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle de 2017, a lui aussi appelé tous les députés à voter la censure contre le gouvernement. "Fin de règne crépusculaire : le recours au 49-3 pour passer sans débat et sans majorité la loi El Khomri contre le droit du travail ! Qui veut l’empêcher doit voter la censure !", s’exclame le fondateur du Parti de gauche dans un communiqué.

Les communistes, emmenés par Pierre Laurent et André Chassaigne, appellent aussi à censurer l’exécutif.

Dans la rue, le prochain temps fort aura lieu jeudi 12 mai, avec une cinquième journée de mobilisation (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL, UNL). S’y ajoutent Nuit debout et une grève reconductible des routiers appelée par la CGT et FO à partir du 16 mai.

Le mouvement Nuit debout, né le 31 mars dans la foulée de la manifestation contre le projet de loi, a toutefois appelé à se mobiliser dès mardi devant l’Assemblée nationale pour protester contre le recours au 49-3, une "attaque contre nos droits sociaux et notre démocratie".

Communiqué des Jeunes Socialistes : "Au-delà de l'opposition à de nombreuses dispositions de cette loi et à son esprit général, nous regrettons l'usage d'une disposition constitutionnelle que toute la gauche a, par le passé, jugée brutale et peu démocratique. Alors que la parole politique, et singulièrement celle de la gauche, souffre d'une profonde défiance, une telle décision affaiblissant le rôle du Parlement nous semble inopportune."

Aurélie Filippetti : la député PS, membre des frondeurs, s'est exprimé en marge des questions au gouvernement : "C’est un triste symbole que le gouvernement soit obligé de recourir au 49-3 alors qu’il n’a pas de majorité. C’est un aveu de faiblesse, et pour une loi qui veut reconstruire le dialogue social, c’est un aveu d’échec."

Eric Coquerel, du Parti de gauche: "Il s'agit d'un aveu d'échec : ce gouvernement n'a plus de majorité pour faire passer ses lois de casse sociale. Il n'a donc plus de légitimité politique. Il s'agit d'une forfaiture démocratique puisque le 49-3 n'est rien d'autre que le contournement brutal des élu-e-s du peuple."

Noël Mamère : "Ce n’est pas très glorieux pour la gauche de gouvernement, et c’est la raison pour laquelle plusieurs députés de gauche vont présenter une motion de censure", a expliqué le député de Gironde.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste, dans un communiqué : "L'épreuve de force est désormais plus que jamais engagée ! La loi travail n'est ni amendable ni négociable, le gouvernement n'a aucune légitimité pour l'imposer à une population qui la rejette massivement."

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, dans un communiqué : "Incapable de rassembler une majorité pour faire passer le projet de loi El Khomri, le président de la République confirme qu'il n'a plus de légitimité pour gouverner. Ce recours au 49-3 est un aveu d'impuissance pour un gouvernement qui mène une politique contraire aux intérêts de la France et qui plonge notre pays dans le marasme économique."

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO) estime "dramatique" l'utilisation du 49-3 : "C'est vraiment un gouvernement autoritaire, socialement, économiquement, droit dans ses bottes. Si c'était vraiment un texte de progrès social, il n'y aurait pas de problème de majorité, la majorité serait trouvée. Donc le 49-3, c'est parce qu'ils n'ont pas de majorité, y compris dans leur propre majorité."

Éric Woerth : "Le 49-3 est toujours un aveu de faiblesse. Maintenant ce texte a une histoire, il voulait effacer la déchéance de nationalité qui n’avait pas pu aboutir. Nous avions dit y être favorable dans sa première version, mais il en est à sa 250ème version. On ne peut pas voter ce texte-là. On ne sait d’ailleurs pas quel texte sera voté, on a bien vu qu’il évoluait dans un sens défavorable aux entreprises. C’est devenu aujourd’hui une sorte de monstre administratif", a expliqué le député et secrétaire général LR à BFMTV.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Alors que Denis Baupin a quitté Europe-Ecologie-Les Verts mi-avril, des membres et militantes de son ancien parti témoignent sur France Inter et sur le site Mediapart, ce lundi, pour évoquer des gestes très déplacés de sa part et une attitude pouvant s'apparenter à du harcèlement sexuel.

Aucune plainte n'a été déposée contre le député de Paris, vice-président de l'Assemblée nationale, mais les deux médias évoquent "8 cas découverts".

Des témoignages forts qui ont incité le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone à demander quelques heures plus tard la démission de Denis Baupin de la vice-présidence. Une démission qui celui-ci a remise pour "pouvoir assurer sa défense", a expliqué son avocat. 

Maître Emmanuel Pierrat affirme également que le député "conteste fondamentalement l'idée de harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle, lesquels lui sont totalement étrangers" et "envisage ainsi de saisir les juridictions compétentes afin de faire valoir ses droits contre toute atteinte qui serait constatée". 

Sandrine Rousseau, actuelle porte-parole d'EELV et ancienne conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, rapporte qu'en 2011, lors d'une réunion interne, Denis Baupin "l'a plaquée contre le mur" et a essayé notamment de l'embrasser. Lorsqu'elle est allée rapporter cet incident à un membre de la direction, celui-ci lui aurait répondu : "Ah, il a recommencé...".

Une autre écologiste, Elen Debost adjointe au maire du Mans, évoque une centaine de SMS graveleux que lui aurait envoyés Denis Baupin. Une collaboratrice de l'Assemblée qui tient à rester anonyme évoque, elle, un pinçage de fesse dans un ascenseur du Palais-Bourbon. La députée du Calvados Isabelle Attard, qui a quitté EELV il y a plus de deux ans, rapporte aussi des dizaines de SMS reçus.

"Je savais que nous étions plusieurs députées et une collaboratrice à en recevoir. Beaucoup se sont tus pour ne pas blesser sa compagne", justifie Elen Debost sur France Inter en allusion à Emmanuelle Cosse, qui a été à la tête du parti avant de le quitter pour devenir ministre en février.

La plupart des faits sont aujourd'hui prescrits au pénal. Pour  justifier de ne pas avoir témoigné plus tôt, ces écologistes parlent notamment de la peur de nuire "aux intérêts du parti", ou encore, comme Elen Debost, de culpabilité et d'isolement. "Je ne suis pas fière de ne pas avoir porté plainte", explique-t-elle aujourd'hui. 

Le point déclencheur de ces témoignages, selon Mediapart et France Inter: une photo publiée le 8 mars dernier, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Sur son compte Twitter, Denis Baupin a posté une photo de lui et de plusieurs élus, avec du rouge à lèvres contre les violences faites aux femmes. Un cliché qui a dérangé Sandrine Rousseau : "J'ai vu non pas quelqu'un qui défendait les droits des femmes mais quelqu'un qui avait tenté d'embrasser une femme de force".

En interne, la présidente de la commission féminisme d'EELV, Dominique Trichet-Allaire, avait également recueilli des témoignages, concernant notamment Denis Baupin. "On m'avait fait part de harcèlement sexuel, d'attouchements sexuels, sur des personnes auprès de qui il avait de l'autorité", explique-t-elle à Mediapart. 
Cécile Duflot, l'ancienne secrétaire nationale du parti, était aussi au courant. "Mais souvent indirectement" et "longtemps après". Pourquoi ne pas avoir réagi? Il est "difficile d'agir sans savoir précisément. Rien n'était avéré", se défend-elle auprès du site d'informations. "Les langues ne se délient pas facilement sur ces sujets. Il y avait une zone de flou sur ces comportements".

Pour la plupart des femmes qui ont témoigné, les faits sont aujourd'hui prescrits. En effet, le harcèlement et les agressions sexuels (hors viol) sont des délits dont le délai de prescription est, sauf exceptions, de trois ans.
 
Une enquête peut-elle néanmoins être ouverte? "Si la prescription est avérée, elle est acquise pour tout le monde", répond Anaïs Vrain, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature. "De fait, le parquet ne peut pas lancer d'enquête". 
En revanche, "il n'est pas rare que ce genre de témoignages libèrent la parole et poussent d'autres à parler et à déposer plainte". Dans ce cas, le parquet peut engager des poursuites et les victimes présumés dont les faits ont été prescrits peuvent éventuellement se constituer partie civile.

Ce lundi matin, après ces révélations, plusieurs personnalités politiques, dont Valérie Pécresse ou Bruno Le Roux, ont affirmé être choquées et ont appelé Denis Baupin à s'exprimer.

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François Hollande : "Nous avons bien redressé le pays depuis 4 ans"

François Hollande a présidé dimanche matin à Paris la commémoration du 8 mai, en présence de Manuel Valls, des ministres, et de plusieurs personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy.

"La guerre, on pourrait penser que c'est de l'histoire, hélas elle est aussi à nos portes, en Syrie, en Irak, au Sahel", a commenté le chef de l'Etat sur France 2, regrettant aussi que l'Europe soit aujourd'hui "menacée par la dislocation, par l'oubli".

Il s'agit de la dernière commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale du mandat de François Hollande. Dans un an, au lendemain du second tour de l'élection présidentielle (les 23 avril et 7 mai 2017), il présidera cette commémoration en présence du nouveau président élu ou débutera un second mandat s'il se représente et parvient à être réélu.

"La seule information que je peux vous donner, c'est que je serai là le 8 mai prochain", a ironisé Hollande, qui a saisi l'occasion pour défendre son bilan, comme il le fait depuis quelques semaines. "Ça va mieux pour le pays, même si ça ne va pas mieux pour beaucoup de nos compatriotes". "Nous avons bien redressé le pays depuis quatre ans, je fais en sorte qu'il y ait un certain nombre de redistributions, dans la maîtrise de nos finances publiques", a expliqué Hollande, favorable à "un soutien à des catégories qui ont participé à l'effort".

Nicolas Sarkozy, qui devrait se présenter à la primaire de son camp après l'été, a lui confié sur France 2 assister à cette cérémonie du 8 mai car c'est "un symbole d'unité nationale".

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À la demande de Nicolas Sarkozy, le bureau politique du parti a décidé mardi d'abandonner pour la primaire à droite des 20 et 27 novembre le vote électronique normalement prévu pour les 1,2 million de Français de l'étranger, au profit du vote papier.

Il s'agit là, selon le communiqué de l'instance dirigeante des Républicains "de respecter, comme pour l'élection présidentielle elle-même, le principe constitutionnel du maintien de l'égalité des citoyens devant le vote", les Français résidant en France votant par papier.

Cette décision a été contestée par la Haute autorité chargée du bon déroulement de la primaire à droite, qui a invoqué les "les difficultés propres à l'organisation" à l'étranger de ce scrutin, ainsi que les principaux candidats à cette élection. Ce jeudi matin encore, l'un d'eux est monté au créneau en s'en prenant nommément à Nicolas Sarkozy. "S'il veut enterrer la primaire, qu'il le dise", s'est agacé Frédéric Lefebvre sur Europe 1 qui ne "sait pas quel est l'intérêt du président des Républicains derrière cette décision". 

Frédéric Lefebvre est justement député des Français de l'étranger (circonscription Amérique du Nord) a qualifié cette décision du bureau politique de son parti d'"obscurantiste, inadaptée et injuste". "Nous sommes en train de rétablir le suffrage censitaire", a-t-il lancé ajoutant que "prendre la décision de refuser le vote électronique, c'est interdire aux Français de l'étranger de voter".

Bruno Le Maire, lui aussi candidat, avait estimé que "ce vote pose deux problèmes" : "une bonne participation à l'étranger est celle du vote électronique, compte tenu du très grand éparpillement géographique de cet électorat. Supprimer le vote par internet revient donc à leur dénier le droit de participer à la primaire. La seconde question touche à l'indépendance de la Haute autorité". 

François Fillon a pour sa part affirmé "Aucune modification des règles de vote ne saurait être adoptée sans consultation de la Haute autorité de la primaire (...). Je défendrai le droit des Français de l'étranger à s'exprimer dans cette consultation démocratique. Il en va de l'égalité entre tous les Français".

Le député LR Thierry Solère s'est attaché  jeudi à dégonfler la polémique sur le vote des Français de l'étranger pour la primaire de la droite, après deux jours d'échanges tendus entre les différents protagonistes.

 

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Le logisticien présumé des attentats de Paris devrait bénéficier de l'aide juridictionnelle pour rémunérer son avocat français, Frank Berton.

Il est de nationalité française et perçoit moins de 1.000 euros de revenus par mois : le seul survivant des commandos des attentats du 13 Novembre à Paris et Saint-Denis remplit les conditions qui donnent droit à l’aide de l'Etat pour payer ses frais d'avocat.

"Allons-nous nous incliner devant des lois qui favorisent les assassins?" Elisabeth Boissinot est la mère de Chloé, jeune femme de 25 ans tuée à la terrasse d'un bar le 13 novembre 2015 lors des attentats de Paris. Dans un message publié sur Facebook jeudi dernier, abondamment commenté depuis, elle laisse éclater sa colère contre l'Etat français, qui devrait prochainement prendre en charge les frais de l'avocat français de Salah Abdeslam. 

Maître Frank Berton a en effet récemment déclaré qu'il serait rémunéré par l'aide juridictionnelle. Le bâtonnier de Paris a affirmé lundi n'avoir encore reçu aucune demande mais, selon des informations de l'Express, un dossier est bien en cours de constitution. 

Dans son cri de désespoir, Elisabeth Boissinot menace de "geler" le paiement de ses impôts. Pour cette mère de famille, si l'Etat français rémunère Frank Berton, ce sont donc les contribuables qui financent indirectement le djihadiste présumé. "Je ne veux pas et je le dis et je le redirai que mes impôts [...] servent à défendre celui qui a assassiné ma fille, ma Chloé", écrit-elle.  

Pour bénéficier du mécanisme d'aide juridictionnelle mis en place en 1972, il faut répondre à deux conditions : être Français, citoyen d’un Etat membre de l’UE ou étranger en situation régulière. C'est le cas de Salah Abdeslam, qui bien que né dans la capitale belge, possède la nationalité française de ses parents. Autre impératif : percevoir moins de 1.000 euros de revenus mensuels pour une couverture totale et pour une couverture partielle des honoraires ne pas dépasser plus de 1.500 euros.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

L'association environnementale Robin des bois sort son Atlas de la France toxique. Sur la première marche du podium de la pollution aux particules fines, on trouve Marseille avec 31,8 µg/m3. La cité phocéenne arrive devant Paris et Lyon. La proximité de la mer n'y change rien, le souffle du mistral non plus.

Ce chifffe représente la concentration moyenne de particules fines constatée chaque année à Marseille. C'est plus qu'à Lyon (29,5 µ/m3) ou qu'à Paris (27 µ/m3). Les mesures de ces trois villes dépassent les normes fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé. 

Ces particules fines proviennent du trafic routier, surtout des moteurs diesel des camions, des voitures ou des bus. L'agriculture et la combustion pour le chauffage créent aussi des particules fines.

L'air marin et le mistral n'y changent rien. Comme pour d'autres grandes villes, c'est le trafic routier qui provoque cette pollution, d'autant plus que 3 voitures sur 4 qui circulent dans Marseille roulent au diesel. 

"Les deux autoroutes qui desservent Marseille arrivent directement en centre-ville", souligne Xavier Villetard, directeur d'Air Paca, l'observatoire régional de la qualité de l'air. Il pointe aussi le terminal croisière où "les navires géants tournent à plein tube sur les quais".

Aux portes de Marseille, le pôle industriel de l'Etang de Berre n'arrange pas les choses. Les émissions de particules sont poussées par le vent jusque sur le Vieux-Port. Le chauffage au bois développé dans la vallée de l’Huveaune est une autre source de pollution. Le brûlage des déchets verts également.

Dans la cité phocéenne, l'été, le rayonnement ultraviolet solaire et la température élevée engendrent des processus photochimiques qui transforment en particules des gaz précurseurs (oxydes d’azote, ammoniac, composés organiques volatils…) produits par les transports, l’industrie, l’agriculture.

À Marseille, il y a 50 sites pollués (notamment d'anciennes usines d'acide localisées de la Madrague à la calanque de Callelongue) et deux usines en activité classées Seveso.

Lyon détient le titre de championne de sites pollués. La capitale française de la pétrochimie a gardé des traces de plomb, de chrome et d'hydrocarbures dans ses quelque 2 millions de mètres carrés de friches industrielles. 

Lyon compte trois sites Seveso, c'est-à-dire les plus dangereux en cas d'accident grave. Contre deux à Marseille et zéro à Paris : "Depuis la catastrophe d'AZF en 2001, ces sites sont toujours plus surveillés. Nous avons investi un milliard d'euros depuis 2007 pour les sécuriser", rassure-t-on au ministère de l'Ecologie.

Les villes stockent aussi des déchets radioactifs. Ces substances dangereuses ne proviennent pas des centrales nucléaires, mais essentiellement de laboratoires médicaux et de recherche. Il y a égalité parfaite entre Lyon et Marseille, qui comptent chacun 14 sites de ce genre. Paris fait exploser le compteur, avec 36 points de stockage.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Le président de la République François Hollande envisage de nouvelles baisses d'impôts pour 2017, affirme le quotidien Les Échos dans son édition de lundi, sans donner de détails sur les modalités.

Selon le quotidien, le chef de l'État est « déterminé » à appliquer cette mesure et l'arbitrage devrait intervenir en juillet, en fonction du niveau de la croissance du deuxième trimestre.
La France a enregistré au premier trimestre une croissance supérieure aux attentes, à 0,5 %, laissant entrevoir à un an de la présidentielle une embellie économique, après la publication de bons chiffres du chômage. 

De son côté, le vice-président du Medef chargé des questions économiques, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé lundi qu'une éventuelle baisse d'impôts pour les ménages serait "une bonne mesure d'un point de vue électoral", mais qu'elle nécessiterait un nouveau tour de vis sur les dépenses publiques. Le représentant de l'organisation patronale rappelle qu'environ 4 milliards d'euros de dépenses nouvelles ont été annoncés depuis quelques mois et "ne sont pour le moment pas financés".

Officiellement, le chef de l'État n'est pas encore candidat à sa propre succession. En coulisses, on ne compte plus les indices qui montrent que François Hollande souhaite briguer un second mandat. Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a rassemblé une vingtaine de ministres et des militants lundi 25 avril au cours d'une réunion, baptisée "Hé oh la gauche !" visant à défendre le bilan du chef de l'État. 

Julien Dray et Pierre Moscovici répètent, eux, à longueur d'interviews que François Hollande est "légitime" pour être le candidat de la gauche. "François Hollande sera candidat à la présidence de la République", a assuré pour sa part Najat Vallaud-Belkacem.

Il est difficile de croire que le chef de l'État n'est pas en campagne. Le président de la République multiplie les coups de pouce financiers à l'égard de ceux qui sont des réserves de voix potentielles pour 2017. 

Chômage en baisse de 1,7% en mars 2016, une croissance revue à la hausse au premier trimestre, un énorme contrat de 34 milliards d'euros pour DCNS qui construira la flotte sous-marine australienne...L'exécutif ne compte pas faire cesser cette dynamique.

À l'occasion du bilan de la refondation de l'École entamée en 2013, Manuel Valls a annoncé une augmentation des salaires des enseignants de l'école maternelle et élémentaire de 800 euros par an. Les primes des professeurs du premier degré (400 euros par an) vont être alignés sur celles de leurs homologues du second degré (1.200 euros par an). Soit un gain de 800 euros par an. Le financement de cette mesure devrait être présenté par le Premier ministre lui-même.

Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro dimanche 1er mai, François Bayrou a parlé de "clientélisme électoral". "Je pense que la grande opération clientéliste a commencé depuis des semaines. Elle consiste à essayer de récupérer, catégorie par catégorie, les voix des uns et des autres en signant des chèques dont on n'a pas le premier euro sur son compte." À un an de la présidentielle, le président du MoDem n'est pas le seul à trouver ce scénario probable. 

Le 25 avril, des élus Les Républicains, emmenés par Guillaume Larrivé et Valérie Debord, porte-paroles du parti, assure que le gouvernement a consacré, en quatre mois, 15 milliards d'euros en dépenses nouvelles. 

Les policiers et les gendarmes ont obtenu 865 millions d'euros (d'ici 2020) dans le but de voir valoriser leurs carrières. "C’est un accord historique", a commenté Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police (troisième syndicat chez les gardiens de la paix). "On obtient de manière très nette des avancées exceptionnelles", a renchéri Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance police nationale, premier syndicat de gardiens de la paix. Seule Force ouvrière a porté une voix dissonante, estimant que "le compte n'y est pas."

Ce plan sera financé "par des économies" et les 865 millions sont "répartis équitablement" entre les deux forces de sécurité, garantit Bernard Cazeneuve. Au total, 9.000 emplois ont été créés dans la police et la gendarmerie en quatre ans. 

Quatre ans après l'élection du socialiste, selon Eurostat, près d'un jeune sur quatre est au chômage en France. Après avoir rencontré les organisations étudiantes, le gouvernement a décidé de débloquer 400 millions d'euros pour aider les jeunes les moins aisés à faire des études, affronter le chômage [ 70.000 bourses seront prolongées, 200 euros de plus chaque mois pour les apprentis à compter du 1er janvier 2017 ] et avoir un meilleur accès à la santé (CMU-C) et au logement.

Manuel Valls n'a pas fermé la porte à l'idée d'accorder aux jeunes des minimas sociaux, qui seraient pour l'occasion fusionnés, aux jeunes dès l'âge de 18 ans, au lieu de 25 ans aujourd'hui. Les Républicains dénoncent cette mesure parfaitement électoraliste, symptomatique d’un pouvoir à l’agonie qui cherche à s’affilier une clientèle."

La fusion du RSA activité et de la prime pour l'emploi (PPE), la prime d'activité, ouverte aux jeunes dès l'âge de 18 ans, a été lancée le 1er janvier 2016. Selon les derniers chiffres qui datent d'avril 2016, 2,16 millions de Français, dont 323.000 jeunes, en bénéficient. Le gouvernement avait parié sur deux millions de bénéficiaires et fixer un budget de 4 milliards d'euros.

Pour la première fois depuis 2010, le chef de l'État a accordé une augmentation de deux fois 0,6% aux fonctionnaires au 1er juillet 2016 2016 et 0,6% au 1er février 2017. Au micro de RTL en mars dernier, la ministre de la Fonction publique a estimé que cette décision qui représente un coût de "2,4 milliards d'euros sur une année pleine", est "raisonnable". Un geste qui n'a en rien ravi les syndicats de la fonction publique.

 

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Publié le par PIERRE HAMMADI

La réforme du permis de conduire, initiée depuis près de deux ans par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, entre en application ce lundi.

Le plus gros changement pour les 1,4 million de candidats au "papier rose" - désormais au format d'une carte de crédit - reste le nouveau Code de la route. Les 700 questions de la base de données jusqu'ici en vigueur dans les centres d'examen sont maintenant remplacées par une série de 1 000 énigmes inédites.

Les candidats retrouveront toujours les panneaux, les priorités..., mais l'accent est mis sur l'écoconduite, les voitures automatiques, la cohabitation entre voitures et motards. Des questions qui doivent permettre au futur titulaire du permis de mieux s'adapter à certaines situations.

Beaucoup d’entre elles sont liées non pas aux règles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas d’accident. Par exemple : "Avant d’appeler les secours, je vérifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." C’est la première fois que les premiers secours sont abordés. 

Les règles du code de la route restent les mêmes : avoir au minimum 35 bonnes réponses sur les 40 posées.

Ainsi, la grande nouveauté consiste en l'utilisation de vidéos pour 10 % des questions, ou encore de photos en vue aérienne lorsque la compréhension du problème l'exige. Et pour faciliter le passage de l'examen, les candidats disposeront de tablettes tactiles.

"Nous avons tenté de lever les ambiguïtés propres aux anciennes questions, les mauvaises formulations, les questions-pièges. Par exemple, lorsqu'on vous montre une rue avec une place libre mais que cette place est située à contresens et donc interdite. Dans ce contexte, la question "puis-je me garer ?" est ambigüe, détaille Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Nous voulons favoriser celui qui a le bon comportement, plutôt que celui qui connaît la règle et qui se contente de bachoter."

L'arrivée des premiers secours et l'éco-conduite. Beaucoup d’entre elles sont liées non pas aux règles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas d’accident. Par exemple : "Avant d’appeler les secours, je vérifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." C’est la première fois que les premiers secours sont abordés.

L'idée de cette réforme est de réduire les délais de passage de l'examen. En 2014, il fallait attendre 98 jours en moyenne pour repasser son permis après un premier échec. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, le délai en France est en moyenne de 70 jours. "Même si la situation est variable selon les départements, le temps d'attente a déjà baissé de près d'un tiers depuis 2014. En Ile-de-France, où la situation était la plus catastrophique. Cela va mieux », constate aussi Bruno Garancher, président du réseau d'auto-écoles ECF. 

L'objectif reste toujours de réduire à 45 jours le délai pour repasser l'examen pratique après un premier échec, ce qui "sera atteint courant 2017", assure-t-on au ministère.

La prochaine étape va se mettre en place à partir du 1er juin, où des entreprises privées seront habilitées à surveiller le Code. L'objectif du ministère est de décharger les inspecteurs du Code pour qu'il se consacre à la conduite. Cela sera le cas par exemple avec des agents de la Poste. Selon l'entreprise publique, il suffira de s'inscrire sur le site et de se rendre le lendemain dans le bureau en bas de chez soi. Les personnes pourront donc passer leur Code à 19 heures le soir ou le samedi. 

Cependant, les syndicats des inspecteurs, très remontés contre la privatisation, prédisent une flambée des élèves recalés : "Les échecs et les passages multiples vont arranger ces entreprises à but lucratif", prévient même Pascale Maset du syndicat Snica-FO. 

"Cette externalisation ne vise que l'organisation matérielle de l'examen, l'État reste seul responsable des questions posées et de la correction des épreuves", assure-t-on également à la Délégation à la sécurité routière (DSCR).

Néanmoins, l'ensemble de ces nouveaux effectifs offrira 142.000 places d'examen supplémentaires pour le code la route, selon le ministère. En outre, le recrutement de 125 inspecteurs permettra, cette fois-ci, l'ouverture de 200.000 places supplémentaires pour l'examen sur route. 

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Manuel Valls multiplie les prises de position en faveur de la jeunesse. La semaine dernière, il défendait la nécessité de taxer davantage les CDD pour favoriser les embauches en CDI. Une annonce intervenue à l'issue d'une rencontre avec les représentants lycéens et étudiants, qui réclament le retrait de la loi El Khomri.  

Lundi, le Premier ministre a reçu des mains du député Christophe Sirugue, également rapporteur de la loi Travail, son rapport sur les minima sociaux. Dans un communiqué, il explique vouloir lancer le chantier de la simplification des différents dispositifs. Et se dit surtout favorable à la création d'un revenu minimum accessible aux moins de 25 ans. 

À droite,on dénonce une mesure qui équivaudrait à favoriser l'assistanat. 

Lundi, Christophe Sirugue a proposé trois scénarios de réforme :

- Le premier consiste en une simple correction et simplification des dispositifs existants pour accroître leur efficacité. 
- Le deuxième consiste à diviser par deux le nombre de ces aides, pour n'en conserver que cinq, par pôles (solidarité, vieillesse, handicap et invalidité, fin de droits au chômage et demandeurs d'asile).  
- Le troisième c'est le dernier scénario qui est largement commenté ce mardi au sein de la classe politique. Il s'agirait de bouleverser complètement le fonctionnement actuel des minima sociaux, pour ne conserver qu'une "couverture socle commune", une aide de 400 euros pouvant être agrémentée, selon les cas, d'un complément d'insertion (jusqu'à 407,65 euros par mois) ou de soutien (jusqu'à 100 euros par mois). Elle serait accessible à toute personne majeure. 

Interrogé par Libération, le député justifie cette proposition. "Tout le monde aurait ainsi une couverture-socle commune et une aide pour s'en sortir. On ne peut pas traiter la question des minima sociaux sans aborder la question de l'insertion, malheureusement mise à mal ces dernières années." 
Le député estime qu'une telle réforme permettrait de réduire le taux de pauvreté des 15-29 ans de 18,6% à moins de 15%. 

Mais l'idée ne fait pas l'unanimité, loin de là. Toute la droite s'est liée pour dénoncer une mesure d'assistanat, qui n'inciterait pas les jeunes à trouver un emploi. Agnès Verdier Molinier, directrice du très libéral think tank Ifrap, explique par exemple dans le Figaro qu'avec cette réforme, un jeune "pourrait vite toucher l'équivalent d'un smic sans travailler", la couverture minimale n'intégrant pas les allocations logement ou encore les bourses étudiantes. 

À gauche aussi, on craint que l'extension des minima sociaux aux moins de 25 ans ne soit qu'une mauvaise réponse à l'incapacité politique de résorber le chômage des jeunes. C'est le cas de Martine Aubry, qui à l'occasion de l'inauguration du nouveau Palais de justice de Lille a déclaré lundi qu'il "vaut mieux donner un boulot à des jeunes plutôt que leur donner une allocation d'assistance". 

Au-delà de ces considérations purement idéologiques, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur le coût du dispositif. Lorsque Christophe Sirugue parle de 3,5 milliards d'euros, le Trésor avait de son côté évalué la généralisation du RSA a 6,6 milliards d'euros. 

Le RSA se distingue aujourd'hui par un taux de recours particulièrement faible. Autrement dit, de nombreux bénéficiaires potentiels n'en font jamais la demande. Le projet de Christophe Sirugue vise à automatiser le versement des aides aux allocataires, sans que ces derniers n'aient à fournir la moindre pièce justificative. 

Aujourd'hui, ce sont les départements qui assument le versement de l'allocation. En théorie, l'Etat s'engage à compenser l'ensemble des coûts. Mais on assiste en réalité à un désengagement progressif. 

En 2014,  9,7 milliards d'euros de RSA ont été versés par les collectivités, alors que seulement 6,4 milliards d'euros ont été compensés par l'Etat. Autant dire que l'Association des départements de France ne voit pas forcément d'un très bon œil les projets de l'exécutif. Dans un communiqué de presse, son président Dominique Bussereau promet de se montrer extrêmement vigilant : "l'éventuelle réforme des minima sociaux ne doit pas conduire à un nouvel alourdissement des charges pesant sur les départements, donc sur les contribuables". 

Pour répondre à la grogne départementale, Manuel Valls s'est récemment engagé à renationaliser la gestion du RSA. 

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