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Le blog de Pierre HAMMADI

Le blog de Pierre HAMMADI

Bienvenue à tous

Publié le par PIERRE HAMMADI

L’autopsie du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a "mis en évidence des lésions par balles non létales" et "révélé une plaie gravissime de la trachée et du larynx par arme blanche". Ce sont les blessures par arme blanche au niveau de la gorge qui lui ont été fatales.

Quatre personnes ont été tuées et seize autres blessées, dont deux grièvement, dans des attaques perpétrées dans l'Aude, vendredi 23 mars. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de la fusillade et de la prise d'otages dans l'Aude. Le groupe État islamique a revendiqué les attaques.

Le suspect, Redouane Lakdim, est né au Maroc le 11 avril 1992, il a été naturalisé en 2004 car son père était devenu français.

Il est "fiché S depuis 2014, en raison de sa radicalisation et de ses liens avec la mouvance salafiste", a indiqué le procureur de la République, François Molins.

L'homme aurait agi seul. Il a été abattu par les forces de l'ordre qui ont donné l'assaut contre le supermarché Super U dans lequel il était retranché.

Selon RTL, Redouane Lakdim était fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).Près de 20.000 personnes sont aujourd’hui inscrites dans ce fichier.

Une version que pondère le ministre de l'Intérieur : "Il avait 26 ans et était connu pour des faits de petite délinquance et nous l'avions suivi et nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l'acte brusquement."

L'homme était connu de la justice notamment pour détention d'armes et trafic de stupéfiants. "Aucun signe précurseur ne laissait présager un passage à l’acte terroriste", a souligné le procureur de Paris François Molins.

"Aucun signe précurseur pouvant laisser présager d’un passage à l’acte terroriste" n’avait été décelé chez lui, a ajouté François Molins dans la soirée. Lakdim était soupçonné d’avoir effectué un voyage en Syrie, mais rien n’est encore sûr.

Il vivait à Carcassonne et il était suivi par les services de renseignement depuis 2013. Il a fait un bref séjour en prison en 2016 pour des faits de droit commun. "un deal de stupéfiants" a évoqué le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Le terroriste retranché sollicitait la libération de "frères", a précisé le procureur. D'après plusieurs médias, il demandait notamment la libération de Salah Abdeslam, du commando terroriste du 13-Novembre 2015.

Une témoin, joint par Franceinfo raconte : "Un homme a crié et a tiré des coups de feu à plusieurs reprises. J'ai vu une porte de frigo, j'ai demandé aux gens de venir se mettre à l'abri. Nous étions dix et nous sommes restés une heure. Il y a eu encore des coups de feu et on est sorti par la porte de secours derrière. [...] Il a crié Allah je ne sais pas quoi, je ne l'ai pas vu."

L'auteur des attaques a d'abord braqué un automobiliste vendredi 23 mars à Carcassonne, pour

lui voler sa voiture, une Opel Corsa blanche. Il a ouvert le feu, et le passager est mort. Le conducteur a été blessé.

L'assaillant a ensuite tiré sur des CRS qui faisaient leur footing près de leur caserne, vendredi vers 10h35, blessant l'un d'entre eux. Le policier a deux côtes cassées et un poumon perforé. Il a été pris en charge par le Samu, mais ses jours ne sont pas en danger. Il est âgé de 43 ans, est marié et père de trois enfants. Six coups de feu ont été tirés. Ce sont des hommes originaires de la CRS 53 de Marseille.

Vers 11 heures, le suspect s'est rendu à Trèbes, à 8 km de Carcassonne, et a fait irruption dans le supermarché Super U. Il a alors retenu plusieurs clients en otages. Certains ont réussi à fuir. Au cours de cette prise d'otages, le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame est entré dans le magasin, en échange de la libération d'un otage. Quand il pénètre dans le magasin, l'assaillant a déjà abattu deux personnes, un employé et une cliente. Vers 14h45, les gendarmes du GIGN ont donné l'assaut. Le preneur d'otages a été abattu. Deux hommes du GIGN ont été blessés.

L’agence de propagande de l’organisation terroriste État islamique a revendiqué ces attaques. "L’homme qui a mené l’attaque de Trèbes, dans le sud de la France, est un soldat de l’État islamique (EI), qui a agi en réponse à l’appel de l’organisation à viser les pays membres de la coalition internationale anti-EI", ont indiqué les djihadistes.

Le ministre de l'intérieur Gérard Collomb a salué "l'acte d'héroïsme" d'un lieutenant-colonel de gendarmerie qui s'est substitué à un otage et qui a été grièvement blessé. 

En conférence de presse, le procureur, François Molins, a indiqué que la compagne de Radouane Lakdim ainsi que l’un de ses amis, mineur, ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle".

De nombreuses investigations sont en cours afin de déterminer la provenance de l’arme utilisée par l’assaillant, les circonstances dans lesquelles il se l’est procurée ainsi que les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier.

Une perquisition réalisée au domicile de Radouane Lakdim a permis de trouver des "notes faisant allusion à [l’organisation] État islamique" et s’apparentant à un testament, ainsi que des supports numériques, a fait savoir une source judiciaire.

La mère du gendarme Arnaud Beltrame, raconte à RTL que "défendre la patrie" est la "raison de vivre" de son fils, grièvement blessé par l'assaillant. Il est mort à l'âge de 44 ans des suites de ses blessures samedi matin 24 mars. Marié civilement sans enfant, il devait se marier religieusement cette année.

 

Après les attaques perpétrées à Trèbes et Carcassonne, dans l’Aude, vendredi 23 mars, les élus de toute la France ont témoigné leur soutien aux familles des victimes et aux forces de l’ordre.

"Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés. Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice", déclare le ministre de l'Intérieur.

Dans un communiqué du palais de l'Elysée, Emmanuel Macron salue le "courage et l'abnégation exceptionnels" d'Arnaud Beltrame qui est "tombé en héros". Il "mérite respect et admiration de la nation tout entière".

"Son héroïsme marquera nos mémoires à jamais", a de son côté réagi le premier ministre Edouard Philippe sur Twitter.

Le frère du gendarme, Cédric Beltrame, a déclaré samedi sur RTL qu’Arnaud Beltrame était "parti en héros et c’est la réalité aujourd’hui", "ce qu’il a fait, ça va au-delà de l’engagement de son métier.

Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, a condamné samedi l’assassinat "odieux et lâche" d’Arnaud Beltrame, un acte qui, selon lui, "vient une fois de plus jeter l’opprobre sur toute une communauté qui se bat chaque jour pour se prémunir contre les propagateurs de la haine", a-t-il écrit dans un communiqué.

Nommé adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l’Aude en 2017, Arnaud Beltrame avait été commandant de compagnie au sein de la Garde républicaine et avait assuré la sécurité du palais de l’Elysée pendant quatre ans. En 2010, il avait pris le commandement de la compagnie d’Avranches (Manche) jusqu’en 2014, avant de devenir conseiller auprès du secrétaire général du ministère de l’écologie. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016.

Un hommage national sera organisé en l’honneur du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, a annoncé samedi 24 mars l’lysée à l’issue d’un conseil restreint de défense.

 

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Photo de Noé, publiée par ses propriétaires sur le site de la pétition

 

Un Jack Russell de sept mois, a été battu à mort par des promeneurs dimanche 4 mars dans les environs de La-Seyne-sur-Mer, dans le Var. 

Une pétition en ligne a déjà réuni plus de 70.000 signatures. Elle est adressée au maire de la ville et relate le "dernier voyage de Noé" et a pour revendication de retrouver les auteurs de cet acte de cruauté.

Le chiot a été retrouvé mort dans la forêt par une promeneuse. Selon cette témoin, quatre promeneurs accompagnés de deux bouledogues ont porté les coups mortels à Noé, sans doute échappé de sa maison, proche de la forêt, par un trou dans la clôture du jardin creusé par des sangliers.

Elle avait dépassé le groupe un peu plus tôt, et aurait eu le temps de les entendre se plaindre que le chiot "gênait" leur promenade parce qu’il suivait leurs chiens de près. 

La femme a également vu l’un des suspects repousser Noé du pied avant d’entendre le chiot pousser "des hurlements stridents".

En faisant demi-tour, elle a trouvé le Jack Russell baignant dans son sang mais vivant. La promeneuse a prévenu les propriétaires de Noé dont les coordonnées figuraient sur le collier. 

Victime d’une hémorragie interne et d’un décollement de la plèvre, l’animal a été transporté d’urgence chez un vétérinaire, qui n’a rien pu faire. "Aucune autopsie n’a été possible compte tenu de l’état de son petit corps meurtri", précise la pétition.

Une plainte pour "sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif" a été déposée lundi 5 mars à La Seyne-sur-Mer dans le var.

Les deux couples recherchés sont respectivement âgés d’une trentaine et d’une cinquantaine d’années. Les deux hommes sont de forte corpulence et la plus jeune des femmes possède "des cheveux mi-longs, noirs bouclés".

Le Code pénal, dans l'article 521-1 prévoit que "le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.

............................................Attestation du vétérinaire..............................................

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Invité sur le plateau de l'émission "On n’est pas Couché" samedi sur France 2, l’ancien leader du NPA a appelé les Français à "prendre de la hauteur" et à "ne pas se jalouser pour des miettes."

Olivier Besancenot a livré un plaidoyer vibrant contre "le poison de la division" exploité selon lui par le gouvernement pour imposer sa réforme de la SNCF. Un monologue de presque trois minutes, sans interruption et qui a visiblement calmé tout le monde sur le plateau.

Interrogé par Laurent Ruquier sur le soutien affiché de l'opinion à la réforme qui prévoit de supprimer le statut des cheminots et les réticences face au conflit social qui s'annonce, Olivier Besancenot a répondu que c'était précisément pour cela qu'il avait accepté de venir sur le plateau de France2.

Il s’est livré à un vibrant plaidoyer pour les cheminots qui protestent contre une réforme de la SNCF annoncée par le ministère des Transports.

Le plan annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe prévoit notamment la fin du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés, la transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics et la possibilité de mener la réforme par ordonnances.

"C'est vrai que c'est galère quand on est coincé dans un mouvement de grève. Mais parfois il faut prendre un peu de hauteur et réfléchir à ce qui nous attend pour la suite. En fait, c’est le poison de la division, ce poison qui fait qu’on monte les Français entre eux, ça marche, mais mortel ! Et moi je voudrais dire ça : ne tombez pas dans le poison de la division". a argumenté l'ancien candidat à la présidentielle.

"Si en tant que travailleur, salarié, chômeur, retraité, tu commences à penser qu’un autre salarié, parce qu’il a un acquis social est un privilégié, n’oublie jamais qu’en retour, tu vas avoir le même discours qui va te concerner dans pas longtemps." Alors ouais, on peut se dire ça. 'Moi je ne vais pas bouger un petit doigt pour les cheminots parce que je n'ai rien à voir avec leur statut. Je ne vais pas bouger pour les enseignants parce qu'ils ont trop de vacances. Je ne vais pas bouger pour les chômeurs parce qu'il y a des abus. Les étudiants ils pourraient faire un petit effort avec les 5 euros d'APL'. Le jour où vous allez être attaqué par une mesure, ne venez pas pleurer si vous êtes tout seul, a-t-il détaillé.

"Le comble du comble, c'est qu'on vit dans un monde où ceux qui gagnent avec 150.000 euros par mois en exploitant les autres arrivent à convaincre ceux qui vivent avec 1500 que la cause de leur problème sont ceux qui vivent avec 2000 ou avec 500", a-t-il déploré."

" On est tous les cheminots de quelqu'un d'autre à ce jeu-là. Qu'on gagne ou pas cette bataille, elle mérite d'être menée", a conclu Olivier Besancenot.

Intégalité de l'émission

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Publié le par PIERRE HAMMADI
Retraités : Macron et le gouvernement assument la hausse de la CSG

Cela commence à faire beaucoup sur le pouvoir d'achat des retraités qui constatent un véritable acharnement. Ils se disent pris pour cible à chaque fois en étant désignés comme des "privilégiés". 

L'augmentation de la CSG des retraités s'ajoute à plusieurs décisions, prises au cours des différents quinquennats :

- Sous Nicolas Sarkozy, on a supprimé la demi-part fiscale destinée aux veuves et aux veufs.

- La réforme des retraites de François Hollande en 2013 a ajouté sur les pensions une contribution dite "de solidarité pour l'autonomie" (CASA) de 0,3%. L'imposition des majorations familiales qui étaient accordées aux personnes ayant eu au moins trois enfants, et le Gèle des pensions de retraites depuis 2013.                             

- Depuis le 1er janvier, avec Emmanuel Macron, la CSG augmente de 1,7 points soit 25,75%.

Emmanuel Macron "assume" de demander "un effort aux plus âgés" et exhorte à "la patience". Le président de la République l'a déclaré à la presse à Châlons-en-Champagne, jeudi 1er mars, après avoir été interpellé par des retraités sur la question du pouvoir d'achat.

"Je sais que je demande un effort aux plus âgés, que parfois certains râlent, ça ne rend pas forcement populaire mais je l'assume", a déclaré le chef de l'État après une déambulation dans les rues de Châlons-en-Champagne.

"C'est comme quand on refait en profondeur une maison. Au début on voit les plans, on se projette. Et après on commence les travaux, il y a un moment ça sent la peinture, y a des courants d'air, il fait plus froid, on se demande pourquoi on a fait tout ça...", a expliqué le président de la République, alors qu'une hausse de la CSG de 1,7 point est intervenue en janvier. 

"Il faut avoir la patience de rappeler pourquoi on le fait, d'avoir des désagréments passagers parce, qu'a la fin c'est quand même mieux qu'au début", a poursuivi Emmanuel Macron, qui a rappelé que la première baisse de la taxe d'habitation interviendrait en octobre.

Selon une enquête ViaVoice publié ce vendredi dans Libération, La hausse de la CSG des retraités gagnant "plus de 1300 euros par mois" en particulier "n'est pas justifiée" pour 71% des Français, contre 21% d'un avis contraire. Plus globalement, 52% des Français estime que les mesures économiques et fiscales du gouvernement "détériorent globalement le pouvoir d'achat des Français". 

Dans la vague du mois de mars le baromètre Yougov réalisé pour Le HuffPost et CNews, Emmanuel Macron voit son indice de confiance auprès des Français interrogés lourdement chuter de 11 points à 30% d'opinions favorables.

Face à ce qui s'apparente à sa plus forte dégringolade depuis son arrivée à l'Élysée, le chef de l'État retrouve son niveau de popularité le plus faible depuis le début du quinquennat.

"Ça m’est totalement égal..Je ne commente pas les hausses, pas les baisses. Il n’en reste rien des sondages. Il y a des gens qui toute leur vie ont été obsédés par ça, il n’en reste rien." a réagi Emmanuel Macron jeudi.

Les seniors, qui manifesteront de nouveau le 15 mars, sont parmi les plus nombreux à retirer leur confiance à Emmanuel Macron.

 

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Mardi 27 février, dans un nouveau message posté sur son compte Facebook, Jennifer, la mère de la petite Maëlys adresse de nouveaux mots doux à sa fille, tuée lors d’un mariage au Pont-de-Beauvoisin : "l’amour que j’ai pour toi, il ne pourra jamais me l’enlever".

Elle parle également de Nordahl Lelandais, qui a avoué le 14 février avoir tué la petite Maëlys alors âgée de 8 ans, et qu’elle qualifie de "monstre".

6 mois mon poussin qu'il t'a ôté la vie.
Pourquoi ?
Qu'est ce qu'il t'a fait ce monstre ?
Maelys tu me manques, j'essaie de continuer de vivre pour toi pour que Justice soit faite...
Ta vie est gâchée à cause de ce psychopathe tu n'auras jamais de petits copains, jamais d'enfants. Je le hais ce monstre et j'espère qu'il va rester en prison à perpétuité. Qu'il ne fasse plus jamais souffrir personne. 
Mon ange tu étais, tu es et tu seras toujours dans mon coeur. L'amour que j'ai pour toi il ne pourra jamais me l'enlever.💖
Il paiera pour tout le mal qu'il a fait, je te le promets.
Je suis fière de toi, tu es une fille exceptionnelle, je t'aime de tout mon coeur.
💕💕
Ton bout de choux qui a le coeur a brisé💔.

Grâce à la solidarité de ses collègues, Jennifer De Araujo la maman de Maëlys, infirmière de nuit au centre hospitalier de Pontarlier, a pu récupérer 572 jours, soit 4288,50 heures de RTT. Les 1.300 salariés (Agents, personnels soignants, cadres...) de l'hôpital du Haut-Doubs lui ont fait don, en moyenne, d'une demie journée de travail.

La mère de la petite fille n'est pas retournée travailler depuis la disparition. Cette action lui a permis de continuer à percevoir son salaire pendant son absence. 

Le 22 février dernier, Nordahl Lelandais qui devait être entendu par les juges a refusé de s’exprimer et de répondre aux questions. Une attitude qui a "ulcéré" les parents de la fillette.

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Publié le par PIERRE HAMMADI

"2952" sans-abri ont été comptabilisés à Paris dans la nuit de jeudi à vendredi dernier lors d'une opération de recensement inédite en France , a annoncé mercredi Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris.

L'initiative dirigée par Dominique Versini, l’adjointe chargée des solidarités et de la lutte contre l’exclusion et cofondatrice du Samusocial, s’inspire de celle menée chaque année à New York et récemment à Athènes. Londres, Bruxelles et Barcelone se livrent aussi régulièrement à cet exercice.

En comptant les personnes qui sont hébergées dans le cadre du plan hiver, on arrive à presque "5.000 personnes à la rue à Paris sans solution durable", ajoute sur son compte Twitter le Samu social de la capitale, groupement d'intérêt public qui rassemble associations et autorités locales.

Ce premier comptage des SDF dormant dans la rue a été mené par 2.000 personnes, dont 1.700 bénévoles, composées de fonctionnaires de la Ville de Paris, de personnels associatifs et de simples citoyens et chacune encadrée par un travailleur social, ont participé à cette opération. Alors que le nombre réel de sans-abri en région parisienne a été la source d'une récente polémique entre gouvernement et associations.

La première "Nuit de la solidarité" du jeudi 15 février a été organisée quelques semaines après la polémique soulevée par le député La République en marche de Paris, Sylvain Maillard, qui a affirmé que "même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l'abri".

Ces propos avaient déclenché l'ire des associations, déjà échaudées par la confusion née des déclaration du secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, laissant penser que seule une cinquantaine d'hommes isolés dormaient dans la rue en Île-de-France.

En France, il n’existe pas de recensement officiel des SDF. Seule une enquête de l’Insee de 2012 établissait à 143.000 le nombre de personnes sans domicile en France 

Près de 3.000 sans-abri dénombrés lors d'un premier recensement à Paris

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La mère de Maëlys à Nordahl Lelandais : Elle va te hanter jusqu'à ce que tu ailles en enferLa mère de Maëlys à Nordahl Lelandais : Elle va te hanter jusqu'à ce que tu ailles en enfer

Dans la nuit du 26 au 27 août, la disparition de Maëlys De Araujo est constatée vers 3 heures du matin, à la fin d'une soirée de mariage, dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Sa famille l'a cherchée durant une heure avant d'alerter les gendarmes.             

Le 28 août, le parquet de Bourgoin-Jallieu ouvre une enquête pour "enlèvement".

Le 31 août, un ancien militaire de 34 ans, Nordahl Lelandais, ami du marié, demeurant à Domessin en Savoie, est placé en garde à vue. Invité sur le tard au mariage, il s'est absenté durant la fête et a fait des déclarations incohérentes lors de son interrogatoire comme témoin.

Ce célibataire de 34 ans admet avoir eu des contacts avec l'enfant mais rejette tout soupçon. Il a nettoyé sa voiture durant des heures, le lendemain du mariage, parce qu'il devait la vendre, ce que confirme l'acquéreur pressenti, selon son avocat.

Le 1er septembre, un deuxième homme de 34 ans, ami du premier, est placé en garde à vue, mais les deux hommes sont relâchés dans la soirée.

Le 3 septembre, alors que des plongeurs de la gendarmerie sondent encore les nombreux plans d'eau de la région, Nordahl Lelandais est à nouveau arrêté. Une trace d'ADN de la fillette a été trouvée dans sa voiture. Il est mis en examen pour enlèvement et incarcéré.

Le suspect conteste. Il explique que Maëlys est montée dans sa voiture sur le parking, avec un petit garçon, pour voir si un chien s'y trouvait, et que tous ont regagné la salle ensuite. 

"Il aura fallu attendre 5 mois et demi pour que ce monstre parle enfin." Dans un message posté sur Facebook, mercredi 14 février dans la soirée, la mère de la petite Maëlys a réagi aux aveux, quelques heures plus tôt, de Nordahl Lelandais.

"Maelys va te hanter nuits et jours dans ta prison jusqu'à ce que tu crèves et que tu ailles en enfer", écrit Jennifer de Araujo (sous le nom de Jennifer Cleyet Marrel), la mère de la victime, qui souhaite "que justice soit faite et que plus jamais un enfant ne subisse un tel acte".

Après six mois de silence, Nordahl Lelandais a avoué mercredi avoir tué l’enfant et a fourni aux enquêteurs les indications qui ont permis de retrouver des restes de la fillette à l'issue de difficiles recherches dans la montagne enneigée.

L'ex-militaire de 34 ans a affirmé aux enquêteurs que le décès de l'enfant était "involontaire"  mais a refusé dans l'immédiat de s'exprimer sur les circonstances de sa mort.

Dans ce message, Jennifer de Araujo s'adresse également à Maëlys. "Mon petit ange, je n'ai pas pu te protéger de ce prédateur et cette culpabilité me poursuivra encore longtemps", écrit-elle. "Tu nous manques tellement. Ton combat, on le mènera jusqu'au bout, ma princesse."

Ce message est la première réaction des parents de Maëlys aux aveux de Nordahl Lelandais. En septembre, ils avaient lancé un appel public à ce dernier pour qu'il s'exprime.

Les aveux de Nordahl Lelandais et la découverte du corps de Maëlys ont mis fin aux derniers doutes sur son sort. "Ce soir, les parents de Maëlys savent que leur fille est morte, qu'elle a été tuée", avait déclaré avec émotion le procureur mercredi. Celui-ci a ajouté que Nordahl Lelandais avait présenté ses excuses à sa victime et aux parents de celle-ci.

"Le crâne de l'enfant et un os long ont été découverts en fin d'après-midi, a-t-il précisé

"Naturellement, l'instruction va se poursuivre, a relevé le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat. Nordahl Lelandais "sera réentendu prochainement sur les faits et sur la manière dont la mort a été donnée puisque nous n'avons pas la réponse pour l'instant".

Pendant des mois, les parents de Maëlys y ont cru. Ils ont placardé les lieux de la disparition de leur fille avec son portrait et un numéro d'urgence. Et jusqu'ici, l'ancien maître-chien avait farouchement nié son implication dans la disparition de l'enfant, vu pour la dernière fois dans la nuit du 26 au 27 août, lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère. Mais ce mercredi 14 février, l'homme, confronté à un lourd indice, est passé aux aveux. 

Sur les conseils de son avocat Alain Jakubowicz, Nordahl Lelandais s'est en effet ravisé après la récente découverte d'une trace de sang de l'enfant sous les tapis de sol du coffre de son véhicule, par les enquêteurs.

 

Le 18 décembre, Nordahl Lelandais est interrogé sur la disparition d'un jeune militaire, Arthur Noyer, en avril 2017 à Chambéry. Les expertises téléphoniques révèlent que les deux hommes ont voyagé ensemble au moment de la disparition. Il est mis en examen pour assassinat. Son éventuelle implication dans d'autres disparitions non élucidées est depuis étudiée.

Le 24 janvier 2018, la demande de remise en liberté de Nordahl Lelandais est refusée, ce que confirme la cour d'appel le 9 février.

15 février : "La quasi-totalité du squelette, ainsi que les vêtements et une chaussure" ont été retrouvés à l'endroit où, la veille, le crâne et un os de la petite fille disparue depuis la fin août avaient été découverts, a précisé le procureur, en ajoutant que les opérations de recherche étaient terminées.

Après les aveux de Nordahl Lelandais, les enquêteurs vont désormais s'attacher à déterminer les circonstances de la mort de Maëlys et notamment sa nature "accidentelle".

"Il a indiqué qu'il souhaitait d'abord que le corps de Maëlys soit retrouvé et qu'il s'expliquerait ultérieurement", à l'occasion d'une prochaine audition, avait indiqué mercredi le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.

Pour son avocat, Alain Jakubowicz, c'est un "grand soulagement" de voir que son client dit désormais la vérité après s'être muré dans le silence depuis sa mise en examen.

"L'enquête doit se poursuivre. Il aura à répondre à de nombreuses questions. Il sera entendu prochainement sur les circonstances dans lesquelles cette mort est intervenue. J'ai la conviction qu'il y contribuera pleinement", a dit Me Jakubowicz, intervenant peu après le procureur de la République.

 

Vendredi 16 février, Nordahl Lelandais a été hospitalisé à Lyon. Il a été transféré à l'Unité hospitalière sécurisée aménagée (UHSA) du centre hospitalier qui se trouve à Pierre-Bénite, au sud de Lyon.

Il aurait été hospitalisé "par précaution", à la demande de son avocat Alain Jakubowicz., suite à des problèmes psychiatriques. Il a fait état d'un état dépressif et suicidaire.

Nordahl Lelandais était "certainement très fragilisé parce que des barrières se sont effondrées ou des postures de défense, donc il a souhaité avoir une prise en charge un peu plus spécifique par rapport à cela", a expliqué à France Bleu Isère, Alain Chevallier du syndicat UFAP-UNSA Justice à la prison de Saint-Quentin-Fallavier où était placé en détention provisoire, jusqu’à vendredi, Nordahl Lelandais.

"À ma connaissance, il n’y a pas eu de tentative de suicide et toutes les protections sont prises pour qu’il puisse continuer de s’expliquer", a ajouté le syndicaliste. "Comme toute personne dans des affaires aussi médiatisées que celle-ci", la surveillance est plus étroite. Dans ce genre de cas, en moyenne, "on est dans un cycle de surveillance toutes les deux heures, là c’est toutes les 45 minutes", a expliqué Alain Chevallier.

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Publié le par PIERRE HAMMADI
Hôpital Nord de Marseille situé dans le quartier de Notre-Dame-Limite, dans le 15ᵉ arrondissementHôpital Nord de Marseille situé dans le quartier de Notre-Dame-Limite, dans le 15ᵉ arrondissement

Hôpital Nord de Marseille situé dans le quartier de Notre-Dame-Limite, dans le 15ᵉ arrondissement

Qu'ils travaillent à l'hôpital Cochin, en plein centre de Paris, ou aux urgences pédiatriques de Roubaix, dans le Nord ; qu'ils soient infirmier, ambulancier, kinésithérapeute ou pédiatre ; tous font le même constat : l'hôpital public est en grande souffrance.

Depuis plusieurs semaines, les soignants dénoncent des conditions de travail insupportables au travers de pétitions ou encore avec le mot-clef sur Twitter #BalanceTonHosto. Une situation de crise née d'un manque d'effectifs, d'une activité croissante et d'une dette des hôpitaux publics qui ne cessent d'augmenter. Un tiers d'entre eux serait en situation d'endettement excessif selon la Cour des comptes.

"Le travail des équipes soignantes auprès du malade est de plus en plus technique et empêche la prise de parole qui rendrait agréable le soin", constate le kinésithérapeute hospitalier à Cochin, qui va d'un service à l'autre prodiguer des soins à ses malades. "Ce temps qu’on nous enlève, on sent que les gens sont plus angoissés, moins sereins",  renchérit , l'infirmier.

Pour de nombreux observateurs, cette souffrance est surtout liée à l’instauration, à partir de 2007, de la tarification à l’activité (T2A). "Avant à l’hôpital, on prodiguait des soins. Désormais, on “produit” des soins sur le modèle d’une entreprise, avec une logique uniquement financière et comptable. L’hôpital est devenu un lieu déshumanisé où les médecins sont poussés à être en compétition les uns avec les autres sans que le travail n’ait plus de sens", affirme Marie Pezé, docteur en psychologie, psychanalyste et spécialiste de la souffrance au travail.

Un rapport rendu public lundi 8 janvier décrit de graves problèmes de souffrance au travail au CHU de Grenoble. Liée dans certains cas à des querelles parfois violentes entre médecins, cette souffrance est aussi provoquée par un management dicté par une "logique comptable et financière".

Un jeune neurochirurgien pédiatrique de 36 ans qui, de l’avis général, était brillant et très investi dans son travail. En novembre, il s’est donné la mort sur son lieu de travail, au CHU de Grenoble. Selon une lettre qu’il a laissée, ce suicide aurait été lié à des motifs personnels. "Il n’en reste pas moins que le choix du lieu a une signification", note le rapport rendu public par le ministère de la santé. Selon ce rapport, cette mort brutale a "profondément traumatisé" les médecins et les équipes du CHU de Grenoble, où règne depuis plusieurs mois un climat très lourd, plusieurs médecins ayant dénoncé un harcèlement moral et de la souffrance au travail.

C’est pour cette raison que la ministre Agnès Buzyn a confié une mission à Édouard Couty, médiateur national chargé des hôpitaux. Au terme de ce travail, celui-ci livre un diagnostic sévère, décrivant des conflits aigus, dans certains services, entre des médecins en place depuis longtemps et de jeunes chefs de service venus de l’extérieur et ayant le titre de professeurs.

Ce rapport n’a pas surpris le professeur Philippe Halimi, chef du service de radiologie à l’hôpital Pompidou à Paris. "Nous avions­ nous-même alerté sur ces souffrances graves à Grenoble, qu’on retrouve dans de nombreux hôpitaux en France où règne une maltraitance institutionnelle", assure ce médecin, qui préside l’Association nationale Jean-Louis-Megnien, du nom d’un cardiologue qui, fin 2015, s’est suicidé à Pompidou.

"L'hôpital est au bord du burn-out parce qu'on a trop traîné", a estimé mardi 13 février le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger dans Les 4 Vérités. Il demande qu'on "revoie son mode de financement, son articulation avec la médecine de ville", qu'on "entende le mal-être des soignants" et qu'on "arrête de gouverner l'hôpital par circulaires, par injonctions".

"J'entends bien les soucis d'économies", mais "on parle de santé", a observé le responsable syndical. "Il faut davantage de moyens parce que la population vieillit".

"L'hôpital est à l'os", selon le président de la Fédération hospitalière de France. Il n'y a plus rien à rogner, et pourtant un nouveau plan d'économies de 1,5 milliard d'euros est encore demandé à l'hôpital cette année. Pour tenter de calmer la colère qui monte, Édouard Philippe présente un plan ce mardi afin d'éviter, qu'après les prisons et les EHPAD, les hôpitaux soient le nouveau point chaud de février.

Les fonctionnaires sont appelés à la grève fin mars pour contester les 120.000 suppressions de postes. Les retraités sont très en colère contre la hausse de la CSG sans compensation. L'effort qu'ils doivent faire pour les plus jeunes ne passe pas. Dans les territoires ruraux, la hausse du prix du diesel et la limitation à 80 km/h sont mal accueillies. La bienveillance à l'égard du couple exécutif est en train de se transformer en impatience : baisse dans les sondages et défaite dans les urnes.

Le projet de transformation du système de santé présenté ce mardi 13 février matin par Edouard Philippe a été plutôt bien reçu, mais ne fait pas l’unanimité.

Dans son discours, Edouard Philippe a longtemps évoqué la question du financement. Il a ainsi annoncé une enveloppe de "100 millions d'euros par an en plus de l'Ondam", l'objectif national des dépenses maladie qui correspond au budget de l'Assurance maladie. "Dès cette année, les tarifs hospitaliers intégreront une forte incitation à la médecine ambulatoire", a-t-il encore précisé. Une manière de faire des économies, puisque la médecine ambulatoire permet la prise en charge d'un patient, sans hospitalisation, ou pour une durée de quelques heures.

"La diversification des modes de financement doit concerner l’hôpital mais aussi la médecine de ville", a-t-il par ailleurs déclaré Edouard Philippe. Pour le chef du gouvernement, "l'exercice isolé de la médecine de ville a vocation à devenir l'exception".

Le Premier ministre a également annoncé le reversement de l'intégralité des gains des PV liés au dépassement de la vitesse maximale de 80 km/h sur les routes secondaires pour la prise en charge médicale des accidentés de la route. "Tabac, vaccins, sécurité routière : la prévention doit être le premier pan de notre politique. Nous allons continuer", a-t-il déclaré.

Le président de la Fédération de l’hospitalisation publique, la FHF, a trouvé le discours "prometteur". "Les chantiers cités correspondent bien aux points de blocage de notre système et le calendrier resserré garantit qu’on ne renvoie pas les problèmes aux calendes grecques", réagit Frédéric Valletoux. Le président de la FHF, qui fédère 1.100 hôpitaux publics, est aussi satisfait que le Premier ministre implique la médecine de ville.

Seul bémol, pour lui, "la baisse annoncée des tarifs de nos actes est inquiétante. Quelle sera-t-elle ? L’hôpital a un genou à terre, il ne faudrait pas qu’il en ait deux".

La Fédération des établissements privés à but non lucratif, qui regroupe beaucoup de maisons de retraite, adhère également aux orientations présentées par le Premier ministre, mais s’inquiète beaucoup de la baisse de tarifs annoncée.
"Nous sommes à l’os, plaide le directeur de la Fehap. Est-ce que le secteur privé à but non lucratif a encore un avenir aux yeux du gouvernement ?", interroge le directeur général de la Fehap, Antoine Perrin. "On a fait 10 % de gain de productivité en cinq ans, on n’en peut plus, il y a urgence à nous soutenir !" insiste-t-il.

Le premier syndicat de médecins libéraux, la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) met en garde : "Cette réforme globale présentée par le Premier ministre, écrit son président, Jean-Paul Ortiz, ne doit pas être menée par des experts technocrates éloignés de la réalité du terrain, mais doit être conduite avec et par ceux qui font le système de santé, notamment les médecins libéraux. Dans le cas contraire, elle serait vouée à l’échec."

Le président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon estime lui qu’"on amuse la galerie" et regrette la faiblesse des moyens annoncés : "100 millions d’euros par an, quand on va encore dépenser 400 millions d’euros pour améliorer l’informatique hospitalière afin de faciliter la communication entre la ville et l’hôpital, c’est insupportable". Il s’inquiète aussi du futur mode de rémunération des médecins libéraux, tout comme Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux.

Discours d’Edouard Philippe du mardi 13 février lors de la présentation du plan de transformation de l’offre de soins

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Publié le par PIERRE HAMMADI

 

Invitée mardi 6 février sur CNews, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali n'a pas hésité à insinuer que dans l'affaire Tariq Ramadan, mis en examen et écroué pour viols, c'est "le musulman" et non "l'homme" qui est jugé par la justice française.

 

Tariq Ramadan a été mis en examen le 2 février pour viol et viol sur personne vulnérable, l'islamologue suisse de 55 ans avait été immédiatement incarcéré dans l'attente d'un débat sur son mandat de dépôt, le temps de préparer sa défense. Mardi 6 février, un juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement ordonné son placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.

Il est incarcéré vendredi 2 février dans la prison de Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Il conteste toute relation sexuelle avec les deux femmes ayant porté plainte en octobre contre lui pour des faits de viols qui auraient eu lieu en 2009 et 2012, dont la militante féministe et ex-salafiste Henda Ayari.

Les faits dénoncés se seraient déroulés dans des hôtels, en marge des conférences à succès données en France par l'intellectuel, dont la mise en cause a ébranlé la communauté musulmane en France.

Les avocats de Tariq Ramadan, mis en examen pour viols, réclament la saisine de l'Inspection générale de la justice (IGJ) en estimant que l'enquête préliminaire a été émaillée de problèmes de procédure ayant porté préjudice à leur client. Ils s'appuient notamment sur un billet d'avion qui pourrait mettre à mal le témoignage d'une des deux victimes présumées.

Dans une lettre adressée à la ministre de la Justice Nicole Belloubet et dont l'AFP a eu connaissance, les conseils de Tariq Ramadan s'appuient sur deux éléments pour justifier leur demande

- Une note transmise au parquet de Paris le 6 décembre et qui fait état de l'agenda de Tariq Ramadan le 9 octobre 2009, date à laquelle "Christelle", une des deux femmes ayant déposé une plainte contre lui, l'accuse de l'avoir violée dans un hôtel à Lyon.

"Cette note démontre qu'il est impossible que les faits dénoncés par la plaignante aient été commis, comme elle le prétend, le 9 octobre 2009 dans l'après-midi à l'hôtel Hilton de Lyon puisque Monsieur Ramadan est arrivé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry le 9 octobre 2009 à 18H35", écrivent les avocats dans ce courrier, dont l'existence a été révélée par Le Parisien.

- Autre point de la procédure que les avocats contestent : le fait que les enquêteurs, disent-ils, n'aient pas cherché à identifier le juge cité par l'essayiste Caroline Fourest, opposante de longue date de Tariq Ramadan, qu'elle dit avoir mis en contact avec "Christelle" en novembre 2009. Soupçonnant ce magistrat d'être en poste au palais de justice de Paris, ils s'inquiètent "qu'il travaille sur le dossier de Monsieur Ramadan, qu'il soit amené à le faire ou a minima qu'il soit en contact avec des magistrats travaillant sur ce dossier".

Confronté à l'une de ses accusatrices, Tariq Ramadan avait été mis en difficulté par une cicatrice située sur l'aine, que la plaignante avait décrite et que l'islamologue avait reconnue posséder.

- Christelle raconte comment il lui a monté le "bobard du siècle" pour l'approcher. Et comment, elle - qui se sentait au plus mal après notamment un accident qui l'oblige depuis à marcher avec une canne - a pu "tomber dans ce truc énorme".

Une histoire qui l'a conduite, selon ses dires, dans la chambre d'hôtel de Tariq Ramadan le jour de leur première rencontre en octobre 2009 à Lyon. Là, elle raconte avoir vécu une scène très violente : coups au visage et au corps, sodomie forcée, viol avec un objet, humiliations diverses, avant de se faire traîner par les cheveux vers la baignoire où elle se fait uriner dessus.

- Henda Ayari raconte au Parisien "Je vivais une séparation très difficile avec mon mari. J’avais perdu la garde de mes enfants, j’étais seule, sans logement, sans travail". Elle se tourne alors vers les écrits de Tariq Ramadan. "Il m’a apporté les réponses que je cherchais." poursuit-elle.

L'islamologue la séduit jusqu'à l'attirer dans sa chambre d'hôtel "fin mars 2012". Henda Ayari accuse ensuite Tariq Ramadan de l'avoir "étranglée très fort" puis "giflée" avant de la violer. Elle souhaite porter plainte mais il l'en dissuade.

 

Henda Ayari est la première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan. Elle témoigne : "pour Tariq Ramadan, soit tu es voilée, soit tu es violée"

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Publié le par PIERRE HAMMADI

Deux corps ont été découverts carbonisés sur un parking à Cuges-les-Pins dans les Bouches-du-Rhône à une trentaine de kilomètres de Marseille, samedi 3 février par les marins-pompiers.

Vers 22 h 15 les secouristes ont été appelés pour un "feu suspect" sur le parking d’un parc d’attractions qui était fermé, situé sur la départementale 8N, ont précisé les marins-pompiers confirmant une information de La Provence.

Ils ont découvert, après avoir maîtrisé le feu, deux corps  gisant sur le sol, au bord de la route nationale. Les deux victimes étaient carbonisées et portaient des impact de balles au niveau du crâne.

"Il s'agissait en réalité de deux corps en train de brûler", a ajouté un responsable de la communication des marins-pompiers. Les victimes "n'ont pas encore pu être identifiées", a précisé à l'AFP, le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux. On ignore pour l'instant s'il s'agit d'un règlement de comptes.

La veille au soir, un homme d'une trentaine d'années avait été abattu de deux balles dans la tête alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture sur le chemin des Escourtines, dans le 11e arrondissement, dans les quartiers est de Marseille, a déclaré le procureur de la République, Xavier Tarabeux.

La liste des homicides 2018 à Marseille a débuté le 11 janvier avec une fusillade à la kalachnikov qui a fait un mort et un blessé grave dans le secteur de la Plaine, dans le 6e arrondissement.

Trois jours plus tard, c'est un adolescent de 17 ans qui a été abattu d'une balle en pleine poitrine, dans un appartement qu'il squattait dans le 10e arrondissement, dans les quartiers est de la ville. Selon la police, il ne s'agirait pas d'un règlement de comptes.

Le troisième homicide 2018 a eu lieu le 23 janvier, avec la mort d'un homme de 30 ans, tué par balles au pied d'un immeuble de la cité Campagne-Larousse dans 14e arrondissement, dans les quartiers nord. Le corps avait été retrouvé partiellement calciné.

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