🎬 Vidéo du collaborateur de #Macron frappant un manifestant le 1er mai à Paris. Identifié par @lemondefr il s'agirait d'Alexandre Benalla.#AlexandreBenalla
— Fallait Pas Supprimer 📸 (@FallaitPasSuppr) 18 juillet 2018
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Portant un casque à visière des forces de l'ordre et portait un brassard de police , l'adjoint au chef de cabinet du président a été reconnu sur des images largement diffusées sur les réseaux sociaux en train de prendre une jeune femme par le cou puis frapper et traîner un jeune homme au sol. Il s'est ensuite rapidement éloigné de peur d'être reconnu lors de son intervention musclée au milieu des CRS qui semblent le laisser faire.
Contacté par Le Monde, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron a confirmé les informations. "Alexandre Benalla m'avait prévenu deux jours plus tôt qu'il souhaitait participer à une intervention auprès de la préfecture de police pour voir comment se gérait une grande manifestation. Il m'en a demandé l'autorisation, je la lui ai donnée, mais en précisant bien qu'il y allait en observateur", explique t-il.
"Le lendemain de la manifestation, j'ai été avisé par un collaborateur que M. Benalla avait été reconnu sur le terrain en train de participer à des opérations de maintien de l'ordre. J'ai vu les vidéos, je l'ai convoqué le jour même, je lui ai demandé si c'était lui". Ce que Benalla a confirmé et Macron a alors demandé que des sanctions soient prises.
Benalla a ensuite écopé d'une suspension temporaire de 15 jours, du 4 au 19 mai, comme le montre un courrier que s'est procuré Le Monde. Le directeur de cabinet lui y reproche son "comportement manifestement inapproprié" ayant "porté atteinte à l'exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République" en précisant que tout nouveau débordement se traduira par un licenciement.
Le journal précise qu'aujourd'hui Benalla reste chargé de mission à l'Elysée mais a été affecté à un poste administratif où il s'occupe de la sécurité d'événements organisés "à l'intérieur du Palais" comme la célébration de la victoire des Bleus au Mondial.
Contacté par franceinfo, le parquet de Paris annonce qu'une enquête préliminaire a été ouverte jeudi 19 juillet, pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique". L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), précise le parquet à franceinfo.
La sécurité, c’est vraiment l’affaire d’Alexandre Benalla. Tout jeune, il commence dans le métier en protégeant des artistes. C’est là qu’il se fait repérer. À 20 ans, il passe à la politique et effectue ses premiers pas au sein du Parti socialiste.
Il se charge d’abord de la protection de Martine Aubry lors des élections primaires de 2011, puis intègre le service d’ordre de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012.
Cette élection remportée par les socialistes, François Hollande fait son entrée à l’Élysée. Alexandre Benalla devient, alors, le chauffeur personnel d’Arnaud Montebourg, nommé ministre du Redressement productif. Une collaboration qui n'a duré qu’une semaine.
Le jeune homme provoque un accident de la route et tente de commettre un délit de fuite dans la foulée. Hors de lui et témoin de la scène, Arnaud Montebourg le met à la porte immédiatement.
En 2015, titulaire d’un master de droit, il est ainsi retenu pour suivre une session de l’Institut des hautes études de la sécurité et de la justice, une semaine de formation de haut niveau organisée à l’école des officiers de la gendarmerie à Melun.
En 2017, il rejoint la campagne d’Emmanuel Macron qui le nomme responsable de sa sécurité. Lors d’un meeting du candidat, il imagine un système de trappe pour protéger le candidat en cas de tir. Devenu Président de la République, l’actuel chef de l’État le nomme responsable de la sécurité de ses déplacements.
Les réactions politiques se multiplient après la diffusion de la vidéo dans les réseau sociaux :
"les images sont choquantes. Nous attendons une réponse du Président de la République. Aujourd'hui, on a le sentiment qu'à l'Élysée, on se croit au-dessus de tout. Je demande que la lumière soit faite sur cette affaire" a réagi Laurent Wauquiez président des Républicains et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes sur Europe 1.
#AlexandreBenalla : les images sont choquantes. Nous attendons une réponse du Président de la République. Aujourd'hui, on a le sentiment qu'à l'Élysée, on se croit au-dessus de tout. Je demande que la lumière soit faite sur cette affaire. #E1Matin pic.twitter.com/21xRBR5v8V
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 19 juillet 2018
Pour Bruno Retailleau Sénateur de la Vendée et Président du groupe Les Républicains "L'Élysée n'a pas fait son travail d'information à la justice dans l'affaire".
L'Elysée n'a pas fait son travail d'information à la justice dans l'affaire #AlexandreBenalla
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 19 juillet 2018
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"Je reste sans voix", a réagi sur Twitter Boris Vallaud, député et porte-parole du Parti socialiste.
République exemplaire ? Je reste sans voix...
— Boris VALLAUD (@BorisVallaud) 18 juillet 2018
« Le Monde » identifie sur une vidéo un collaborateur de Macron frappant un manifestant le 1er mai https://t.co/f4Jq4biBRe — via @lemondefr
"Il y a toute une chaine de commandement et de responsabilités engagée par cette situation qui est inacceptable. Si nous supportons que n’importe qui fasse la police aux côtés de la police, nous ne sommes plus dans un État de droit" a réagi Jean-Luc Mélenchon député et président du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale.
#AlexandreBenalla « Il y a toute une chaine de commandement et de responsabilités engagée par cette situation qui est inacceptable. Si nous supportons que n’importe qui fasse la police aux côtés de la police, nous ne sommes plus dans un État de droit » pic.twitter.com/165YTalGdp
— La France insoumise (@FranceInsoumise) 19 juillet 2018