Elections régionales 2015 / Marine Le Pen : merci Daech, merci Hollande !
Le Front national premier parti de France, les deux Le Pen en position éligible à la tête de deux régions : Marine Le Pen peut remercier deux acteurs politiques pour ce succès, le groupe Etat islamique et François Hollande.
Ça peut sembler anachronique, et il ne faut pas nier l’efficacité de la stratégie politique du FN qui lui a permis de poursuivre sa conquête des électeurs. Mais il ne faut pas non plus nier ces deux facteurs clés qui lui ont permis d’atteindre ce niveau record.
Les attentats du 13 novembre ont évidemment pesé sur ce scrutin sans véritable campagne.
Le choc des 130 morts du Bataclan et des autres cibles des djihadistes a, comme on pouvait le redouter, avantagé le parti qui prône la plus grande fermeté, et qui distille depuis toujours un discours anti-islam pernicieux.
il a suffi à Marine Le Pen de prétendre avoir tout prévu, et d’affirmer avoir les solutions aux menaces qui pèsent sur la France.
La surenchère sécuritaire dans laquelle s’est engagé le gouvernement, avec l’état d’urgence, les perquisitions à outrance chez les barbus ou supposés tels, les contrôles aux frontières, la dénonciation des échecs sécuritaires européens, les projets de loi sécuritaires à venir...
C’est exactement le calcul que pouvait faire Daech qui, selon tous les experts, cherche à provoquer la guerre civile, ou du moins de fortes tensions entre Français musulmans et non musulmans. Des régions présidées par le Front national, c’est plus de discriminations, de stigmatisations, de xénophobie.
Incontestablement, le discrédit de la classe politique traditionnelle, de droite comme de gauche, est au cœur de la poussée du Front national, aujourd’hui encore plus qu’hier.
Et François Hollande, puisque c’est lui qui préside le pays depuis trois ans et demi, porte une responsabilité particulière...