Le caporal-chef Simon Cartannaz, 28 ans, et le sapeur de première classe Nathanaël Josselin, 27 ans, décédés des suites de l'explosion de la rue de Trévise, à Paris le 12 janvier 2019. Twitter/Pompiers de Paris
L'association pour le développement des œuvres sociales des Sapeurs-pompiers de Paris (ADOSSPP) a lancé une collecte de dons sur la plate-forme lepotcommun.fr pour soutenir les familles des deux disparus. Celle-ci a déjà dépassé les 111.000 euros à 17 heures, ce dimanche.
Dans le texte qui accompagne cette cagnotte en ligne, il est révélé que Simon Cartannaz, 28 ans, sapeur-pompier depuis 2013, avait été décoré d'une médaille pour acte de courage et de dévouement (ACD), échelon bronze et d'une médaille de la sécurité Intérieur (MSI), échelon bronze en 2016. "Il était célibataire et sans enfant".
Quant à Nathanaël Josselin, 27 ans, sapeur-pompier depuis 2014, pacsé et père d'un garçon de 3 ans, il avait été décoré de la médaille de la Sécurité intérieure, échelon bronze, en 2016.
"La brigade de sapeurs-pompiers de Paris exprime sa profonde tristesse face à ce drame", peut-on lire.
Un pot commun a été mis en place par notre association pour aider les familles de nos camarades. Merci pour eux.https://t.co/SOUItbocky pic.twitter.com/hug4aHx8OM
— Pompiers de Paris (@PompiersParis) 13 janvier 2019
Samedi 12 janvier, tous les deux sont morts des suites de leurs blessures, après leur intervention pour une fuite de gaz, qui a tourné au drame à Paris, lorsque l’immeuble a explosé. Deux autres personnes sont également décédées.
Les deux hommes avaient été appelés peu après 8h30 samedi 12 janvier pour un incendie dans une boulangerie, rue de Trévise à Paris IX, avant d'être alertés par des voisins d'une fuite de gaz qui serait probablement à l'origine de l'explosion.
Gravement touchés, les deux soldats du feu avaient été évacués en arrêt cardio-respiratoire mais n'ont pas survécu à leurs blessures.
Décès du caporal-chef Simon CARTANNAZ et du sapeur de première classe Nathanaël JOSSELIN suite à l'intervention du 12 janvier à PARIS (9ème) pic.twitter.com/NH3023QOWu
— Pompiers de Paris (@PompiersParis) 12 janvier 2019
Plusieurs collègues sapeurs-pompiers font partie des blessés. L'un d'entre eux l'est grièvement. La ministre des Armées Florence Parly et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner se sont rendus à son chevet. Ce dernier a annoncé via Twitter que les oeuvres sociales des pompiers de Paris avaient lancé une collecte de dons pour soutenir les familles des deux disparus.
Les oeuvres sociales des @PompiersParis lancent une collecte de dons pour soutenir les familles du caporal-chef Simon Cartannaz et du sapeur de première classe Nathanaël Josselin, fauchés hier en pleine jeunesse. Pour nous sauver.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 13 janvier 2019
👉 https://t.co/0OKhhIWAKb pic.twitter.com/dOsOfGH3is
Le bilan des victimes est lourd. Il est passé dimanche 13 janvier à quatre morts et dix blessés en "urgence absolue". 45 autres personnes ont également été légèrement blessées, a précisé Éric Moulin, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
"L'explosion a été particulièrement violente, elle s'est propagée sur 100 m, avait également expliqué le commandant Eric Moulin. "Il faut renforcer le bâtiment du sous-sol jusqu'en haut. Tous les bâtiments à côté ou en face ne sont pas accessibles. Au fur et à mesure, on lève les doutes avec les architectes. Une trentaine de pompiers sont toujours mobilisés sur les lieux et des hommes resteront au moins 48 heures et peut-être toute la semaine", a t-il ajouté.
Le corps retrouvé dimanche sous les décombres du bâtiment pourrait être celui d'une jeune femme portée disparue et qui était recherchée par les secours. La femme recherchée "habitait un appartement situé au-dessus du point de l'explosion et (qui) pourrait se trouver sous les décombres", avait déclaré à l'AFP un porte-parole des pompiers.
"Une quarantaine de sapeurs-pompiers, dont des maîtres chiens et des pompiers spécialisés du Groupement d'intervention en milieu périlleux (Grimp) et de la Recherche et sauvetage en milieu urbain (RSMU), déblaient les débris à la main, pierre par pierre, en raison des conditions de sécurité périlleuses", avait-il précisé.
"Il faut sécuriser et renforcer au fur et à mesure le bâtiment. Les opérations de déblaiement pourraient se poursuivre une bonne partie de la semaine", a-t-il estimé.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé l'ouverture d'une cellule d'accueil et d'assistance à la mairie du 9e arrondissement. L'objectif sera notamment de trouver des solutions de relogement pour les habitants des immeubles touchés par le sinistre. Environ 150 habitants ont dû être évacués après l'explosion.
Le bilan humain est lourd et les dégâts considérables après l'explosion accidentelle au gaz survenue ce matin dans une boulangerie du 9e arrondissement. Sur place, mes premières pensées vont aux victimes et à leurs proches.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 12 janvier 2019
Un journaliste de TF1 a posté un montage sur Twitter afin de "se rendre compte de la puissance de l'explosion survenue dans une boulangerie de la rue de Trévise".
Un avant-après pour se rendre compte de la puissance de l'explosion survenue dans une boulangerie de la rue de Trévise @LCI #Explosion #Paris9 #Trevise pic.twitter.com/wKyQzVs0nn
— Yohan Roblin (@yohanroblin) 12 janvier 2019