Cela commence à faire beaucoup sur le pouvoir d'achat des retraités qui constatent un véritable acharnement. Ils se disent pris pour cible à chaque fois en étant désignés comme des "privilégiés".
L'augmentation de la CSG des retraités s'ajoute à plusieurs décisions, prises au cours des différents quinquennats :
- Sous Nicolas Sarkozy, on a supprimé la demi-part fiscale destinée aux veuves et aux veufs.
- La réforme des retraites de François Hollande en 2013 a ajouté sur les pensions une contribution dite "de solidarité pour l'autonomie" (CASA) de 0,3%. L'imposition des majorations familiales qui étaient accordées aux personnes ayant eu au moins trois enfants, et le Gèle des pensions de retraites depuis 2013.
- Depuis le 1er janvier, avec Emmanuel Macron, la CSG augmente de 1,7 points soit 25,75%.
Emmanuel Macron "assume" de demander "un effort aux plus âgés" et exhorte à "la patience". Le président de la République l'a déclaré à la presse à Châlons-en-Champagne, jeudi 1er mars, après avoir été interpellé par des retraités sur la question du pouvoir d'achat.
"Je sais que je demande un effort aux plus âgés, que parfois certains râlent, ça ne rend pas forcement populaire mais je l'assume", a déclaré le chef de l'État après une déambulation dans les rues de Châlons-en-Champagne.
"C'est comme quand on refait en profondeur une maison. Au début on voit les plans, on se projette. Et après on commence les travaux, il y a un moment ça sent la peinture, y a des courants d'air, il fait plus froid, on se demande pourquoi on a fait tout ça...", a expliqué le président de la République, alors qu'une hausse de la CSG de 1,7 point est intervenue en janvier.
"Il faut avoir la patience de rappeler pourquoi on le fait, d'avoir des désagréments passagers parce, qu'a la fin c'est quand même mieux qu'au début", a poursuivi Emmanuel Macron, qui a rappelé que la première baisse de la taxe d'habitation interviendrait en octobre.
Selon une enquête ViaVoice publié ce vendredi dans Libération, La hausse de la CSG des retraités gagnant "plus de 1300 euros par mois" en particulier "n'est pas justifiée" pour 71% des Français, contre 21% d'un avis contraire. Plus globalement, 52% des Français estime que les mesures économiques et fiscales du gouvernement "détériorent globalement le pouvoir d'achat des Français".
Dans la vague du mois de mars le baromètre Yougov réalisé pour Le HuffPost et CNews, Emmanuel Macron voit son indice de confiance auprès des Français interrogés lourdement chuter de 11 points à 30% d'opinions favorables.
Face à ce qui s'apparente à sa plus forte dégringolade depuis son arrivée à l'Élysée, le chef de l'État retrouve son niveau de popularité le plus faible depuis le début du quinquennat.
"Ça m’est totalement égal..Je ne commente pas les hausses, pas les baisses. Il n’en reste rien des sondages. Il y a des gens qui toute leur vie ont été obsédés par ça, il n’en reste rien." a réagi Emmanuel Macron jeudi.
Les seniors, qui manifesteront de nouveau le 15 mars, sont parmi les plus nombreux à retirer leur confiance à Emmanuel Macron.