Nous allons faire renaître un espoir à droite, nous allons écrire une renaissance et c’est la renaissance de notre Nation que nous proposerons aux Français. pic.twitter.com/FDa96JWACS
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 10 décembre 2017
Fin du suspens dimanche 10 décembre, Laurent Wauquiez est le nouveau président des Républicains dès le premier tour. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 42 ans, a recueilli 74,64 % des votes, devant Florence Portelli, avec 16,11 % des votes, et Maël de Calan, 9,25 %.
La participation à ce scrutin est plus élevée que ne le prévoyaient la plupart des pronostics, avec 99.597 militants LR ont participé au scrutin électronique, soit une participation de 42,46% des 234.556 adhérents des Républicains à jour de cotisation.
Le vote se faisait uniquement par voie électronique, sur ordinateur, tablette ou smartphone.
Contrairement à ce que prévoyaient ses détracteurs, Laurent Wauquiez n’arrive pas à la tête d’une coquille vide. Même si le parti est très affaibli par les défaites et les départs d’élus tentés par le macronisme, il reste près de 100.000 militants actifs.
Le scrutin de dimanche montre aussi au nouveau président tout le chemin qu’il reste à parcourir. La participation a tout de même été très inférieure à celles du congrès de 2012, avec 176.608 votants, ou du scrutin de 2014, avec 155.851 participants.
Avec ses 16,11 %, Florence Portelli a, indiqué dimanche soir qu’elle ne souhaitait pas participer aux instances, car elle ne sait pas encore où Laurent Wauquiez veut mener le parti. "Un électeur sur deux n'a pas été voté", a souligné Florence Portelli, souhaitant se faire la représentante de la "majorité silencieuse" des adhérents. "Et cette voix-là, je compte l'incarner, comme celle des 16 % qui m'a porté ses suffrages", a-t-elle encore indiqué en soulignant qu'elle se montrerait "très vigilante", sur l'évolution des Républicains.
"Le résultat très net de ce soir illustre le décalage entre la ligne de notre parti et les aspirations des électeurs de la droite et du centre", a souligné Maël de Calan, qui espérait franchir la barre des 10 % pour peser sur la ligne politique du parti.
Plusieurs ténors des Républicains se sont félicités des résultats : "On nous annonçait une participation de quelques dizaines de milliers, de 50.000 disait-on, nous avons eu à peu près 100.000 votes. C’est un succès", a salué le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer.
Pour Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat, "Avec plus de 100 000 votants, l’élection à la présidence des Républicains est un succès. C’est surtout un désaveu cinglant à tous ceux qui nous ont seriné que la droite française avait coulé corps et biens depuis l’élection d’Emmanuel Macron."
Pour Eric Ciotti, secrétaire général adjoint du parti, "Il n’existe jamais de combat gagné d’avance. En remportant brillamment et dès le premier tour la présidence des Républicains, avec 74,64 % des suffrages, Laurent Wauquiez a démontré toute sa force et sa capacité à rassembler notre famille politique. Cette victoire lui donnera l’élan nécessaire pour reconstruire, en réunissant les diverses sensibilités des Républicains."
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a de son côté affirmé qu’"il faut maintenant rassembler toutes les sensibilités et reconstruire autour d’un projet. C’est le défi que nous devons ensemble relever, c’est le travail que devra engager une équipe diverse et renouvelée autour de Laurent Wauquiez".
Les résultats ont été proclamés par Anne Levade, présidente de la Haute autorité, l'organisme indépendant en charge de l'organisation des opérations.
"Ce soir c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la droite, a déclaré le nouveau président élu des Républicains. Cette soirée est un succès qui va bien au-delà de nos attentes. Ce soir nous pouvons dire : oui, la droite est de retour". Et d’ajouter : "Nous allons tout reconstruire, tout renouveler, avec de nouveaux visages". Une "droite renouvelée" qui "assume ses valeurs" a-t-il poursuivi, avant d’accuser le président Macron d’être trop faible face à la délinquance.
Le nouveau président de LR dévoilera avant Noël les premiers noms de sa direction avant de rendre public l'ensemble de son équipe pour le conseil national, le 27 janvier. Son objectif est de reconstruire la pensée de la droite.