Nicolas Hulot, le nouveau ministre de la Transition écologique, n'a pas échappé aux révélations du Canard enchaîné. L'hebdomadaire satirique, notamment à l'origine de l'affaire Fillon pendant la campagne présidentielle, assure que le ministre d'Emmanuel Macron a reçu des gros chèques depuis plusieurs années.
"A partir des années 2000, sa société Éole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 de chiffre d’affaire par an", révèle encore le Canard Enchaîné. Une véritable machine à cash pour l’écolo. Et pour cause, il est le seul salarié de sa société et possède 99,9% des parts.
L'ancien animateur de télévision aurait touché des sommes notamment grâce à la vente de shampoings et de gels douches.
Selon les informations du Canard Enchaîné, la Fondation Nicolas Hulot (rebaptisée "Fondation pour la nature et l’homme" depuis qu’il a passé la main à Audrey Pulvar) tourne également très bien. Elle a reçu des gros chèques depuis plusieurs années. Elle aurait perçu jusqu'en 2012, 460.000 euros de chèques versés par EDF.
Le ministre devrait bientôt prendre position sur l'EPR de Flamanville qui appartient au fournisseur d'électricité, ce qui pose la question des risques de conflit d'intérêts.
Et ce n’est pas fini. "De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration", écrit le Canard Enchaîné.
Des bénéfices auxquels il faut ajouter son salaire annuel, 290.000 euros en 2013. Mais depuis, les chiffres sont beaucoup moins transparents. Les comptes de la société des années 2014 et 2015 ont été déposés sous le régime de la confidentialité.
"Tout sera déclaré à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. C'est elle qui appréciera s'il y a conflit d'intérêts", a réagi le ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire.