"Nous sommes en face d’une chance formidable pour la sécurité et l’avenir d’Israël", s’est réjoui, en début de semaine, le premier ministre Benyamin Netanyahou au sujet de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Son enthousiasme tranche avec la rancœur exprimée après le vote, le 23 décembre dernier, d’une résolution des Nations unies condamnant la colonisation des territoires palestiniens par l’État hébreu, qualifié de "puissance occupante". Les États-Unis s’étant pour une fois abstenus de mettre leur veto, Benyamin Netanyahou avait alors dénoncé "un coup anti-israélien honteux" orchestré par le "gouvernement Obama".
Les multiples signes de soutien à la colonisation envoyés par Donald Trump ont encouragé le gouvernement israélien à passer à l’action dès son investiture passée. En trois jours, deux annonces ont ainsi contrecarré le fragile élan né du vote du 23 décembre aux Nations unies et de la conférence pour la Paix au Proche-Orient, organisée le 15 janvier à Paris, qui a conduit à la réaffirmation de la solution à deux États comme seule issue au conflit israélo-palestinien.
Le gouvernement a annoncé, mardi 24 janvier, la construction de 2.500 logements en Cisjordanie occupée, pour la plupart dans des colonies existantes, dont près de 900 dans celle d’Ariel, qui compte 20.000 habitants au cœur des territoires palestiniens.
Il s’agit de "l'annonce la plus importante", selon l’ONG israélienne Peace Now.
Dimanche 22 janvier, la mairie de Jérusalem avait autorisé la construction de 566 logements dans trois zones de colonisation et de 105 autres logements dans des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, partie de la ville annexée par Israël. "Nous avons des plans pour la construction de 11.000 logements qui attendent des autorisations", avait alors ajouté Meïr Turjeman, l’adjoint au maire de la ville sainte.
Le transfert de la chancellerie américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, annoncé par Donald Trump avant son élection et préconisé par son nouvel ambassadeur, David Friedman, à la tête d’une organisation finançant la colonie de Beit-El, près de la ville palestinienne de Ramallah reviendrait à reconnaître la souveraineté d’Israël sur la ville sainte, où les Palestiniens entendent pourtant établir leur capitale.
Plusieurs responsables ont souligné son caractère explosif, en Palestine et dans le monde arabo-musulman en général.
Finalement le transfert ne figure pas parmi les toutes premières priorités du président américain, a rassuré la Maison-Blanche.
Encouragé par Donald Trump, Israël intensifie la colonisation
Amer à son encontre le mois dernier, Israël fait de nouveau confiance à son allié américain. " Nous sommes en face d'une chance formidable pour la sécurité et l'avenir d'Israël ", s'est ré...