Les autorités ont fait état de cinq policiers tués et neuf personnes blessées par balles, dont sept autres policiers. Ce bilan de 14 victimes dont cinq morts est le pire enregistré par les forces de l'ordre aux Etats-Unis.
Trois personnes ont été interpellées, vendredi 8 juillet. Une quatrième personne, retranchée dans un parking et cernée par la police, a été tuée lorsque la police a envoyé un robot télécommandé transportant une bombe.
L'homme a déclaré "vouloir tuer des policiers blancs", a annoncé le chef de la police locale, en précisant que ce suspect n'était affilié à aucun groupuscule.
Les policiers tués jeudi 07 juin encadraient une manifestation contre la brutalité policière, dans cette ville du Texas.
Avant les tirs, les manifestants défilaient aux cris de "Black Lives Matter", pour protester contre la mort de deux hommes tués par des policiers blancs : Alton Sterling, tué mardi à Bâton-Rouge (Louisiane), et Philando Castile, abattu mercredi à Saint-Paul (Minnesota) lors d'un contrôle routier, une scène filmée par sa compagne.
Le gouverneur de Floride et celui du Minnesota ont demandé l'ouverture d'une enquête criminelle contre les policiers mis en cause et ceux-ci ont été immédiatement suspendus de leurs fonctions. Barack Obama y avait réagi jeudi, évoquant "un grave problème".
Le président américain a dénoncé "des attaques haineuses, calculées et méprisables", pour lesquelles il n’existe "pas de justification".
Son attaque sur les policiers de Dallas, alors qu'ils encadraient une manifestation contre les violences policières, a été fermement condamné par les organisateurs du mouvement Black Lives Matter, qui milite pour la défense des citoyens américains noirs.
Les deux candidats à l'élection présidentielle Hillary Clinton et Donald Trump ont suspendu leur campagne.
Le président américain Barack Obama a ordonné vendredi que les drapeaux soient mis en berne aux Etats-Unis jusqu'au 12 juillet après la tuerie de Dallas.
"Par respect pour les victimes de l'attaque (...) j'ordonne que le drapeau américain soit mis en berne à la Maison Blanche et sur tous les bâtiments publics, postes militaires et vaisseaux de la Marine" à travers les Etats-Unis, a annoncé le président dans une déclaration écrite.
Vendredi, la police américaine a annoncé avoir retrouvé un arsenal conséquent au domicile du principal suspect de la tuerie, Micah Johnson, un ancien soldat de 25 ans.
Noir américain, Micah Johnson était réserviste de l'armée de terre américaine et avait été déployé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014. Il aurait agi à la suite de la mort de plusieurs hommes noirs, tués par des policiers blancs.
Selon l'Union américaine pour les libertés civiles, 123 Afro-américains sont en effet morts sous les balles de policiers depuis le début de l'année 2016.
"En fouillant le domicile du suspect, la police a découvert du matériel servant à fabriquer des bombes, des gilets pare-balles, des fusils, des munitions et un journal personnel de tactiques de combat", a détaillé la police de Dallas dans un communiqué. Par ailleurs, les enquêteurs américains ont dit exclure la piste terroriste.
"A ce stade, il semble qu'il y ait eu un seul tireur, sans lien connu ou inspiration d'aucun groupe terroriste international", a pour sa part déclaré le ministre à la Sécurité intérieure Jeh Johnson lors d'une conférence de presse à New York.
Des policiers rendent hommage à leurs collègues tués.
Alignés, la main sur le cœur, à la sortie de l'hôpital. A l'abri des regards, dans un hôpital de Dallas, des policiers ont rendu hommage solennellement à leurs collègues abattus, jeudi 7 juillet. Un cortège s'est ensuite élancé, encadré par des motos, pour emporter les dépouilles des cinq policiers.