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Le blog de Pierre HAMMADI

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Bienvenue à tous

Publié le par PIERRE HAMMADI

Alors que la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a entamé mardi l'examen des amendements au projet de loi Travail, les organisations de jeunesse ne désarment pas.

Selon la préfecture, entre 3200 et 3400 manifestants ont été recensés à Paris lors de cette nouvelle journée de mobilisation pour le retrait du texte. Le défilé officiel parisien, mené par Jean-Claude Mailly (FO), Philippe Martinez (CGT), William Martinet (Unef) et des représentants des organisations lycéennes, a relié mardi après-midi Bastille à Denfert-Rochereau.

Ils étaient aussi mobilisés dans le reste de l'Hexagone, notamment à Nantes, Toulouse ou Rennes. Selon le ministère de l'Intérieur, il y avait 23 800 manifestants dans toute la France. Au total 177 personnes ont été interpellées. Parmi elles, 11 ont été placées en garde vue.

- À Paris, les policiers ont chargé en milieu de journée des jeunes cagoulés et armés de bâtons, mêlés à des lycéens manifestant contre la loi travail. Des affrontements ont éclaté entre CRS et manifestants place de la Nation juste avant le départ du cortège. La préfecture de police a annoncé l'interpellation de 130 personnes pour "vérification d'identité".

Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes puis chargé à plusieurs reprises, pour disperser des groupes de jeunes qui jetaient des pierres, des bouteilles en verre et des oeufs, scandant "police partout, justice nulle part" et "tout le monde déteste la police".

- À Toulouse, quatre personnes ont été interpellées mardi soir, lors d'incidents survenus à l'issue de la manifestation contre la loi Travail. Quelque 800 personnes selon la police avaient manifesté en fin d'après-midi, bloquant plusieurs artères du centre-ville, déjà paralysé par une manifestation des taxis. Parmi les manifestants, beaucoup d'étudiants et de lycéens, brandissant des banderoles comme "He Ho On rentre du Boulot" et "Pas de Taf".

Vers 18h30, des incidents ont éclaté dans le quartier de la gare Matabiau, au moment de la dispersion de la manifestation, trois personnes ont été interpellées pour «dégradations volontaires» et une quatrième pour «outrage à agent de la force publique» sur un point de circulation.

- À Nantes, au moins 1.600 personnes, selon la police, ont manifesté contre la loi travail. Moins d'une heure après le début de la manifestation vers 15h, les premiers incidents ont éclaté entre la police et les manifestants, principalement des jeunes. Des manifestants ont jeté des projectiles vers les forces de l'ordre sur la place Graslin où se trouve l'opéra de Nantes.

Puis les manifestants se sont dirigés vers le cours des Cinquante-otages et certains d'entre eux ont tenté de pénétrer dans le siège local du Parti socialiste en en sciant, à l'aide d'une meuleuse, les grilles métalliques. La police est intervenue à grand renforts de gaz lacrymogènes pour interrompre leur entreprise. Deux manifestants ont été interpellés.

- À Lyon, au moins 1.400 personnes ont manifesté contre la loi travail. Ils prévoyaient de passer une "Nuit debout" en centre-ville, sur le modèle des rassemblements parisiens. Une partie des manifestants sont allés jusqu'à Villeurbanne, où se trouvait le patron du Medef, Pierre Gattaz, pour le Printemps des Entrepreneurs.
Bloqués aux abords du site, certains ont jeté des bouteilles et des pierres sur les forces de l'ordre.

Plus d'une trentaine de lycées étaient bloqués en France mardi, selon le décompte du ministère de l'Education nationale, qui prévient que toute dégradation matérielle à l'intérieur des établissements donnera lieu à des enquêtes. La rue de Grenelle a répertorié des blocages dans 34 établissements sur les 2500 que compte la France, contre quelque 170 lors de la précédente journée de mobilisation, le 31 mars.

Un chiffre très éloigné de celui de l'Union nationale lycéenne (UNL), qui en répertorie 150, dont une quarantaine en région parisienne. Dans un communiqué, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem "condamne ces blocages qui conduisent trop souvent à des débordements inacceptables", faisant référence à un incendie volontaire qui a détruit le hall d'accueil d'un établissement de Levallois-Perret (ouest de Paris).

À Rennes, des manifestants ont occupé les voies ferrées, obligeant l'arrêt des trains. Plusieurs centaines de manifestants sont descendus sur les voies au niveau d'un pont situé à l'ouest de la gare, repoussés par quelques dizaines de membres des forces de l'ordre à grand renfort de gaz lacrymogènes. Afin d'assurer la sécurité, la SNCF a coupé l'alimentation électrique à 13h40, a indiqué Thierry Chaplais, chargé des relations médias à la SNCF Bretagne. Plusieurs trains sont restés bloqués à quai.

Une demi-heure plus tard, les manifestants avaient quitté les voies, mais des heurts avec les forces de l'ordre se poursuivaient après 15 heures juste au sud de la gare, au niveau de la prison des femmes.Huit personnes ont été interpellées.

Le mouvement "Nuit Debout" continue à Paris. Il vient de passer sa 5e nuit place de la République, dans la capitale, réunissant quelques centaines de personnes, sera de nouveau dehors ce mardi soir. Cette mobilisation, qui dénonce le projet de loi mais également le tout-sécuritaire ou encore le mal-logement, prend également dans une vingtaine d'autres villes : Lille, Strasbourg, Rennes, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Saint-Etienne, Avignon...

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