Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé dimanche 17 avril que la partie annexée du plateau syrien du Golan "restera pour toujours dans les mains d’Israël".
Il s’exprimait au début d’un Conseil des ministres hebdomadaire organisé pour la première fois sur le plateau du Golan depuis sa conquête par Israël en 1967. Ces déclarations interviennent au moment même où se tiennent à Genève des négociations sur l’avenir de la Syrie en guerre.
"Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réalité, il est temps qu’après 50 ans elle reconnaisse enfin que le Golan restera à jamais sous souveraineté israélienne", a ajouté le Premier ministre dont les propos ont été diffusés par la radio publique. "Quelque soit ce qui se passe de l’autre côté (en Syrie), la frontière ne bougera pas", a-t-il martelé.
Mercredi ont repris à Genève des discussions de paix sur la Syrie sous l’égide de l’ONU pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 270 000 morts et poussé des millions de Syriens à l’exil.
Selon les médias, Benjamin Netanyahu redoute qu’Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d’accord sur l’avenir de la Syrie, alors que la communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion en 1981 d’une partie de cette région syrienne par Israël.
"Nous ne nous opposerons pas à un accord sur la Syrie à condition qu’il ne se fasse pas aux dépens de l’Etat d’Israël et que les forces de l’Iran, du Hezbollah (libanais) et de Daech soient expulsées" de Syrie, a également souligné le dirigeant israélien.
La radio a précisé que Netanyahu a fait passer ce message à propos du Golan lors d’un récent entretien avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry et compte également le répéter jeudi lors d’une rencontre à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine.
Israël a annexé une partie du plateau du Golan (nord-est) en 1981, après l’avoir occupée depuis la guerre de juin 1967. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre.
Tel-Aviv assure que sa présence y est indispensable pour garantir sa sécurité face aux offensives du Hezbollah libanais et de l’organisation islamique (EI) en Syrie. La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme, mais la situation s’est tendue avec le déclenchement de la guerre en Syrie, en 2011.
Depuis, des projectiles tombent périodiquement du côté du Golan occupé par l’Etat hébreu, où vivent plus de vingt mille colons israéliens, aux côtés de vingt mille Druzes, une minorité arabophone et musulmane également présente en Syrie.
En août dernier, Israël a bombardé les hauteurs du Golan. L'attaque avait fait 5 morts civils, selon la télévision d'Etat syrienne. L’Etat hébreu avait indiqué que les frappes constituaient une réponse aux roquettes lancées sur son territoire depuis la Syrie.
En juin 2014, L'aviation israélienne avait déjà lancé des raids aériens sur des positions de l'armée syrienne, en représailles à un tir d'obus qui avait tué un adolescent arabe israélien de 13 ans.
Netanyahu proclame que le Golan occupé restera "pour toujours" israélien
Ces déclarations interviennent au moment même où se tiennent à Genève des négociations sur l'avenir de la Syrie en guerre."Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réali...