Les autoroutes françaises ne sont pas près de devenir gratuites, pas même le week-end comme l'avait proposé Ségolène Royal. Après des mois de conflit entre l'Etat et les sociétés concessionnaires, accusées par la Cour des comptes de profiter d'une véritable rente, un accord avait été trouvé. Nouveaux investissements contre allongement de deux ans des concessions.
Mais les tarifs autoroutiers vont aussi augmenter de 1,12% en moyenne au 1er février, soit une hausse supérieure à l'inflation comme celles que dénonçait la Cour des comptes. Elle s'explique en majorité par l'augmentation de la redevance domaniale, le "loyer" payé par les entreprises concessionnaires d'autoroutes (SCA) à l'Etat pour l'occupation du domaine public,selon l'association 40 Millions d'automobilistes. Il s'agit aussi de rattraper le gel des tarifs imposé par l'Etat en 2015.
"On paye le gel de l'année passée, et on paie aussi la hausse de la taxe domaniale, l'Etat a augmenté le loyer des sociétés d'autoroutes, les sociétés d'autoroutes ont tout répercuté sur les automobilistes", explique Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d'automobilistes. "On avait la sensation que la ministre tenait ses engagements de gels de tarifs, et au final on se rend bien compte que c'est du vent".
En décembre dernier, Ségolène Royal "excluait" toujours une hausse supérieure à l'inflation. Elle n'a admis que début janvier, que cette hausse figurait bien "dans la convention de l'arbitrage" d'avril.
Autoroutes: pourquoi vous allez payer plus cher à partir du 1er février
Dans l'accord trouvé en avril dernier avec les sociétés d'autoroutes, le gouvernement leur a permis de compenser la hausse de la taxe domaniale. Avec le rattrapage du gel des tarifs en 2015, les...