La Corée du Nord franchit une nouvelle étape dans son programme nucléaire. Le pays a affirmé avoir mené ce mercredi 6 janvier son premier essai réussi de bombe à hydrogène. Cette revendication, si elle était vérifiée, décuplerait les enjeux autour du programme nucléaire interdit de cet Etat hermétique.
Le Conseil de sécurité nationale de la Corée du Sud voisine a "condamné avec force" cet essai. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a parlé de "grave défi" aux efforts mondiaux de non prolifération nucléaire et de "sérieuse menace" contre le Japon.
La France de son côté condamne fermement cet essai. Il s'agit, selon l'Elysée, d'une "violation inacceptable des résolutions du Conseil de sécurité" de l'ONU, et "appelle une réaction forte de la communauté internationale." Londres parle d'une "provocation".
L'annonce de ce test d'une bombe H est une surprise. Pyongyang affirme qu'il a été personnellement ordonné par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à deux jours de son anniversaire.
"Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès à 10 heures" (01H30 GMT), a annoncé la télévision officielle nord-coréenne, précisant que l'engin était "miniaturisé". "Avec le succès parfait de notre bombe H historique, nous rejoignons les rangs des Etats nucléaires avancés".
La plupart des spécialistes estimaient que Pyongyang était à des années de pouvoir développer une bombe thermonucléaire, mais étaient divisés quant à ses capacités de miniaturiser l'arme atomique, étape décisive dans la production d'ogives nucléaires.
La Corée du Nord annonce avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène
Le pays, dirigé par le jeune leader Kim Jong-un, annonce ce mercredi avoir réussi avec succès son premier essai de bombe à hydrogène. De son côté, la Corée du Sud condamne fermement, et ave...