Syrie : L'ONU adopte à l'unanimité une résolution soutenant un plan de paix pour la Syrie.
250.000 morts et des millions de réfugiés. C'est le résultat de quatre ans et demi de conflit en Syrie. Les grandes puissances ont ouvert la voie à un cessez-le-feu et à de véritables négociations pour mettre fin à la guerre en Syrie.
Pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité, y compris la Russie, une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique.
Outre des négociations opposition-régime et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.
La résolution précise que ce cessez-le-feu ne s'appliquera pas aux opérations contre les groupes extrémistes comme l'EI et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda. Elle appelle à "éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé sur une grande partie" de la Syrie.
Pour le secrétaire d'Etat John Kerry, qui présidait la séance, ce texte "envoie un message clair à tous pour dire qu'il est temps de mettre fin aux tueries en Syrie". Il s'est dit "sans illusions" sur la difficulté de la tâche mais a salué un "degré d'unité sans précédent" de la part des grandes puissances pour trouver une solution politique en Syrie.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué "la première résolution qui se concentre sur les moyens politiques de résoudre la crise". "C'est un pas très important qui nous permet de progresser" vers une solution, a-t-il ajouté. Il a affirmé que les Nations unies "était prêtes" à jouer leur rôle pour organiser les négociations de paix et mettre en place et surveiller le cessez-le-feu.
La France a demandé vendredi à l'ONU "des garanties" sur le départ du président syrien Bachar al-Assad, estimant qu'il s'imposait "pour des raisons non seulement morales mais aussi d'efficacité".
"Comment un homme pourrait-il rassembler un peuple qu'il a en grande partie contribué à massacrer?", s'est interrogé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.