Violences à Moirans : la mère du jeune homme tué en Isère dans la nuit de vendredi à samedi veut "annuler les obsèques", après le refus du juge de laisser sortir le frère du défunt.
La justice a rejeté mercredi 21 octobre la demande de sortie sous escorte de ce dernier, qui voulait assister à l'enterrement à Moirans (Isère).
Le calme est revenu mardi soir à Moirans, où les forces de l'ordre et la SNCF ont passé une partie de la nuit à évacuer les voitures incendiées. Une trentaines d'émeutiers étaient toujours recherchés mardi soir par la police.
Le détenu peut encore faire appel de la décision du juge de refuser sa demande d'autorisation de sortie sous escorte. La cour d'appel de Chambéry a confirmé, plus tôt dans la matinée, le rejet de l'autorisation de sortie sans escorte du prisonnier. Ce dernier a été transféré à la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, après les violences qui ont éclaté mardi soir dans la ville.
La mère a annulé les obsèques de son fils, mort dans un accident de la route en rentrant d'un cambriolage à Saint-Joseph-de-Rivière et qui devait être enterré mercredi à 14 heures. "Je vais faire venir le cercueil de mon fils ici. Et il ne bougera pas tant que mon autre fils ne pourra pas venir", a-t-elle déclarée.
La loi prévoit un délai légal de six jours ouvrables au delà duquel un corps doit être soit incinéré, soit enterré. Les funérailles peuvent en théorie avoir lieu jusqu'à vendredi soir.
Il n'y aura "aucune complaisance de l'Etat", a rappelé Bernard Cazeneuve. Le ministre indique que "des éléments ont été récupérés par les services de police pour enclencher la judiciarisation" des émeutiers de Moirans...
DIRECT. Violences à Moirans : "Il n'y aura aucune complaisance de l'Etat", affirme Cazeneuve
Par , , Une centaine de gens du voyage ont incendié des voitures et manifesté violemment à Moirans (Isère), mardi 20 octobre, pour réclamer une permission de sortie afin qu'un détenu assiste aux obsèques de son frère. "Le but n'était pas d'en arriver là, a déclaré mercredi Adèle Vinterstein, la mère du détenu, à BFMTV.