Justice : une peine de 30 mois de prison avec sursis, 75.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction des droits civils et civiques a été requise mercredi à l'encontre de Claude Guéant au procès des primes en liquide du ministère de l'intérieur.
Une peine de 10 mois de prison a été requise par le procureur, Patrice Amar, à l'encontre de l'ancien directeur général de la police nationale, Michel Gaudin.
Claude Guéant était poursuivi pour "complicité de détournement de fonds publics et recel" pour avoir perçu personnellement et reversé à trois membres de son cabinet, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin, des primes en espèce, prélevées sur les frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers, alors qu'il était directeur de cabinet du ministère de l'intérieur entre 2002 et 2004.
Il aurait perçu, outre son salaire de haut fonctionnaire de 8.000 euros et une ISP de 2.200 euros, 5.000 euros supplémentaires par mois provenant des FES.
Le détournement de fonds et la complicité sont punissables de 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende et le recel de cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende...
VIDEO. Primes en liquide : 30 mois de prison avec sursis requis contre Guéant
Une peine de 10 mois de prison a été requise par le procureur, Patrice Amar, à l'encontre de l'ancien directeur général de la police nationale, Michel Gaudin. "Je vous demande de remettre la vertu au goût du jour", a lancé le représentant du ministère public à l'issue de ses réquisitions, après avoir expliqué qu'il ne s'agissait "pas d'autre chose dans cette affaire que de morale civique".