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Le blog de Pierre HAMMADI

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Geneviève Legay, blessée à Nice, répond à Macron : La sagesse, il ne sait pas ce que ça veut dire ! 

Publié par PIERRE HAMMADI sur 10 Avril 2019, 19:41pm

Blessée lors de la manifestation des gilets jaunes le samedi 23 mars à Nice, Geneviève Legay est revenue sur les circonstances de sa chute, au micro de  deux interviews à France Bleu Azur et  BFMTV, lundi 8 avril.

Emmanuel Macron avait suscité la polémique en souhaitant à la septuagénaire un “prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse”. ”Je pense que quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci”, avait indiqué le chef de l’État dans un entretien accordé à Nice Matin.

En colère, la militante d’Attac en profite également pour répondre au propos du président de la République. "La sagesse, il ne sait pas ce que ça veut dire ! Je suis très sage justement. Je pense qu’il ne représente pas le peuple français, qu’il ne comprend rien ou qu’il ne veut pas comprendre."

"Le président de la République n’a pas eu une seule pensée pour mes filles qui attendaient à l’hôpital pour savoir si j’allais pouvoir m’en sortir et avec quelles séquelles".

Elle s'en prend également au maire de Nice Christian Estrosi : "Et Estrosi se permet de dire de son côté que mes blessures sont légères. C’est une honte !", a-t-elle fustigé. L'élu LR avait lui aussi assuré au départ que l'intéressée avait "trébuché" lors d'un mouvement de foule, et relevé qu'elle "était suffisamment consciente pour répondre aux enquêtes de police et engager des poursuites contre la police et le préfet des Alpes-Maritimes", ce qui démontrait selon lui "une certaine vitalité".

"Moi j’étais descendue pour la liberté de manifester, se défend-elle auprès de France Bleu Azur lundi matin. Je n’avais pas vu que la place Garibaldi était dans l’arrêté d’interdiction, je n’ai pas bravé l’interdiction. On leur a dit qu'on pourrait être leur mère, leur grand-mère, qu'on se battait aussi pour eux, les petits gendarmes. Tout allait bien, c'était joyeux, on chantait, j'avais un drapeau de la paix dans les mains." 

Et puis c'est la charge de CRS et le trou noir. "Il nous ont demandé de rejoindre le groupe du café Turin, nous on a dit oui et puis d'un coup, je me suis réveillée aux urgences de l’hôpital Pasteur avec une sérieuse blessure à la tête", raconte la militante d'Attac de 73 ans.

"Ils m'ont donné un coup de matraque dans la tête et je veux arriver à le prouver. C'est pas la bousculade qui m'a fait tomber."

Geneviève Legay entend désormais organiser une conférence de presse pour dénoncer le président Macron qui donne des leçons alors qu'il ne comprend rien au peuple et le maire de Nice, Christian Estrosi. "Ce sont tous des menteurs", selon elle.

La militante, victime de multiples fractures et souffrant de plusieurs côtes cassées, a intégré mardi 2 avril une unité de convalescence de l’hôpital. Une information judiciaire a été confiée à plusieurs juges d’instruction pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles elle a lourdement chuté. 

Encore fragilisée par sa chute, la manifestante restera hospitalisée pour quelques semaines. Mais elle ne renoncera pas aux manifestations : "Je suis partante, il me tarde d'arriver à tenir debout pour rejoindre les gilets jaunes, je rêve de la convergence des luttes", confie-t-elle.

La porte-parole d'ATTAC 06 estime également que les policiers qui sont venus lui rendre visite dans sa chambre d'hôpital auraient essayé de "couvrir une bavure policière" en tentant de lui suggérer une autre version des faits.

Ils auraient notamment essayé de lui faire dire qu'un journaliste aurait été à l'origine de sa chute, ce qu'elle nie. "Ils me disent : 'C’est bien le journaliste qui vous a renversée ?' J’ai dit : 'Comment ?' Ils me disent : 'Si si, c’est lui qui vous a renversée'. J’ai dit': 'Non, c’est pas possible, je le vois à 2,50 mètres de moi, je ne vois pas pourquoi il serait venu me renverser, ce monsieur."

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